mardi 28 juillet 2015

[ Chronique ] • Aristote et Dante découvrent les secrets de l'Univers • Benjamin Alire Saenz


Titre : Aristote et Dante découvrent les secrets de l'Univers
Auteur : Benjamin Alire Saenz
Editeur : Editions Pocket Jeunesse
Nombre de pages: 359
Genre : Contemporain, Jeunesse


Résumé 

Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n'ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais... C'est donc l'un avec l'autre, et l'un pour l'autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l'univers.

Mon avis

J'ai obtenu cette lecture grâce à mon partenariat avec la librairie Coulier/Majuscule et je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre. J'ai commencé par voir des avis très positifs sur ce livre, et puis finalement, j'ai laissé les autres choisir de ma prochaine lecture, et c'est ce livre qui en est ressorti le plus de fois.

Il s'agit, ici, de l'histoire d'un adolescent de 15 ans, Aristote, qui n'est pas très heureux de la vie en générale. Il se pose des tas de questions, sur la vie, sur sa famille et les secrets qu'elle renferme, sur l'amour, sur la personne qu'il est ou qu'il veut devenir. Il pense bien souvent qu'il subit sa vie. " Le problème avec ma vie, c'est que c'était l'idée de quelqu'un d'autre." Il est plutôt solitaire, sans amis, et très souvent renfermé et en colère. Il décide un beau jour d'aller à la piscine pour se changer les idées, mais à quoi bon finalement, il ne sait même pas nager. Juste flotter. C'est alors qu'un jeune homme, Dante, propose de lui apprendre à nager, ce qu'il accepte, sans savoir pourquoi.
Va naître de cette histoire, un très bel échange, une très forte relation d'amitié entre les deux jeunes hommes. Ils vont donc décider de croquer la vie à pleines dents et de découvrir les secrets de l'univers, mais avant tout, il va bien falloir qu'ils se découvrent l'un et l'autre. Je ne vous en dis pas plus ...

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, pas tant pour l'histoire, mais plutôt pour ce qu'elle dégage, ce qu'elle nous apprend ou encore les réflexions sur la vie qu'elle nous amène à avoir. J'ai avalé 3/4 du livre en une soirée et j'ai eu un mal fou à le reposer. La plume de l'auteur est très belle, l'écriture reste fluide et simple. Cette histoire dégage énormément d'affection et d'amour. Que ce soit, l'amitié/l'amour entre les deux garçons, ou bien l'amour et l'affection qui règne au sein de leur famille respectif. Ce roman est donc, vous l'aurez compris, riche en émotions. Je recommande bien évidemment ce livre, aux jeunes, aux moins jeunes, même si je pense qu'elle aura plus d'impact sur les ados que sur les adultes .. Bien que ...


Quelques extraits :

" Cet après-midi là, j'ai appris deux nouveaux mots, "Indéchiffrable" et "ami"."


" Des larmes coulaient le long de ses joues. Quelque chose m'échappait. Tout d'abord Dante. Puis moi. Enfin ma mère. Peut-être attrape-t-on les larmes comme la grippe."


" Il s'est effondré, en larmes, la tête dans ses bras pliés. Le cri de douleur d'un homme est similaire à celui d'un animal blessé."




dimanche 26 juillet 2015

[ Chronique ] • Ouroboros • Franck Thilliez


Titre : Ouroboros
Auteur : Franck Thilliez
Editeur : Editions 12/21
Format : Epub
Genre : Thriller


Résumé 

L'Empreinte sanglante d'un pied nu, la suivre au long d'une rue...Un sujet proposé par l'un des pères de la littérature américaine il y a un siècle et demi. Un défi relevé par huit maîtres du thriller réunis pour la première fois. Sept nouvelles inédites, sept intrigues d'exception. Un livre que vous ne pourrez pas lâcher avant d'avoir suivi toutes les pistes de L'Empreinte Sanglante...


Mon avis

Tout d'abord, que veut dire Ouroboros ? Ouroboros est un symbole représentant un serpent ou un dragon, qui se mord la queue. C'est exactement le mot pour décrire cette nouvelle.



