lundi 27 août 2018

[ Chronique ] • Toutes blessent, la dernière tue • Karine Giebel


Titre : Toutes blessent, la dernière tue
Auteur : Karine Giebel
Nombre de pages : 740
Edition : Belfond
Genre : Thriller psychologique


" La bible racontait n'importe quoi. Gabriel avait bel et bien rejoint Lucifer. "


Résumé :


Maman disait de moi que j'étais un ange.

Un ange tombé du ciel.
Mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais...
Je connais l’enfer dans ses moindres recoins.
Je pourrais le dessiner les yeux fermés.
Je pourrais en parler pendant des heures.
Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler…

Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin…

Frapper, toujours plus fort.
Les détruire, les uns après les autres.
Les tuer tous, jusqu’au dernier.

Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D’où vient-elle ?

Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !
Parce que bientôt, tu seras morte.


Mon avis :



 " Vulnerant omnes, ultima necat.
At eae quas ad vos consumpsi me delectaverunt. "


ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !!


On l'appelle Tama, c'est le diminutif de Tamazzalt, qui signifie "la dévouée", mais ce n'est pas son vrai prénom .. On le lui a donné pour qu'elle oublie qui elle était vraiment. Comme ça, elle ne sera juste rien, ni personne. Juste Tama, la petite bonniche marocaine.


Sa mère disait d'elle, que c'était un ange, un ange tombé du ciel, mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais ...

Tama a été vendue par son père à l'âge de 9 ans. Elle a quitté le Maroc pour la France. Son père pensait qu'en la vendant à une famille là-bas, elle aurait une belle vie, elle pourrait apprendre et aller à l'école. Elle mangerait correctement et se ferait de nouvelles copines. Mais Tama n'a jamais vu le chemin de l'école, ni même une assiette à table pour elle. 

Tama, la seule chose qu'elle connaît, c'est l'enfer ! "Je connais l'enfer dans ses moindres recoins. Je pourrais le dessiner les yeux fermés. Je pourrais en parler pendant des heures. Si seulement j'avais quelqu'un à qui parler."

Elle connaît la honte, l'humiliation, la tristesse, la haine, la colère, la servitude, l'envie de mourir. Tama est une esclave.

Mais ... Ne sommes-nous pas tous des esclaves en quelque sorte ? Esclaves de nos peines, de nos peurs, de nos colères, de notre vengeance, de nos croyances, de nos téléphones portables ... ?


Tama se retrouve très vite placée dans une famille, elle doit s'occuper des enfants, de la cuisine, du ménage, du linge, d'être un bon bouc-émissaire, d'être la poubelle de table en finissant les restes que les enfants ne veulent pas."Ils lui mettent de la colle dans les cheveux, du cirage sur le visage, de la honte plein le cœur. Ce n'est que le début." Le début d'un long calvaire. D'une longue période d'agonie et de souffrance.


740 pages = 10 années. 740 pages pour rassembler 10 longues années de violence, de douleur, d’acharnement, d'humiliation, de séquestration, de honte, de méchanceté, de larmes, de pleurs, de cris, mais aussi de force, et d'un peu d'amour, juste un peu. Alors oui, 740 pages de torture, c'est long, c'est épuisant, c'est bouleversant, c'est insupportable, mais ce n'est rien à côté du calvaire que Tama a enduré. Mais il n'y a pas qu'elle. Il reste encore de nos jours, tellement de Tama maltraitées, et foutues au placard comme une paire de chaussures usagée. Et je parle de la France, parce qu'il ne faut pas croire, que parce que l'esclavage est aboli depuis 1948, et que (seulement) depuis 2013, "la réduction en esclavage, la servitude et le travail forcé ont fait leur entrée dans notre code pénal", il n'existe donc plus chez nous. FAUX ! Et si vous pensez le contraire, alors vous êtes bien naïfs...

