jeudi 30 avril 2015

[ Bilan d'Avril 2015 ]


Bonjour à tous et à toutes !!

Je vous retrouve aujourd'hui pour le bilan du mois d'avril. Je m'étais fixée un petit challenge entre moi et moi seule, et je n'ai pas totalement échoué, mais pas non plus réussi, et comme d'hab', j'ai changé de livres au dernier moment. Je suis vraiment incapable de me fixer une liste, mais j'y travaille !!!

Donc voici un petit aperçu de ce que je m'étais mis de côté :



Je vais faire mon bilan en fonction de cette photo :


Donc commençons par Sébastian Fitzek, "Le voleur de regards" : je ne sais pas tellement quoi pensé de cette lecture. J'ai vu venir à mille kilomètres la fin et beaucoup d'éléments, mais je suis tout de même restée surprise de certains éléments. (Ma chronique ici). Concernant la suite, "Le chasseur de regards", je dois le lire en LC avec mon amie Morgane (Son blog ici) surement le mois prochain.

Ensuite, Barbara Constantine avec "Allumer le chat", j'ai beaucoup aimé cette histoire qui est adorable, pleine d'humour et de rebondissement et plutôt légère. J'ai dévoré le livre en un après-midi. (Ma chronique ici)

Pour "Traqué" d'Andrew Fukuda, je l'ai remplacé par "Le triomphe du singe-araignée" de Joyce Carol Oates. (Ma chronique ici)

Pour ce qui est de Marc Dugain avec "Avenue des Géants" je l'ai remplacé par le prêt de mon amie Bénédicte de "En ce lieu enchanté" de René Denfeld. Comme je le disais dans ma chronique, j'ai trouvé l'histoire à la fois dure et belle, mais je n'ai pas réussi à totalement rentré dans le livre et cela m'a beaucoup attristé... (Ma chronique ici)

"Le plus bel endroit du monde est ici" de Francesc Miralles & Care Santos, j'ai A.DO.RE. C'est vraiment un livre "doudou" qui redonne le sourire, re booste le moral, avec cette douceur et cette magie... Fantastique ! (Ma chronique ici)

Pour "5 minutes, le matin" de David O'Hare, je ne ferais pas de chronique, mais voici le lien Livraddict (ici) et puis ce n'est pas un livre qui se dévore, mais un livre où l'on apprend et où l'on prend le temps surtout.

"Divergente 3" de Véronica Roth est en cours, donc je n'ai pas lu le 4 pour le moment, quant au livre "Les Insoumis" d'Alexandra Bracken, je l'ai remplacé par "Chiens de Sang" de Karine Giebel, qui m'a été offert lors d'un Swap avec Bénédicte. Quel bonheur de retrouver cette auteure de thriller. Sa plume est juste parfaite, j'ai passé un superbe moment de lecture avec ce livre. (Ma chronique ici)



Je compte faire le même genre de challenge le mois prochain. J'espère pouvoir m'y tenir plus facilement !!! 


See You !


mercredi 22 avril 2015

[ Chronique ] • Chiens de sang • Karine Giebel


Titre : Chiens de sang
Auteur : Karine Giebel
Editeur : Editions Pocket
Nombre de pages : 253
Genre : Thriller

Résumé :

Courir; toujours plus vite. Plus loin. Fuir la mort qui plane au-dessus d'eux; oiseau de proie aux ailes gigantesques dont l'ombre les dévore déjà. Diane a choisi la fuite. D'instinct. Elle sait qu'ils sont derrière. Juste derrière. Avance minime, infime. Comme son espérance de vie, désormais. Pourtant, elle marche. Pourtant, elle veut vivre. Rémy avance. Avec le poids de la peur qui comprime son cœur. Le poids de la fatigue, comme un boulet enchaîné à ses jambes. Il devrait être ailleurs, en ce moment même. En compagnie de sa femme et de sa fille. Mais non, il est là, errant dans ces bois inhospitaliers, avec ces inconnus qui fuient comme lui. Il est devenu une proie. Rien qu'une proie. Il n'existe plus. Déjà mort. Alors, pourquoi a-t-il aussi peur? Le monde est ainsi fait, qui ne changera jamais. Les chasseurs d'un côté, les proies de l'autre.