Cette histoire est donc tirée d'un recueil de nouvelles, où les auteurs ont dû suivre une même et unique phrase : " L'empreinte sanglante d'un pied nu, la suivre au long d'une rue... "

Nous avons ici, un personnage unique, Charly, dessinateur et scénariste de renommée. Il prépare sa prochaine bande dessinée, le tome III d'"Ouroboros". Nous sommes le 15 octobre, hors, il ne se rappelle que du 1er octobre. Pourquoi a-t-il perdu la mémoire sur les quinze derniers jours passés ? Le voilà qui se retrouve à feuilleter son album de mariage, surement par tristesse, désespoir ou nostalgie .. En effet, son épouse à disparue sans un mot et reste introuvable, lorsqu'il tombe sur la photo, d'une trace de pied ensanglantée, avec un commentaire dessous, bizarrement de son écriture, enfin de celle qu'il utilise lorsqu'il créé ses BD, disant " la suivre au long d'une rue ". Ni une, ni deux, Charly attrape son appareil photo et tente de retrouver l'endroit où elle a été prise. C'est alors qu'il découvre que les traces ensanglantées de pas existent bel et bien, et il se met donc à suivre leur "trace". Le voilà arrivé dans une grotte, où il découvre avec horreur le cadavre d'une femme qui ressemble trait pour trait à un des personnages de sa BD. Il découvre ensuite une enveloppe Kraft, avec le prénom de Teddy dessus. La panique s'empare de lui, Teddy ??? LE personnage principal des trois tomes d'Ouroboros ! Que ce passe-t-il ? Qui se joue de lui ? Est-il fou ? Et si c'était lui qui avait monté toute cette mise en scène ? Après tout, il n'a aucun souvenir des quinze derniers jours .. Ou alors, Charly ne serait-il pas prisonnier de ses propres dessins ? De sa propre invention ? Attention au phénomène Ouroboros, il pourrait bien vous rendre fou !!!



Du grand Thilliez tout craché, stressant et farfelu comme j'aime ! J'ai adoré. Comme quoi, pas besoin de 300 pages pour avoir une superbe histoire.

jeudi 23 juillet 2015

[ Chronique ] • Jade et les sacrés mystères de la vie • François Garagnon


Titre : Jade et les sacrés mystères de la vie
Auteur : François Garagnon
Editeur : Editions J'ai Lu
Nombre de pages : 124
Genre : Conte philosophique


Résumé 


Jade est une petite fille qui aborde la vie avec la profondeur du philosophe, l'attention émerveillée du poète et la candeur de l'enfant. Le sens de la vie, la joie, le hasard et la destinée, le sacré, Dieu, rien n'échappe à sa perspicacité ni à son regard facétieux. Par exemple, pourquoi les hommes parlent-ils toujours de la paix et n'arrêtent-ils pas de se faire la guerre ? Comment vivre son rêve au lieu de passer son temps à rêver sa vie ? Dans son style imagé, traversé de bienveillance, de tendresse et d'humour, elle partage avec nous sa quête de saveur et de sens. Avec Jade, la vie coule de source et nous éclabousse d'une espérance joyeuse. Lire Jade et les sacrés mystères de la vie, c'est ouvrir son cœur à l'essentiel et apprendre à voir le monde avec de grands yeux émerveillés.

Quelques extraits

" J'arrive pas à comprendre pourquoi Dieu qui était soit-disant partout, on le voyait nulle part. Or, un jour, je me suis réveillée toute ensoleillée de bonheur. Ça m'arrive certains jours, je sais pas pourquoi, j'ai tellement de ciel bleu à l'intérieur de moi qui j'ai l'impression d'avoir mangé l'infini. Ça te fait mousser le cœur, ça te monte à la tête, et tu te sens pétiller. C'est comme si tu avais bu un peu trop de champagne. Tu titubes d'allégresse. C'est grisant, suave et exquis."