Je suis passée, comme à chaque livre de Karine Giebel, par mille émotions. La claque finale est magistrale, ici pas de "Happy Ends", JAMAIS avec Karine. Un véritable page-turner. De la vraie souffrance et noirceur. Mais aussi beaucoup de réflexion, de prise de conscience et puis de questionnement. Combien ? Combien de Tama reste-t-il de nos jours sans que l'on en sache rien ? Combien de temps cela va-t'il encore durer ?


" Elle était la voix de l'horreur, de l'indicible et de l'intolérable. La voix des esclaves. À cette seconde, terrible, [...] elle était toutes les femmes blessées, torturées. Elle était leur douleur, leur souffrance, leur courage. Leurs larmes et leur désespoir. [...] Elle était l'enfance bafouée, volée, abandonnée.

Elle avait les échines courbées, les rêves brisés, les détresses silencieuses, les longues nuits de solitude. 

Elle était les appels au secours qu'on n'écoute pas, les cris qu'on n’entend plus. 

[...] Elle était le monde tel qu'il est, tel qu'on refuse pourtant de le voir. "


Alors si après tout ça, il vous reste du courage, et que votre cœur est bien accroché, je vous souhaite une excellente lecture !


Ma note : 19/20



" Je n'ai plus de larmes. Plus de forces. J'arrive au bout du chemin. J'ai vécu dans une buanderie, dans une loggia. J'ai vécu le pire. Du moins, le croyais-je. J'ai vécu dans une belle maison avec piscine. Désormais, c'est dans un placard que je survis. L'ampoule éteinte, mes rêves moribonds.


J'ai servi d'esclave à ceux qui ignorent la pitié. J'ai apprivoisé la peur, la solitude. j'ai appelé au secours, j'ai perdu ma voix, mon innocence et ma dignité.

J'ai appris le silence, le deuil et la servitude. J'ai détesté, et même haï. J'ai aimé si fort que je me suis consumée de l'intérieur. Je n'ai que seize ans. Pourtant, j'ai vécu mille vies. Je connais l'enfer dans ses moindres recoins. Je pourrais le dessiner les yeux fermés. Je pourrais en parler pendant des heures. Si seulement j'avais quelqu'un à qui parler."




SI SEULEMENT J'AVAIS QUELQU'UN A QUI PARLER ....


                                              ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !!                                       

lundi 20 août 2018

[ Chronique ] • Vivre avec la lune, c'est la vie ! • Aurore Widmer


Titre : Vivre avec la lune, c'est la vie !
Auteur : Aurore Widmer
Nombre de pages : 159
Éditeur : First Edition
Genre : Développement personnel


Résumé :

Un livre pour vivre les temps fort de l'année au rythme de la lune ! 
Comment la lune influence-t-elle les êtres vivants ? Quelles sont les différentes phases du cycle lunaire ? Comment analyser son signe lunaire personnel ? En quoi le cycle menstruel est-il connecté aux mouvements lunaires ? Quels rituels mettre en place pour bénéficier des bienfaits de la lune au quotidien ? 

Depuis des millénaires, la lune fascine par sa beauté et ses cycles infinis dans le ciel. Découvrez dans ce livre le fonctionnement du mois lunaire, les symboliques et les influences de la lune sur votre personnalité, le lien entre le cycle menstruel de la femme et le cycle de la lune, le voyage de la lune à travers les signes du zodiaque, ainsi que de nombreux conseils et idées de rituels à mettre en pratique pour vous reconnecter à la nature et faire de la lune votre alliée.



Mon avis :

Je change totalement de registre avec ce petit livre sur la lune. 
Je suis depuis toute petite très intriguée et surtout impactée en tant que poisson ( 12ème signe du zodiaque, regroupant les traits de caractère des 11 précédents ) par la lune et son influence.
Ce livre nous parle donc des cycles lunaires, comment les comprendre et les apprivoiser, l'influence de la lune et comment s'y reconnecter. Le rapport entre le cycle menstruel et le cycle lunaire, ou encore ce que la nouvelle lune et la pleine lune peuvent apporter à tout un chacun.
Il donnera également des indications sur les signes zodiacal et l'impact de cette dame de nuit sur chacun, et expliquera la mise en place de rituels : pour apaiser ses émotions, avancer sereinement, se rebooster, se débarrasser du superflu, recharger ses cristaux, etc.