Mon avis

J'affectionne particulièrement cette auteure de thriller. Je me régale à chaque fois avec ses livres. C'est le 4ème livre que je lis d'elle et je ne suis pas déçue pour l'instant. Karine Giebel, où l'art de ne jamais finir son livre à la manière "Conte de fée".

Il s'agit de deux personnages, Diane, photographe, et Rémi, SDF. Diane a beaucoup de mal à se remettre de sa rupture avec Clément, qui est partit sans rien dire il y a deux ans, elle décide donc de partir se ressourcer en forêt et au passage de faire des photos de la faune et la flore pour son job. Rémi est à la rue depuis quatre ans, après avoir trompé sa femme, avec celle de son patron, il a perdu son emploi, sa femme, sa fille Charlotte et sa maison. Ces deux là se sont déjà croisés dans le passé mais ne le savent pas. Leurs destins ne sera lié que par une chasse. Une chasse bien particulière, une chasse à l'homme où ils seront tous les deux traqués. Ils deviendront gibier !

Traqués pourquoi ? par qui ? A vous de le découvrir en lisant ce thriller !

" On compare parfois la cruauté de l'homme à celle des fauves, c'est faire injure à ces derniers. " [ Dostroïevski ]


" Un meurtrier dénué de remords ressemble à s'y méprendre à un innocent."

mardi 21 avril 2015

[ Chronique ] • En ce lieu enchanté • René Denfeld


Titre : En ce lieu enchanté
Auteur : René Denfeld
Editeur : Editions Fleuve Editions
Nombre de pages : 206
Genre : Contemporain

Résumé :

"La dame n'a pas encore perdu le son de la liberté. Quand elle rit, on entend le vent dans les arbres et l'eau qui éclabousse le trottoir. On se souvient de la douce caresse de la pluie sur le visage et du rire qui éclate en plein air, de toutes ces choses que dans ce donjon, nous ne pouvons jamais ressentir."

Dans le couloir de la mort, enfoui dans les entrailles de la prison, le temps passe lentement. Coupés du monde, privés de lumière, de chaleur, de contact humain, les condamnés attendent que vienne leur heure.
Le narrateur y croupit depuis longtemps. Il ne parle pas, n'a jamais parlé, mais il observe ce monde "enchanté" et toutes les âmes qui le peuplent : le prêtre déchu qui porte sa croix en s'occupant des prisonniers, le garçon aux cheveux blancs, seul, une proie facile. Et surtout la dame, qui arrive comme un rayon de soleil, investie d'une mission : sauver l'un d'entre eux. Fouiller les dossiers, retrouver un détail négligé, renverser un jugement. À travers elle naissent une bribe d'espoir, un souffle d'humanité. Mais celui à qui elle pourrait redonner la vie n'en veut pas. Il a choisi de mourir.
La rédemption peut-elle exister dans ce lieu où règnent violence et haine ? L'amour, la beauté éclore au milieu des débris ?

Mon avis :

Une amie m'a prêté ce livre, et je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre. Il va m'être assez difficile de faire une chronique. 
Ce livre est vraiment très particulier et dépasse le simple " J'aime / Je n'aime pas ". Je ne peux vraiment pas dire si j'ai aimé ou pas aimé. Je pense simplement que l'histoire est très rude et triste, et parfois très belle et très bien écrit, mais ... Il m'a réellement manqué quelque chose. Je n'ai pas réussi à rentrer entièrement dans l'histoire, certains passages m'ennuyaient à mourir et j'en ai dévoré d'autres.
Pourtant, il fait seulement 206 pages, je veux dire, c'est censé être vite lu, et j'ai bien cru que jamais je ne le finirai. Quand je vois tous les bons commentaires sur ce livre, j'ai vraiment l'impression d'être passée à côté de quelque chose, et cela, m'attriste un peu.