" Ce qui est bien avec maman, c'est que qu'elle apprend à contempler la beauté même quand il fait pas beau : j'ai compris comme ça qu'une personne, c'est un peu comme un paysage. Si vous l'aimez vraiment, vous n'avez pas besoin qu'elle soit tout le temps au beau fixe."

" C'est difficile de sourire quand on est malheureux. En fait, on apprend. Et on s'aperçoit vite qu'il est encore plus difficile d'être malheureux quand on sourit. Voilà, Voilà."

" Tout le mystère de la vie est dans tes yeux. Il suffit de les exercer à percer l'apparence des choses. Et dis-toi bien que lorsque l'univers te paraît s'assombrir, ce n'est pas parce que les portes se ferment devant toi, mais parce que ton regard se dérobe à la lumière."

" Carpe-diem-Alléluia-Eurêka! C'est notre philosophie, à Raph' et moi ! Vous voulez que je vous traduise ? Eh bien, premièrement, il faut savoir mettre à profit le jour qui passe ( ça c'est Carpe diem), deuxièmement, il faut être plein d'allégresse pour remercier Dieu de nous avoir donné la vie (Alléluia !), troisièmement, il faut passer son temps à chercher des solutions d'espoir, inlassablement, jusqu'à ce qu'on trouve : Eurêka ! Avec ça, comme dit Raph', on peut vraiment vivre son rêve, au lieu de passer son temps à rêver sa vie."

" Tenez, je suis sûre que vous avez plein de grands projets dans la tête, pas vrai ? Oh ! bien sûr, il y a projet et projet. Il y a ce que vous voulez avoir, mais ça c'est votre affaire. Ce qui est beaucoup plus intéressant, c'est ce que vous voulez être. Souvent vous pensez à ce que vous avez toujours voulu faire. Seulement, cet idéal, vous trouvez toutes sortes d'excuses pour pas le réaliser : la force des choses, le manque de temps, les impératifs de la vie quotidienne... Alors, vous vous dites : On verra ça plus tard. Mais qu'est-ce-que ça veut dire "plus tard" ? Vous voulez vraiment que je vous le dise ? Eh bien, ça veut dire "jamais" !
Si vous pouvez le faire et que vous le faites pas, à quoi ça sert que vous puissiez le faire ? vous êtes pas plus avancé que celui qui peut pas. Vous êtes même moins avancé. Parce que celui qui ne peut pas, ce n'est pas de sa faute, tandis que vous, c'est que vous gâchez votre talent."



Mon avis : 


Voilà, Voilà !


J'espère avoir réussi, avec ces quelques extraits, à vous donner envie de découvrir l'histoire de cette merveilleuse petite fille, qui voit la vie du bon côté, avec ses yeux d'enfants, et avec cette mentalité d'adulte. Jade, c'est une petite fille, un " sacré petit bout d'chou" comme tout le monde l'appelle, qui se pose mille questions sur la vie en général ... Sur Dieu, sur l'amour, sur la guerre, sur la volonté de l'être humain, sur les sentiments.

Ce livre est un superbe petit conte, poétique et philosophique, écrit avec beaucoup d'amour et d'humour et  que je classerais dans le même genre que " Le petit prince " (ma chronique ici).
Il y a tout de même, énormément de "clins Dieu" (clins d'œil à Dieu) donc il est vrai que pour les personnes athées, ce livre risque de ne pas vous brancher ...
Bref, j'ai vraiment adoré, j'ai passé un sacré bon moment. Ce livre est une bouffée d'air frais, c'est un livre-doudou, un livre qui fait réfléchir, un livre qui apaise, un livre qui fait vivre. Je n'ai qu'un mot à dire : si les extraits vous plaisent, alors foncez !!!