En clair, un petit manuel de 160 pages hyper pratique et bien complet, à garder dans sa table de nuit afin de s'y replonger de temps en temps.

Ma note : 17/20

dimanche 12 août 2018

[ Chronique ] • In eminenti • Claude Rey


Titre : In eminenti ; les mystères du Carla
Auteur : Claude Rey
Edition : Autoédité
Nombre de pages : 253
Genre : Historique 



Résumé :


Septembre 1209, lors de la croisade contre les albigeois commandée par le redoutable Simon de Monfort, un homme survit au massacre de son village. L'unique but du tyran : retrouver la trace du secret le plus immémorial de l'histoire de l'humanité.

Septembre 2009, un tombeau est découvert sous le sphinx de Gizeh. A l'intérieur, gît le corps d'un cathare. Deux spécialistes retrouvent alors un lien étrange entre cet homme et la chapelle oubliée du Carla située à quelques kilomètres de la cité épiscopale d'Albi.

Une aventure épique où les ombres du passé les mènent vers la plus incroyable découverte de leur vie.

Mon avis :


Tout commence le 9 septembre 2009 lorsque Axel, flic parisien, reçoit sur sa messagerie professionnelle, la photo d'un cercueil. Il décide alors d'examiner de plus près la chose et y découvre un message dissimulé, invisible à l’œil nu, qui dit :



" JACQUES DE MAZIERES 1194-1283

Gardian del Carla e Aléthéia en Occitania catara."


Ça alors ! Quelle mouche avait pu piquer son meilleur ami archéologue, Eddie, pour lui envoyer ça, et surtout, comment ce dernier avait-il pu avoir connaissance de cette adresse électronique professionnelle ?!?

Cela faisait plus de dix ans qu'Axel et Eddie, avaient laissé tomber leurs recherches au sujet de DE MAZIERES ... Axel tenta une réponse à son ami et se retrouva confronté à ce cher message indélivré "Delivering to the following recipients failed". 

Et si ce n'était pas Eddie qui était à l'origine de cet étrange e-mail ? Après tout, une simple photo envoyée, sans message, sur son adresse professionnelle, cela semblait très étrange et ne ressemblait absolument pas au fonctionnement de son ami.

Notre policier devait en avoir le cœur net, et décida donc de prendre ses congés et de filer en terre albigeoise, retrouver son acolyte pour éclaircir tout ça et découvrir quel est ce fameux "Aléthéia".

Il est à ce moment-là, bien loin d'imaginer qu'ils vont mettre le doigt sur les plus grands secrets de l'histoire cathare, et peut être même sur ceux du Christ.


Construit sous la forme d'un "Da Vinci Code", ce roman à la fois historique & religieux est un véritable plaisir, alliant  culture, savoir, fiction et suspense. Ayant habité Albi, il m'a permis de me plonger au cœur de la cité Épiscopale et d'en découvrir les précieux trésors.


Ce livre retrace donc les aventures et recherches d'Axel et ses amis, ainsi que celles de notre "Jacques De Mazières" en 1209. 

N'étant absolument pas une férue d'histoire, j'ai pris énormément de plaisir à suivre l'enquête d'Axel à travers les siècles et suis très impatiente de connaître la suite de l'histoire  dans un deuxième tome prévu très prochainement ... C'est un véritable "page-turner" écrit d'une main de maître. On sent que l'auteur maîtrise l'écriture et son sujet, et qu'il a un énorme potentiel sur l'écriture du thriller.