Le narrateur est un prisonnier et un personnage omniscient à la fois. Il nous raconte son quotidien et celui des autres détenus, la plupart attendant leur exécution. Les conditions de vie ou plutôt de mort sont affreuses. Ces hommes n'en sont plus. Entre la nourriture avariée, l'insalubrité, les maltraitances physiques et morales, la solitude, l'enfermement, les exécutions froides, les gardiens corrompus, les viols ... 
Quand ôter la vie devient une banalité...

J'ai beaucoup apprécié le Directeur, un homme plutôt doux et chaleureux avec ses détenus, ainsi que la Dame, dont la mission est d'empêcher la mort d'un détenu en rouvrant son dossier et en enquêtant de nouveau sur son passé, afin de trouver une preuve permettant un nouveau jugement.

Rene Denfeld est une journaliste spécialisée en peine de mort et on la sent très sensible face à cela. Son roman est une véritable claque. Sans défendre l'impardonnable, elle nous fait ouvrir les yeux.

Tuer un meurtrier ne serait-il pas commettre un meurtre ? Commettre nous aussi l'irréparable ? Peut-on vraiment avoir un pouvoir de vie ou de mort sur quelqu'un ? Qui sommes-nous simples humains pour avoir le droit de décider de cela ? Tout ceci donne à réfléchir..

" C'était une enfant, elle montrait des signes évidents de lésions cérébrales et de la maladie vénérienne qui allait l'emporter. Mais au lieu de lui venir en aide, on se l'est passée de main en main comme un jouet cassé."

" Je ne connais pas ce détenu. Mais s'il lit des livres, il doit connaître cette magie-là. Ce qu'il lit n'a pas d'importance. L'essentiel, c'est que la lecture lui ait ouvert un autre monde."

dimanche 19 avril 2015

Swap de Pâques avec Bénédicte


Hello,

Je vous retrouve aujourd'hui pour vous présenter le Swap que j'ai fait avec mon amie Bénédicte la semaine dernière. On voulait faire un swap de Pâques, mais étant donné que sa poste était en travaux, nous nous sommes envoyé nos colis bien après Pâques.



Que contenait donc ce colis ?


 Une superbe petit carnet de notes avec des pages blanches et des lignes, ainsi qu'un livre de coloriage (Parait-il que je suis une stressée :D )


 Deux livres de poches, le premier donc Karine Giebel avec Chiens de Sang. J'aime beaucoup cette auteure. Et le second, Patrick Graham avec Retour à rédemption. Ce sera pour moi une véritable découverte car je n'ai auparavant jamais lu de livre de lui.


Un magnifique marque page fait main. Il est vraiment très beau.


Une petite carte =)






De quoi me faire un plateau goûter avec un bon bouquin. J'ai eu un véritable coup de cœur pour ce mug avec sa cachette à gâteau spéciale gourmande.


Un sachet parfumé pour mettre dans l'armoire et une bougie. Au passage j'adore ces sachets, à chaque fois qu'elle m'en envoie, je les met dans mon linge, j'en ai partout et ça sent vraiment hyper bon !


Un petit récap du colis complet avec en haut à gauche des gourmandises que j'ai totalement oublié de prendre en photo.


Un petit récap du colis que je lui ai envoyé. On ne vois pas bien le marque page sur le livre, c'est un marque page avec le lapin d'Alice au pays des merveilles. J'avais rajouté aussi deux produits beauté mais je n'ai pas fait de photos. 

Merci encore mille fois ma béné, tu m'as vraiment gâtée.

samedi 18 avril 2015

[ Chronique ] • Le plus bel endroit du monde est ici • Francesc Miralles & Care Santos


Titre : Le plus bel endroit du monde est ici
Auteur : Francesc Miralles & Care Santos
Editeur : Editions Pocket
Nombre de pages : 188
Genre : Contemporain


