mardi 23 octobre 2018

[ Chronique ] • Le courage de partir • Barbara Kaufman


Titre : Le courage de partir
Auteur : Barbara Kaufman
Nombre de pages : 340
Éditeur : ESI Romans
Genre : Roman coach, Développement personnel, Contemporain


Résumé :

Amoureuse d'un manipulateur Après huit ans de vie commune et deux enfants, Jeanne aime son mari comme au premier jour. Ou peut-être aime-t-elle l'image qu'elle se fait de lui. Car la sensation d'enfermement et les crises d'angoisse chroniques se font de plus en plus envahissantes. Et Jeanne se retrouve confrontée à une question déchirante : se pourrait-il qu'Antonio, son compagnon et père de ses enfants, qui n'a rien perdu de son charme, soit la source de ce mal-être ? Lorsque les termes « manipulateur » et « pervers narcissique » s'immiscent dans la vie de Jeanne, son existence se transforme en un immense point d'interrogation. Quelle est la frontière entre amour et emprise ? Jeanne va devoir trouver la force de se libérer, de se relever pour, enfin, se reconstruire.



Mon avis :



Comme chaque Masse critique, je tiens à remercier chaleureusement Babelio pour leur confiance, ainsi que les éditions ESI Romans.


C'est la première fois que je reçois un roman coach, et je trouve le concept très intéressant et original. D'abord, une histoire de 250 pages, puis une centaine de pages de coaching et d'analyse. Je préfère finalement ça, aux romans de développement personnel, où il y a des conseils à toutes les pages, et finalement, on en oublie la moitié au fur et à mesure de la lecture. Là, la partie coaching est regroupée à la fin du livre et il est donc plus facile d'y revenir.





Ici, notre personnage principal, Jeanne, une jeune femme qui travaille dans une maison d'édition, maman de deux enfants, et épouse d'Antonio, se découvre petit à petit un mal-être rien qu'à recevoir l'appel téléphonique quotidien de son mari. Pourtant elle est toujours folle amoureuse de ce dernier, mais tout de même, elle se sent étouffée, inexistante, des crises d'angoisses sont de plus en plus fréquentes. Puis petit à petit le malaise s'étend à la présence de ce dernier, qui est toujours en colère, énervé contre la terre entière, incohérent dans ses propos, agressif, cynique, cinglant, moqueur, rabaissant, etc. ...




On suit vraiment la progression du comportement de Monsieur sur son épouse mais aussi sur les enfants, et surtout la prise de conscience de sa Jeanne petit à petit. D'un point de vue extérieur, en lisant donc ce roman, le comportement de Tonio, comme Jeanne le surnomme, est très flagrant, mais lorsque nous sommes confrontés à ce genre de personnage, il est très difficile de s'en rendre compte et surtout de se détacher de cette emprise qu'il peut avoir. C'est pour eux un travail de longue haleine.





Dans ce roman, Jeanne a donc la chance d'être entourée par ses amis et sa famille, et pourra donc probablement se sortir plus facilement de cette galère que certaines femmes qui sont victimes depuis des années de pervers narcissiques sans même parfois s'en rendre compte. C'est un livre que je conseille vraiment à toutes ces personnes, qui sont victimes de pervers narcissiques et manipulateurs, et qui le savent, bien entendu.

Pour avoir été la victime d'un de ces tarés, il est très difficile de donner un avis impartial sur ce livre.





Ma note : 16/20



"Ce n'est pas mon mal-être qui m'étouffe, c'est la constatation que je le traîne tel un boulet depuis des années. Chaque fois que je regarde à l'intérieur de moi, je vois Tonio qui me rit au nez et çà me déchire de l'intérieur.
Les larmes qui coulent sur mes joues se mêlent à la pluie. Le ciel pleure en écho..."








vendredi 5 octobre 2018

[ Chronique ] • La fête continuera sans toi • Théo Lemattre


Titre : La fête continuera sans toi
Auteur : Théo Lemattre
Edition : Autoédité Amazon Kindle
Genre : Contemporain


" On ne dit qu'aux morts qu'on les aime, mais il ne sont plus là pour l'entendre "



Résumé

Les amis, c’est comme une deuxième famille. Mais que se passe-t-il lorsque l’un de la bande disparaît brutalement ?
Valentin, Ashley et Puja apprennent la tragique nouvelle par une belle journée d’été.
Plus rien d’autre ne compte désormais que de rendre un dernier hommage à cette amie disparue. En dépit des lois du pays, en dépit de leurs proches, en dépit même de leurs propres vies, tous les trois vont partir pour un road-trip aussi dangereux qu’improvisé en terre inconnue.
Quelles relations entretenaient-ils vraiment avec cette amie commune ?
À travers le doute, l’espoir et le deuil, tous les trois vont comprendre que l’amitié n’est pas seulement une béquille, mais aussi un pansement.