Voilà, Voilà 

mardi 21 juillet 2015

[ Chronique ] • Une fille parfaite • Mary Kubica


Titre : Une fille parfaite
Auteur : Mary Kubica
Editeur : Editions Mosaïc
Nombre de pages : 390
Genre : Thriller


Résumé 

Je la suis depuis plusieurs jours. Je sais où elle fait ses courses, où elle travaille. Je ne connais pas la couleur de ses yeux ni comment est son regard quand elle a peur. Mais je le saurai bientôt. » 

Incapable de dire non au séduisant et énigmatique inconnu qu’elle vient de rencontrer dans un bar, Mia Dennett accepte de le suivre jusqu’à chez lui. Sans savoir qu’elle vient de commettre une grave erreur. Et que rien, jamais, ne sera plus comme avant.

Mon avis :



Tout d'abord, je tiens à remercier Babélio et les éditions Mosaïc, puisque j'ai gagné ce livre, et qu'ils m'ont donc donné la chance de pouvoir le découvrir.
J'ai passé un excellent moment avec ce thriller. L'histoire démarre sur les chapeaux de roue, et prend au fils du temps une tournure plutôt douce.

Pour vous raconter un peu l'histoire, il s'agit de Mia Dennett, cadette d'une famille très riche et professeur de dessin. Son père, juge, est un homme plutôt respectable, mais aussi exécrable, je dois dire. Pour l'énième fois, le compagnon de Mia lui pose un lapin, car il doit travailler tard dans la nuit. Mia décide donc de rage de sortir dans un bar, seule. Elle y fait d'ailleurs la rencontre d'un charmant jeune homme, Owen, avec qui elle décide de prendre du bon temps et d'oublier son ami irrespectueux. Une fois chez l'homme, plus rien ne sera normal. Plus rien ne sera plus comme avant. Qui est cet homme ? Après tout, elle ne le connaît pas et se retrouve en pleine nuit chez lui... Chez cet inconnu qui perd subitement tout son charme. Et s'il l'avait traqué depuis le début ? Mia va-t-elle s'en sortir ? À vous de le découvrir.

Autre point que j'ai apprécié, c'est le fait que les différents personnages prennent la parole, avant et après ( avant et après quoi ? à vous de le découvrir). Puis le dénouement final, je trouvais la fin un peu trop simple jusqu'au dernier chapitre où j'ai été bluffée. Par contre, j'attendais un détail supplémentaire que je n'ai pas eu, et j'ai trouvé ça vraiment dommage . Bref, ce n'est pas un coup de cœur, mais j'ai beaucoup aimé ce livre et je le recommande vraiment. 



Quelques extraits

" Je la file depuis quelques jours. Je sais où elle fait ses courses, où elle donne son linge à nettoyer, où elle travaille. Je ne lui ai jamais parlé. Je serais incapable de reconnaître le son de sa voix. Je ne connais pas la couleur de ses yeux ou leur expression quand elle est effrayée. Mais je ne vais pas tarder à le découvrir. "


"Il est dangereux de rester ici. Je le sais et elle le sait. Pourtant ma plus grosse inquiétude aujourd'hui, c'est de me retrouver un jour, sans elle auprès de moi."

dimanche 19 juillet 2015

[ Chronique ] • Le collier Rouge • Jean-Christophe Rufin



Titre : Le collier rouge
Auteur : Jean-Christophe Rufin
Editeur : Editions Folio
Nombre de pages : 164
Genre : Contemporain


Résumé 

Dans une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur de l'été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d'une caserne déserte. 

Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit. 
Non loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend et espère. 
Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la guerre a fait vaciller les principes. 

Trois personnages et, au milieu d'eux, un chien, qui détient la clef du drame...


Mon avis :


J'ai d'abord, été particulièrement attirée par la couverture de ce roman. En effet, un chien en couverture, avec une médaille et ce qui semble être un soldat en arrière-plan faisait pour moi bon ménage. Puis vient la quatrième de couverture : alors là, je ne pouvais absolument pas reposer ce livre.