Résumé 

Iris a trente-six ans et des idées noires plein la tête. Ses deux parents viennent de mourir dans un tragique accident et, en une seconde, toute sa vie a basculé. Par un après-midi froid et gris, elle songe même à en finir. Son regard se pose alors sur la devanture d'un café auquel elle n'avait jamais prêté attention auparavant. Son nom étrange, Le plus bel endroit du monde est ici, éveille sa curiosité. A l'intérieur, il ne reste qu'une table libre, l'homme derrière le comptoir l'invite à s'y asseoir. Sans trop savoir pourquoi, Iris se laisse guider et fait bientôt une rencontre touchante, inoubliable, magique... Il s'appelle Luca, il est italien et, pendant six jours d'affilée, ils vont se retrouver dans cet endroit hors du temps, loin des soucis du quotidien. Petit à petit, Iris retrouve le sourire. Mais l'après-midi du septième jour, Luca ne réapparaît pas. Iris comprend qu'il ne reviendra plus mais, surtout, qu'il lui a ouvert une porte dont elle ne soupçonnait pas l'existence : celle du bonheur.

Mon avis

J'ai eu beaucoup de mal à noté ce livre : coup de cœur, pas coup de cœur ... Je dirais plutôt que c'est un livre doudou, un livre tout mignon avec une belle histoire et une touche de magie.
C'est donc l'histoire d'Iris, une jeune femme qui s'empêche de vivre, elle voit le bonheur comme "un oiseau. Elle a peur de l'effrayer et de le voir s'envoler."
Après le décès de ses parents dans un tragique accident de voiture, Iris a des idées noires plein la tête et veut en finir avec la vie. C'est alors qu'un ange gardien va lui en empêcher et la mènera alors au café "Le plus bel endroit du monde est ici". Elle y fera deux magnifiques rencontres, Luca et le magicien.
A l'aide de ces deux personnages, notre jeune héroïne va reprendre goût à la vie et essayer de recommencer à vivre et à profiter de sa vie à fond.

Les auteurs ont une magnifique plume, très poétique et philosophique, ce qui rend ce roman si particulier et singulier par rapport à d'autres romans que l'on pourrait découvrir dans le même style.
Ce roman est une bouffée de vie et de bonheur de 188 pages. Ce petit côté magique le rend vraiment si unique, nous sommes plongés dans un monde enchanteur où la raison n'a plus trop sa place, où l'on se laisse vivre sans se contraindre de règles. Le personnage d'Iris est attachant, comme tous les autres d'ailleurs, on se retrouve dans leur détresse, on veut également les aider et on s'y attache.

Je ne peux que vous conseiller ce petit roman qui vous donnera le sourire à coup sûr !


Quelques extraits :


" -D'après les spécialistes, nous élaborons chaque jour environ soixante mille pensées. Positives ou négativesbanales ou profondes, il n'y a pas à les juger : elles sont comparables à des nuages qui passent. Nous sommes responsables de nos actes, pas de nos pensées."


" Un ange, c'est celui qui t'empêche de chuter en t'apprenant à voler."


" On ne peut comprendre la vie qu'en regardant en arrière, mais on ne peut la vivre qu'en regardant vers l'avant."


" Au lieu de te lamenter que cela soit terminé, réjouis-toi que cela soit arrivé."


" Seuls les vieux journaux et les lettres conservent la vérité sur le passé. "


" N'oubliez pas l'hospitalité ; car quelques-uns en la pratiquant, ont hébergé des anges à leur insu. Épître aux Hébreux, 13, 2]"


" Ne pleure pas parce que les choses sont terminées ; souris parce qu'elles ont existé."


"-Aussi réelle que la vie même. Elle nous apprend quelque chose sur le bonheur : on ne peut le ressentir dans toute son intensité que lorsqu'on est déjà tombé très bas ou monté très haut, pour la bonne raison qu'il s'agit d'un jeu de contrastes. Ceux qui nagent toujours dans le spectre moyen des émotions ne connaîtront jamais l'essence de la vie. Voilà l'enseignement du puits : il faut parfois toucher le fond pour saisir l'immensité du ciel."

jeudi 16 avril 2015

[ Chronique ] • Le voleur de regards • Sebastian Fitzek


Titre : Le voleur de regards
Auteur : Sebastian Fitzek
Editeur : Editions Le livre de poche
Nombre de pages : 465
Genre : Thriller