Si vous êtes passionnés par l'histoire d'Albi, les cathares, les templiers ou encore le Christ, ce roman est absolument fait pour vous !! Sinon, pour ceux qui comme moi, détestent l'histoire, il peut amener justement votre curiosité à vouloir fouiller et creuser un peu plus loin pour en savoir d'avantage sur  notre patrimoine historique ...



Ma note : 17/20



Interview de Claude Rey :



Bonjour Claude, tout d'abord merci pour ta confiance. Quelques petites questions pour toi afin d'essayer d'en savoir un peu plus ...


• Peux-tu nous dire comment t'es venue l'idée de ce roman et combien de temps as-tu travaillé dessus (début du projet à l'impression du livre) ?


J’étais plutôt adepte du genre et quelques années en région parisienne m’ont permis de réaliser à quel point notre région regorgeait de trésors. Le terrain était idéal pour se lancer dans une aventure historique, j’ai donc écrit le livre que je voulais lire, là où j’avais grandi, dans des lieux où je passais tous les jours. Le projet a duré deux ans.

• Quand je vois le contenu de ton livre, comment cela se fait-il que ce soit une autoédition ?


Il y a plusieurs raisons. D'abord je voulais une liberté d’action totale sur le fond mais aussi sur la forme. La couverture du livre en est un des exemples. Ensuite, j’ai eu la possibilité de reverser une partie de mes droits à une association, chose impossible sans auto-édition. J’ai malgré tout fait quelques tentatives auprès des maisons d’éditions. J’ai envoyé mon manuscrit à la plus importante du département, puis la plus importante de la région, puis carrément une des plus célèbre en France. Il faut toujours faire les choses en grand ! Plus sérieusement, j’aurais surement pu arriver à mes fins, encore fallait-il cibler la bonne maison. Finalement, le livre était parmi les plus vendus dans le Tarn en 2012 et j’ai du rééditer à trois ou quatre reprises.

• Tu parles au début de ton livre de Casimir Ferrer, qui d'ailleurs accompagne ton roman de ses esquisses, peux-tu nous dire en quoi a-t'il contribué à l'écriture de ton oeuvre et qui est-il exactement puisque c'est quelqu'un de relativement connu dans le Tarn ?


Lorsque je me suis intéressé à l’église du Carla, sujet principal du roman, j’ai découvert Casimir Ferrer. Je suis allé le voir et en cinq minutes, il m’a dit « on fonce ! ». Il m’a fait confiance et m’a offert sa renommée pour vendre les 200 ou 300 premiers ouvrages. Cinq ans plus tard, j’avais presque atteint le cap des 5000. Il m’a tout simplement offert la possibilité d’accéder à mon rêve et j’ai fait le reste.

• Tu écris également que l'un de tes rêves est d'apporter un peu de bonheur à des enfants, à qui une partie des droits est réservée, de quoi parles-tu ? Es-tu parrain d'une association ?


Par loyauté, je me suis engagé auprès de Casimir dans son association, financièrement puis physiquement. J’ai été président de Mille étoiles pour l’enfance pendant presque 4 ans, poste que j’ai dû céder il y a peu pour me consacrer à d’autres projets. Soutenir les enfants fut une réelle source de motivation pour aller au bout de mon projet. Finalement, j’apporte mon aide à ma manière et cela me fait beaucoup de bien.

• Ton roman bouscule grandement les croyances, notamment au sujet de la religion. Je suppose que ce roman t'a donné un travail fou de recherches. Comment as-tu procéder ? Qui t'a aidé ? Les faits que tu dénonces sont ils facilement vérifiables ?