J'ai beaucoup apprécié cette lecture, avec son histoire et son petit nombre de personnages, mais très attachants les uns et les autres. J'ai regretté que l'histoire ne dure pas plus longtemps et ne soit pas plus approfondie. Puis l'hommage en fin de livre m'a beaucoup touché. Ce roman est tiré de l'histoire du grand-père d'un très grand ami de l'auteur. Cet ami et photographe se prénommant Benoit Gysembergh, n'a malheureusement pas pu lire ce roman témoignage, car la maladie l'a emporté. J'ai trouvé donc, cet acte d'amitié et de fidélité vraiment très touchant. Parlons-en, de la fidélité ... L'auteur nous parle de loyauté et de fidélité, tout au long de son roman, mais de différentes manières. La fidélité dans un couple, la fidélité d'un ami ou encore la fidélité d'un chien pour son maître. Et oui, qui peut être plus fidèle qu'un chien !?
L'auteur nous brossera toute une palette de sentiments, comme l'amour, l'honneur, ou encore le dévouement et l'orgueil.



Pour vous raconter un peu l'histoire sans trop en dire, il s'agit donc, en 1919 une fois la guerre terminée, du commandant, Chef d'Escadron, Hugues Lantier de Guez, nommé Juge militaire après l'armistice, qui descend dans une petite ville du bas du Berry afin d'instruire l'affaire Morlac. Jacques Morlac, ce jeune paysan qui a été forcé de partir faire la guerre, comme de nombreux hommes à cette époque, devenu d'ailleurs caporal se retrouve prisonnier dans une ancienne caserne devenue un centre de détention pendant la guerre. Il a beau être seul dans sa cellule, il ne l'est pas pour autant. En effet, depuis qu'il est enfermé, son chien Guillaume, jappe sans cesse, jours et nuits, devant la caserne. On lui reproche de s'être mal comporté envers la nation, alors qu'il était médaillé de la Légion d'honneur et considéré comme un héros. Le juge a donc quatre jours pour interroger ce détenu, découvrir sa vie et ses secrets et ainsi, rendre son verdict ...



Va-t-il s'en sortir ? Le juge sera-t-il clément envers cet homme qui a donné énormément pour son pays ? Et si Morlac regrettait ses actes ? Avait-il peut être bu ce jour-là ? Comment le faire sortir de prison ? D'autant plus que cet homme est plutôt très caractériel et têtu ...
Je vous laisse découvrir le fin mot de l'histoire ...

Quelques extraits :

" Dans cette cellule, le juge restait le juge, il rédigeait soigneusement son procès-verbal mais l'interrogatoire était aussi une conversation entre camarades que la mort rentrait bientôt égaux."

" C'était lui, le héros. C'est ça que j'ai pensé, voyez-vous. Pas seulement parce qu'il m'avait suivi au front et qu'il avait été blessé. Non, c'est plus profond, plus radical. Il avait toutes les qualités qu'on attendait d'un soldat. Il était loyal jusqu'à la mort, courageux, sans pitié envers les ennemis. Pour lui, le monde était fait de bons et de méchants. Il y avait un mot pour dire ça : il n'avait aucune humanité. Bien sûr, c'était un chien... Mais nous qui n'étions pas des chiens, on nous demandait la même chose. Les distinctions, médailles, citations, avancements, tout cela était fait pour récompenser des actes de bêtes."

"Lantier observa la manière qu'avait ce vieux cabot de froncer les courcils en inclinant légèrement la tête, d'ouvrir grand les yeux pour exprimer son contentement ou de les plisser en prenant l'air sournois pour interroger l'être humain auquel il avait affaire sur ses intentions et ses désirs. Ces mimiques, jointes à de petits mouvements expressifs du cou, lui permettaient de couvrir toute la palette des sentiments. Il montrait les siens, mais surtout, il répondait à ceux des autres."

jeudi 16 juillet 2015

[ Chronique ] • Hostiles • Franck Thilliez


Titre : Hostiles
Auteur : Franck Thilliez
Editeur : Editions Les petits polars du Monde - SNCF
Nombre de pages : 53
Genre : Thriller


Résumé 

Quand Léa tourne la tête vers le conducteur de la voiture, sa ceinture de sécurité semble incrustée dans sa chair. Pas moyen de bouger. Tous les deux sont coincés dans l'habitacle, au fond d'un ravin, depuis ce mystérieux accident qui leur a fait dévaler la pente. sans téléphone, sans personne pour les entendre appeler à l'aide. Ils ne savent pas qu'ils sont là pour longtemps. Très longtemps...