Résumé 

Celui que les médias berlinois ont surnommé le Voleur de regards a de nouveau frappé. Comme à son habitude, il a tué une femme avant d’enlever son enfant. Dans la main de sa victime : un chronomètre qui a commencé à égrener les secondes… Mais cette fois, on a également retrouvé le portefeuille d’Alexander Zorbach sur la scène du crime. Ancien policier devenu journaliste, celui-ci est alors pris dans l’engrenage d’un jeu machiavélique. Il sait qu’il ne dispose que de 45 heures et 7 minutes pour découvrir où l’enfant est retenu prisonnier – et ainsi prouver son innocence.
Le compte à rebours est lancé…

Mon avis :


J'avais plutôt apprécié le thriller "Thérapie" du même auteur Ma chronique ici ). Je n'avais pas spécialement vu venir le dénouement, ni la tournure que prendrait le livre. Pour celui-ci, c'est assez différent. Bien que certains détails m'aient échappé, dû certainement à la traduction, étant donné que l'auteur est allemand, j'ai vu venir une partir du dénouement final. J'ai aussi, à un moment du livre, cru que l'histoire finirait exactement comme Thérapie, mais ... Non, ouf ! J'aurais vraiment été déçue que l'auteur écrive un nouveau livre, exactement sur la même trame que le précédent. Je trouve quand même qu'il y a pas mal de discordances dans certaines scènes, et les rebondissements sont parfois presque, insensés et saugrenus.
Mais, ce livre, avec ses chapitres courts, a réussi tout de même à me tenir en haleine.
J'ai beaucoup apprécié cette particularité de chapitres décroissants, avec le compte à rebours de l'ultimatum, et le fait que la plupart des personnages s'expriment. Je pouvais vraiment vivre l'histoire sous l'angle de vue de chacun.

J'ai tout de même hâte de savoir la suite avec "Le chasseur de regards".

Pour ce qui est de l'histoire, sans trop vous en dire, il s'agit donc d'Alexander Zorbach, dit Alex, ex policier devenu journaliste à la suite d'une bavure policière. Il a effectivement tué une femme qui venait de kidnapper un bébé malade dans un hôpital. Afin qu'elle ne se suicide pas avec l'enfant, Alex tue cette femme. Il reste néanmoins plutôt proche de son ancien collègue, Phillip Stoya, qui, l'informe dès qu'il y a un meurtre, afin qu'il soit le premier journaliste sur les lieux. Mais cette fois-ci, le voleur de regards a encore frappé, il a tué une femme, lui a glissé un chrono dans la main, et à kidnapper ses deux enfants jumeaux, Tobias et Léa. Alex se retrouve premier sur les lieux, mais cette fois-ci, ce n'est pas son ami Stoya qui l'a prévenu. Alors qui donc ? Pourquoi retrouve-t-on son porte-feuille sur les lieux du crime ? Alex connaissait-il cette femme assassinée ? Est-ce lui le voleur de regards ? Il a exactement 45 H et 7 minutes pour à la fois prouver son innocence et sauver les enfants. Que le jeu commence !

jeudi 9 avril 2015

[ Chronique ] • Allumer le chat • Barbara Constantine


Titre : Allumer le chat
Auteur : Barbara Constantine
Editeur : Editions Points
Nombre de pages : 260
Genre : Contemporaine

Résumé

Bastos, le chat philosophe et pédant, parvient à échapper au fusil de Raymond. N'empêche qu'il le nargue ce chat ! Et il faut encore s'occuper du môme, un peu nul en foot, qui n'a rien trouvé de mieux que de choper de l'eczéma sur le visage... Sans compter son imbécile de père qui se fait encastrer par un cerf de deux cent kilos. Il y a franchement de quoi devenir allumé dans cette famille !

Mon avis :

Raymond, un vieil homme, un peu colérique, ne supporte plus que son chat, Bastos, le regarde avec dédain.
Alors dans ces moments-là, il cherche son fusil pour allumer le chat. Heureusement, c'est un piètre tireur et Bastos le sait...
Pendant l'été, il va falloir s'occuper de Rémi, son petit-fils de cinq ans et demi et des nombreux chamboulements dans sa famille et celles des alentours...