Le travail de recherches est particulier. Le sujet est d’abord très large, sur un lieu ou un personnage particulier, puis peu à peu je l’affine. Il est difficile d’évoquer ici chacun des sujets, mais en ce qui concerne la religion, je me suis appliqué à étudier l’histoire du Christianisme en détail. Il est ensuite passionnant de comparer l’interprétation qui en est faite. Un exemple significatif, Jésus le nazaréen (d’une possible région) est devenu Jésus de Nazareth. Hors cette ville n’existait probablement pas sous ce nom au début de notre ère. Pour tous ces travaux, j’avais constitué une équipe très solide qui répondait à mes besoins et qui se rendait sur le terrain. Hormis les pyramides d’Egypte, je me suis attaché à visiter tous les lieux dont je parle.

• Quelle est la part de fiction et de vérité dans ton roman ?


Encore une fois, il y a tellement d’éléments à évoquer… L’hypothèse du tombeau de Gizeh ainsi que son antériorité aux pyramides sont des hypothèses solides. Les alignements sacrés sont facilement vérifiables. L’histoire de Jacques le Juste, frère de Jésus est très concrète, tout comme le fameux Appolonius de Tyane, ce Jésus caché, qui est un véritable mystère encore aujourd’hui. La carte de Piri Reis, qui trace les côtes de l’Amérique du Sud avant sa découverte n’est toujours pas remise en cause. Et puis il y a Christophe Colomb et la découverte de l’Amérique… Son nom est enseigné dans toutes les écoles de la république en grande partie parce qu’il avait un biographe de luxe, son fils, qui en a fait une icône. Colomb avait découvert l’Ile de San Salvador et non le continent. Quelle est la place d’Amigo Vespucci dans l’Histoire? L’Histoire est depuis des siècles le moyen de propagande politique le plus efficace au monde.

• Une suite est en cours de réalisation, peux-tu nous en dire un peu plus ? Dans combien de temps va-t-il sortir ? Quel sera le "sujet" ou le "thème" ? Le genre ? 


La question est d’actualité. J’annonce la sortie du tome 2 depuis trois ans et j’ai enfin terminé le scénario. Il sera prêt pour la première moitié 2019. Ce sera une suite, qui sera un modèle du dualisme cathare… Le premier ouvrage évoquait les secrets du monde spirituel. Le second sera la face cachée, celle de l’ange Lucifer qui vient sur terre pour tenter les hommes, les Sept péchés capitaux, l’Apocalypse… Huit siècles d’histoire albigeoise seront abordés, on replongera au cœur de la cité pendant la construction de la cathédrale ou en pleine guerre de religions… Ce sera un véritable thriller. A l’heure qu’il est, il y a suffisamment de matière pour deux livres...

• D'autres projets littéraires en cours ? Cinématographiques ?


J’ai déjà entamé un projet de docu-fiction et même collaboré à un scénario pour la télévision qui devrait être achevé après la sortie du tome 2. J’ai beaucoup plus de projets que de temps, mais c’est très rassurant. Ce qui me motive, c’est d’explorer les genres, je n’arriverai jamais à faire deux fois la même chose.

• Un petit mot pour la fin ... ?


Je ne suis pas du genre très inspiré...

Merci pour cet échange, et au plaisir de continuer l'aventure avec toi pour le tome II !






vendredi 10 août 2018

[ Chronique ] • D'ombre et de silence • Karine Giebel



Titre : D'ombre et de silence
Auteur : Karine Giebel
Éditeur : Belfond
Nombre de pages : 280 
Genre : Thriller, Nouvelles


Résumé :

« Partir sans lui dire au revoir.
Parce que je le sens incapable d’affronter ses larmes ou de retenir les miennes.
L’abandonner à son sort.
Parce que je n’ai plus le choix.
Je m’appelle Aleyna, j’ai 17 ans.
Aleyna, ça veut dire - éclat de lumière.
J’ai souvent détesté ma vie.
Je n’ai rien construit, à part un cimetière pour mes rêves.
Là au moins, on ne pourra pas me les voler. »
D’ombre et de silence réunit 8 textes, dont certains inédits ou très confidentiels.