Mon avis : ♥♥♥



C'est avec la plus grande fierté que je vous livre, en avant-première, mon avis sur ce petit bijou. J'ai eu la chance, de pouvoir lire en avant-première, le nouveau roman de Théo Lemattre, qui sort ce jour, Vendredi 5 octobre 2018 sur la plateforme Amazon Kindle.


Les amis sont une famille que l'on se construit. Si l'on ne choisit pas sa famille, alors on choisit ses amis... Et un jour, ils deviennent notre famille ...

Je suis littéralement tombée en amour pour cette bande d'adolescents, qui, à quelques jours de passer leurs épreuves du Bac de Français apprennent une dramatique nouvelle. À la veille de commencer leur semaine d'examens, Valentin, Ashley et Puja, apprennent le décès tragique de leur meilleure amie Mathilde.

Les parents de cette dernière, ont dû déménager pour raison professionnelle au Portugal, et Mathilde n'a donc pas pu finir sa scolarité avec ses amis. Lorsque les trois acolytes apprennent son décès, le sol s'ouvre sous leur pied, et ils n'ont alors qu'une idée en tête, filer en douce au Portugal et rendre un dernier hommage à Mathilde. Mais leur road trip ne se fera évidemment pas sans embûches.

J'ai trouvé un réel progrès dans l'écriture de Théo, les personnages sont très attachants, touchants et drôles. Je suis passée, réellement du rire aux larmes, j'ai suivi de près leur road trip que j'ai d'ailleurs adoré.


C'est véritablement un coup de cœur. C'est une lecture qui est à la fois belle et douloureuse, remplie d'amour et de tristesse, c'est une vraie leçon de vie, un bol d'air frais.

On sent que les mots ont été choisis avec précaution et qu'ils résonnent au plus profond de notre être. Ou plutôt, qu'ils résonnent au plus profond de l'auteur. Ce livre n'est pas écrit au hasard. Théo a choisi cette histoire, pour dire adieu à un ami. Et cette sincérité dans les mots qu'il choisit, qui nous fait du bien. "J'ai tendance à dire que la vie est un tableau et que les personnes qui le composent en arrière-plan sont un petit peu notre paysage à nous. Une partie de la toile de mon paysage s'est déchirée."


Et vous ? Que seriez-vous prêts à faire par amitié ?



Ma note : 20/20

Quelques extraits :

" Il est insupportable de porter des vêtements et pourtant, se trimbaler dans le plus simple appareil, c'est la meilleure façon de transpirer comme un bœuf en train de faire du squash en col roulé. Et pour en finir avec les comparaisons peu glorieuses - mais qui pourtant sont on ne peut plus vraies - : je bois plus d'eau qu'une pelouse en Bretagne et je pisse comme une vache. Je n'en peux plus, je passe ma journée à faire le circuit du triangle des Bermudes : frigo, bureau, pipi. C'est un cycle sans fin. "

" Il suffit d'aller chercher son pain à la boulangerie, le matin, celle qui fait front à l'épicerie - à peu près jamais ouverte et dont les prix avoisinent ceux de la Suisse - pour se rendre compte que les rumeurs courent aussi vite que Kylian Mbappé en coupe du monde. C'est presque s'il ne faut pas regarder à  droite et à gauche avant de traverser, histoire de ne pas se faire renverser par le dernier ragot en date."

" Je ne me serais pas imaginé prendre autant de risques. Je crois que la mort a de super-pouvoirs sur chacun d'entre nous. Elle nous transforme en profondeur. Elle change nos traits de caractère et métamorphose nos certitudes en doutes et nos peurs en puits de force. Je crois que je n'ai jamais autant puisé dans mes ressources que depuis la mort de Mathilde et pourtant, c’était il y a quelques jours à peine."

" Nous nous rendons compte ensemble à quel point le deuil est une épreuve beaucoup plus difficile qu'on ne le pensait. C'est douloureux. Douloureux comme se prendre les doigts dans la porte, comme se  taper un orteil sur le coin d'un meuble, comme faire une chute dans les escaliers et se faire une bosse au cœur. Mais surtout, un deuil, c'est accepter le vide immense que laisse la personne qui s'en va. C'est accepter que ce vide, ce manque au fond de nous, ne se remplisse plus jamais. Les gens sont irremplaçables. Qu'ils soient simples ou complexes, ils ont tous ce petit quelque chose qui fait qu'ils sont uniques et que, quoi qu'il arrive, on ne pourra jamais les remplacer "