Rémi, c'est ce petit garçon hyper attachant, couvert d'eczéma, moqué de tout le monde, et même délaissé par sa propre mère parce que ça ne le rend pas beau. Aucun médecin n'arrive à le guérir. Qu'à cela ne tienne, Mine, la femme de Raymond, lui force un peu la main pour soigner ce petit ange.
Le vieil homme aime faire croire qu'il est méchant, mais très vite, il se prend de tendresse pour son petit-fils. Alors que la maman de Rémi tente de faire face à l'infidélité de son conjoint, tout un chacun voit sa vie chamboulée.

Il y a tellement de personnages dans ce roman qu'il est impossible de tous les passer en revue. On gardera graver, la très tendre Mine, qui, malgré les années, aime toujours son mari d'un amour pur. On aura également le sourire en pensant à Raymond et à sa façon si jolie, de s'occuper de son petit-fils, l'adorable Rémi, qui n'a pas eu une enfance facile. Ce petit livre est rempli d'humour, d'amour et de jeux de mots... Et de cadavres retrouvés dans des circonstances assez particulières.

J'ai apprécié la légèreté du livre, puis lorsque ce sont les enfants qui parlent, avec leurs fautes de Français et leur vision des grandes personnes, ou encore, lorsque la parole est donnée aux animaux. Je ne connaissais pas du tout cet auteure et je remercie chaleureusement mon amie Bénédicte pour cette découverte.


"Elle aime quand il la réveille pour l'aimer. Elle lui a dit un jour, qu'elle trouvait que c'était une des plus jolies preuves d'amour qui soit, mais que... le jour où il cesserait de le faire, elle saurait qu'il aura fini de l'aimer. 


" C'est curieux  quand les humains s’appellent par des noms de chat. "Mine" ... Enfin, moi, on a pas hésité à m'appeler Bastios ! C'est assez lourd à porter. Surtout quand on vit chez un fou furieux qui n'a qu'une idée en tête, vous en mettre une, justement ... dans le cigare ! "

mercredi 8 avril 2015

[ Chronique ] • Le triomphe du singe-araignée • Joyce Carol Oates





Titre : Le triomphe du singe-araignée
Auteur : Joyce Carol Oates
Editeur : Editions Points
Nombre de pages : 128
Genre : Psychologique




Résumé :

Qui est Bobbie Gotteson ? Musicien et meurtrier, paria et vedette, cet "incatalogable" porte le poids d'une identité morcelée, le destin s'acharnant contre lui depuis sa "naissance" dans la consigne d'autobus à New York. Librement inspirée des méfaits de Charles Manson, cette fausse confession met en scène une conscience dynamitée, parasitée par les voix du Dehors, les jurés du tribunal faisant figure de choeur antique dont les tirades rythment le drame de cette vie envahie par la démence, la haine et la pitié. Texte dérangeant et inclassable, qui mêle monologue, dialogues et récit à la troisième personne, Le triomphe du singe-araignée met en dérision la fascination populaire et médiatique qu'éveille la prétendue psychologie du meurtrier, puisqu' "il y a quelque chose dans la Machette qui nous excite tous".


Mon avis


On peut dire que Bobbie n'a pas tiré le bon numéro de la loterie de la vie.


Dans le récit à la première personne, Bobbie Gotteson se présente comme un homme un peu marginal, au centre des moqueries de son entourage, et particulièrement des femmes, sans vraie famille. Il essaie de percer comme musicien, compositeur, acteur. On ne sait exactement ce qui est vrai de ce qui relève de l'imagination. Il laisse entendre qu'il a plusieurs personnalités qu'il contrôle à volonté avec son esprit. Mais on se demande jusqu'où va son, ou ses dédoublements de personnalité, lorsqu'il fait allusion à quelques meurtres.

Bobbie est décrit comme ''un énergumène, faciès de singe et jambes velues". Tous les représentants des différentes institutions lui reprochent de coûter cher à la société, de gaspiller les impôts des braves citoyens américains.
Alors il est coupable, oui, sans aucun doute, de crimes monstrueux, mais il est aussi victime. Cet enfant abandonné à la naissance par sa mère tandis que son père purgeait une peine de prison, Bobbie Gotteson fut retrouvé par la police dans le casier d'une consigne. Confié à plusieurs familles, il atterrit finalement chez Melva où il tient à la fois le rôle de l'amant et celui de père de substitution pour ses 2 fils.