Mon avis :

Cela faisait un sacré moment que je n'avais pas lu de thriller, alors je reprends, petit à petit, avec, pour moi, la reine en la matière, au niveau des thrillers psychologiques.
Et c'est encore, une belle réussite. J'ai adoré !
Ce recueil contient huit nouvelles, certaines plus courtes que d'autres, certaines plus ou moins frappantes, bien qu'elles le soient toutes. Deux nouvelles ont particulièrement retenu mon attention puisque excessivement réalistes et bien écrites. Nous plongeons vraiment au cœur de l'actualité et des différences de religions ou de situations entre tout un chacun.
Bref, encore une fois, Karine mène d'une main de maître ses histoires qui restent pour moi bien construites et noires. Je pense découvrir très prochainement son dernier thriller " Toutes blessent, la dernière tue".

Ma note : 17/20











lundi 6 août 2018

[ Chronique ] • Sans jamais te retourner • Tony Perraut



Titre : Sans jamais te retourner
Auteur : Tony Perraut
Edition : Autoédité
Nombre de pages : 52
Genre : Nouvelle


Résumé

Sans jamais te retourner, tu vas vivre cette journée. Tu vas tout donner, tout penser, tout imaginer. C est dans cette forêt que tu vas comprendre la solitude, C est dans ce bus que tu vas ouvrir ton ressenti, mais tu connais l'issue de cette journée, tu sais que demain tu ne verras pas le soleil se lever. Alors fonce gamin, va mourir.


Mon avis :

Pas entièrement conquise de la précédente nouvelle que j'ai lu de l'auteur (ma chronique ici), je le suis encore moins de celle-ci. J'ai voulu faire la curieuse et aller voir un peu les avis et les notes des autres lecteurs, et en fait, les gens ont adoré ... Moi absolument pas ! 

Ici, l'auteur aborde la dernière journée d'une personne qui veut se suicider, et l'importance qu'il accorde à son dernier réveil, dernier petit-déjeuner, dernière tenue, etc. .. Moi qui suis plutôt dans l'empathie, ce texte n'a absolument rien dégagé en moi. Ni peur, ni tristesse, aucune émotion. La chute finale ne m'a absolument pas scotchée ni faite vibrer. 

Tony utilise la 1 ère puis 2 ème personne du singulier, donnant à l'histoire, une impression de dédoublement de personnalité, ou bien que le protagoniste se parle à lui même. Je pense que j'ai tellement lu de thriller psychologique qu'il en faut vraiment pour m'atteindre. Il est dur de passer derrière " Purgatoire des Innocents" de Karine Giebel (ma chronique ici), qui reste LE thriller psychologique par excellence tant il m'a vidé. C'est pour moi, LA RÉFÉRENCE dans ce domaine.

Assez déçue par cette lecture, et surtout tout le bruit qu'il peut y avoir derrière ce jeune auteur. Je m'attendais vraiment à la nouvelle génération du thriller psy et j'avoue n'être pas du tout conquise. J'attends donc de lire un roman entier de l'auteur pour terminer de me faire un avis. En effet, cela reste tout de même compliqué de s'en faire un sur une cinquantaine de pages ..



Ma note : 10/20




jeudi 2 août 2018

[ Chronique ] • Promets-moi d'être heureux • Célestin Robaglia ♥♥♥


Titre : Promets-moi d'être heureux
Auteur : Célestin Robaglia
Nombre de pages : 293
Éditeur : Solar Editions
Genre : Contemporain, Développement personnel


" Il y a des rendez-vous auxquels on aimerait ne jamais arriver."