À la suite de longs séjours en prison et de multiples déconvenues artistiques, voilà que Bobbie troque sa guitare contre un autre instrument, une machette dont il se sert pour découper des femmes... Puis les regarde mourir et leur parle jusqu'à la fin.
Bon sang, mais quel bouquin... À peine, 130 pages, mais croyez-moi, c'est bien suffisant pour rentrer dans la tête de celui qui durant tout le roman portera les surnoms de "taré", "monstre", "créature" ou encore "métèque".

Bobbie, c'est le nouveau-né abandonné à son sort dans une consigne, le petit garçon qui devient la risée de ses camarades parce qu'il s'est oublié dans son pantalon, le jeune homme dont les blagues font rire les autres taulards et le charme attire les femmes, le bouffon qui amuse la galerie.
Privé d'amour durant toute sa vie, Bobbie développe une haine envers les femmes, à commencer par la malsaine Melva, sa "mère" d'adoption qui se plaît à débattre avec ses fils du rôle de frère ou de père dont héritera Bobbie.
Le jeune homme se montre volontiers enjôleur auprès des femmes en ne perdant pas de vue que toutes se jouent de lui.

"Le triomphe du singe-araignée" nous plonge et nous aspire dans les méandres d'un cerveau "qui vit de l'autre côté de la santé mentale".

Beau travail de la part de cet auteure, qui a vraiment su rentrer dans le cerveau d'un détraqué et dont l'écriture reste vraiment étrange et fascinante.



Quelques extraits


" Un taré est immortel. Il ne peut être tué que par ses propres manipulations."


" Mon esprit est un filet, avec des trous dedans qui peuvent être tout petits ou très grands; pour filtrer les choses ou les retenir."

mercredi 1 avril 2015

[ Bilan de Mars 2015 ]




HO HO HO !
L'heure du bilan a sonné !


Pas de coup de cœur ce mois-ci, mais de très bonnes lectures quand même.


J'ai eu l'occasion de lire trois romans grâce à mon partenariat avec la Librairie Coulier/Majuscule. Il s'agissait donc en premier lieu de "Que ta volonté soit faite" de Maxime Chattam (Ma chronique ici), un super roman noir que j'ai adoré avec un final juste grandiose. J'ai lu ce roman noir à l'occasion du challenge du week-end à mille et n'ayant jamais lu de livres de Chattam autre que sa nouvelle "Carnages" (Ma chronique ici), je n'ai donc pas pu être déçue par ce nouveau style de l'auteur, qui en a frustré plus d'un.


Ensuite, j'ai pu lire le polar "Code 93(Ma chronique ici) d'Olivier Norek ainsi que la suite "Territoires(Ma chronique ici) du même auteur. Si je n'ai pas spécialement accroché avec son premier livre, j'ai plutôt bien apprécié son second, beaucoup plus réel et plus construit.


Je me suis, durant ce mois de mars, accordé un peu de temps pour moi, avec un livre de développement personnel sur la cohérence cardiaque. Il s'agit de "Respire 365 : guide de la cohérence cardiaque jour après jour " du Docteur David O'Hare. Je n'ai pas souhaité faire de chronique, mais vous pouvez retrouver la quatrième de couverture sur livraddict avec le lien suivant : http://www.livraddict.com/biblio/book.php?id=108889


Pour continuer, j'ai englouti, le tome 1 (ma chronique ici) et le tome 2 (ma chronique ici) de "Divergente" de Véronica Roth. Séduite par les livres, mais vraiment dégoûtée des films qui ne sont pas du tout représentatifs de l'oeuvre de Véronica Roth. Juste une pure invention de la part du réalisateur.


Et pour finir, j'ai fait la connaissance de Baptiste Beaulieu, et je me suis vraiment régalée avec deux de ses œuvres, il s'agit de "La mort est une garce(Ma chronique ici) et "Alors voilà : les 1001 vies des urgences(Ma chronique ici).


Ce mois de mars aura été un mois bien chargé en lectures assez variées.


Je vous retrouve le mois prochain pour un nouveau bilan


XOXO



 







[ Chronique ] • Territoires • Olivier Norek


Titre : Territoires
Auteur : Olivier Norek
Editeur : Editions Michel Lafon
Nombre de pages : 400
Genre : Policier

Résumé : 


Depuis la dernière enquête du capitaine Victor Coste et de son équipe, le calme semble être revenu au sein du SDPJ 93.
Pas pour longtemps, hélas ! L'exécution sommaire de trois jeunes caïds va les entraîner sur des pistes inimaginables. Des pains de cocaïne planqués chez des retraités, un chef de bande psychopathe d'à peine treize ans, des milices occultes recrutées dans des clubs de boxe financés par la municipalité, un adjoint au maire découvert mort chez lui, torturé... 

Et Coste se retrouve face à une armée de voyous impitoyables, capables de provoquer une véritable révolution. Mais qui sont les responsables de ce carnage qui, bientôt, mettra la ville à feu et à sang ? 

Avec ce polar admirablement maîtrisé, Olivier Norek nous plonge dans une série de drames terriblement humains et de stratégies criminelles - loin d'être aussi fictives qu'on pourrait le croire - où les assassins eux-mêmes sont manipulés.

Mon avis

Je vous parlais, dans ma chronique précédente, du premier roman policier de l'auteur "Code 93(ma chronique ici) auquel je n'avais pas spécialement accroché. J'étais vraiment restée sur ma faim et je trouvais que ce roman n'avait pas été assez travaillé dans le fond, tout comme les personnages.

Dans "Territoires", on en apprend un peu plus sur les personnages et leur personnalité. Sam le geek, Johanna la fhomme de l'équipe, Ronan le dragueur invétéré et notre fameux Capitaine Victor Coste, qui ne cesse de couver son équipe comme un papa poule.

Autant où, dans son premier roman, Oliver Norek, protège son lecteur en lui épargnant le coté gore et le coté sanglant d'un policier, autant où dans ce roman-ci, il y va fort et ne nous épargne vraiment rien. Certains passages m'ont donné la nausée, et Dieu sait qu'il en faut pour m'écœurer !

La seule chose que je peux reprocher à l'auteur, c'est vraiment les sigles ... Trop de sigles de police et même avec la traduction dessous, on s'y perd franchement. 
Encore une fois, j'en arrive à me demander où s'arrête la réalité et où commence la fiction, et si vraiment ce livre tient plus de la réalité que de la fiction, il y a vraiment de quoi avoir peur.

Le roman est donc centré sur la drogue, la violence, la manipulation, la corruption de certains flics et politiciens, et les cités avec leurs difficultés. Un roman policier sombre, angoissant et parfois déprimant tellement l'auteur nous dépeint une réalité...Bien trop réelle même.
Mais c'est un plaisir de le découvrir pour toutes ces raisons. Malgré tout, l'intrigue est complexe, mais l'auteur a rendu le tout très fluide et compréhensif, c'est maîtrisé et captivant.
La fin n'est pas spécialement déroutante, à mon sens, mais elle m'a un peu plus surprise que celle de "Code 93" où toute l'histoire était prévisible de A à Z.

On est embarqué dès les toutes premières pages, l'auteur ne perd pas de temps et nous brosse un tableau sanglant dès le prologue. C'est à mon goût un très bon deuxième tome, et je suis bien contente de ne pas être restée sur ma première idée avec "Code 93".

Ce sera donc un 17/20 pour moi !!


Extrait très révélateur de notre société actuelle, et pour cause, tout policier ou gendarme qui passera par là, esquissera forcément un sourire en lisant ce passage :


" Petit rappel : pour que la légitime défense soit constituée, il faut que l'attaque soit actuelle, injustifiée et réelle, et que notre réponse soit nécessaire, simultanée et proportionnée. Pour la faire courte, attendez de vous prendre une balle dans le cul pour être sûrs de pouvoir riposter."


Très ironique mais tellement réel ...