Résumé :

Désabusé par la vie, Gabriel a renoncé à ses rêves de changer le monde. À 27 ans, il est enlisé dans sa routine parisienne et partage son quotidien avec son cousin Noé, un rêveur asocial. La vie de Gabriel bascule lorsqu'il se retrouve sans préavis tuteur d'Aziliz, sa nièce de dix ans. Avec une sagesse déconcertante, Aziliz remet en cause le simulacre de vie qu'il mène avec Noé et le pousse à écouter ses désirs enfouis. Gabriel se rappelle alors la promesse qu'il a faite à sa sœur, Clara, lors d'un rêve étrange. Poussé par cet engagement, il décide de tout plaquer. Sans projet ni point de chute, il part avec Aziliz et Noé direction la Bretagne, avec un seul rêve : trouver un lieu où ils pourront vivre en symbiose avec la nature. Pour Gabriel, c'est le début d'un cheminement personnel. Au contact de l'essence vibratoire de la forêt, il se reconnecte à sa propre nature et apprend à cultiver les bonheurs simples de la vie.


Mon avis : ♥♥♥




En voilà un livre doudou qui fait du bien. Un livre qui vous recentre, qui est dans la douceur, l'amour et la justesse.

J'ai adooooooooooooorééééééé ce roman feel good où les personnages y sont extrêmement attachants.

Gabriel, décide le jour de son anniversaire de couper son téléphone portable afin de ne pas être dérangé en cette journée qu'il a aucune envie de fêter. Et pourtant .... S'il l'avait laissé allumer, il aurait entendu les mots de sa sœur, Clara, de vive voix, pour la dernière fois. En effet, Clara décédera avec son mari dans un accident de voiture quelques heures plus tard. Seule rescapée : Aziliz, leur petite fille de 10 ans. Gabriel, étant le parrain, se retrouve donc avec un rôle de la plus haute importance ... Veiller sur sa filleule et l'éduquer comme le veut le rôle de parrain. Mais ce ne sera pas sa plus simple difficulté, il va également devoir tenir la promesse faite à sa sœur ainsi que celles qu'il s'est faite à lui-même, à savoir : être heureux. Alors comment faire pour être heureux quand on vient de perdre sa sœur, quand on a la charge d'un cousin brisé par la vie et puis maintenant celle d'une petite fille de dix ans sans compter un métier qui ne nous épanouit plus depuis longtemps ... ?

C'est ce que vous découvrirez à travers cette merveilleuse histoire qui se déroule au cœur de la Bretagne.


Cette lecture est vraiment différente de toutes celles que j'ai pu lire dans ce style-là. Il se passe vraiment quelque chose, le ressentit est réel et profond. Peut-être le fait que cela ce passe au cœur des forêts bretonnes et rend donc l'histoire quelque peu mystique et ressourçante. La plume de l'auteur est légère et nous pouvons vraiment ressentir à travers le personnage principal, Gabriel, que c'est l'auteur qui nous parle... Qui nous parle de ses pensées, de ses convictions, de ses croyances les plus profondes ou encore sa façon de vivre ...


Bref, j'ai dévoré ce livre et je remercie chaleureusement Babelio et les Editions Solar pour leur confiance. Célestin Robaglia a un réel potentiel et un très bel avenir d'auteur devant lui.


Ma note : 20/20


À lire, et relire, et re relire des centaines de fois ...



" - Bien sûr que je vais t'aider, mon garçon. Je dois cependant te prévenir : ma vérité n'est pas la tienne, et elle ne le sera jamais. Ton chemin n'est pas le mien, ni celui de quelqu'un d'autre. Ta vie est unique, et toi seul as le pouvoir de choisir comment être heureux et ce que tu feras pour y parvenir... La voix de ton cœur est la seule qui puisse te guider de manière infaillible. Malgré tout, il arrive des moments dans la vie où l'on se sent perdu face aux épreuves, trop déconnecté à soi-même pour entrevoir les solutions. On a tous besoin d'aide de temps à autre, c'est normal. L'entraide est la base du fonctionnement de la nature. Il faut seulement garder à l'esprit que ce que l'on cherche n'est pas la vérité absolue, mais le sentier qui mène à soi. Au grand soi. La voix intérieure doit toujours primer. "