Mon avis :

C'est une chronique un peu particulière puisque je ne chronique non pas un livre, mais plutôt un audiobook.

En effet, je cherche à me procurer depuis un long moment cette nouvelle et puis finalement, je suis tombée sur la version audio (Voici le lien, pour ceux, qui comme moi, n'arrivent pas à se procurer le livre... ) qui n'est pas mal du tout. Cette version dure environ une heure et je l'ai trouvé vraiment bien faite.
Quant à l'histoire, du Franck Thilliez tous craché, dans les détails et le stress qu'il nous transmet.

Il s'agit donc de Léa, jeune femme d'une vingtaine d'années, photographe, qui tombe en panne sur une route. Un charmant homme s'arrête et lui propose de la raccompagner jusque son hôtel, à quelques kilomètres de là. Ils roulent à peine depuis cinq minutes, quand quelque chose percute le véhicule, et les emmènent droit au fond d'un précipice. Mais pourquoi Marc ne l'aide-t-il pas à crier pour se faire entendre ? Et si cet homme qu'elle connaît à peine était un psychopathe ? Et si on voulait tuer Marc et que le mauvais sort s'acharnait aussi sur Léa ? Et si ... Tant de questions que se pose Léa, la paranoïa commence à régner entre les deux jeunes gens, tous comme les secrets ainsi que cette ambiance de claustrophobie. Quoi de pire que d'être enfermée et coincée dans un véhicule, au fond d'un précipice, avec un inconnu et sans personne aux alentours pour nous porter secours ...


C'est encore une fois, à mon goût, une réussite. Hostiles, est un très bon huis-clos oppressant bien comme il faut !




lundi 6 juillet 2015

Vitriolée de Patricia Lefranc : retrouvez mon avis sur Babelio

tous les livres sur Babelio.com

[ Chronique ] • Vitriolée • Patricia Lefranc


Titre : Vitriolée
Auteur : Patricia Lefranc
Editeur : Editions La Boite à Pandore
Nombre de pages : 237
Genre : Témoignage


Résumé


Décembre 2009. La vie de Patricia Lefranc bascule dans l’horreur. En rentrant chez elle, elle est plaquée au sol dans le hall de son immeuble et son ex-compagnon l’asperge de vitriol (acide sulfurique). Le calvaire de la jeune femme durera plusieurs minutes. Elle sera brûlée aux 3e et 4e degrés sur 30% du corps, dont la totalité du visage.

«À mon réveil, j’en ai voulu aux médecins de m’avoir laissée vivante », raconte-t-elle.

Mais Patricia est la mère de trois enfants, qu’elle adore. Il était exclu qu’elle abandonne la partie. Cette jeune femme à la voix douce et à l’humour inaltérable a relevé le défi de vivre, de se battre, de continuer sa vie.

Elle lutte aujourd’hui pour retrouver son visage et en est à sa 97e opération. Elle se bat pour l’interdiction de la vente libre d’acide sulfurique en Europe.

Ce livre est une histoire poignante, mais remplie de défis surmontés et de batailles gagnées.

C’est le témoignage exceptionnel d’une femme volontaire qui donne, sans le savoir et le revendiquer, une leçon d’héroïsme.


Mon avis

Je tiens tout d'abord à remercier Babelio pour m'avoir offert la chance de découvrir l'horrible histoire qu'a traversé cette femme : Patricia Lefranc.


J'ai pour habitude de lire des témoignages sur des histoires bouleversantes de femmes violées, ou séquestrées, mais c'est la première fois que je lis un témoignage aussi atroce et bouleversant. Cette femme à vraiment un courage hors du commun, ainsi qu'une force et une volonté de s'en sortir grandiose.

J'ai entendu parler aux médias de sa terrible histoire. Patricia sera victime d'un jet, d'environ un litre, de vitriol. Elle sera gravement touchée au visage ainsi que sur le corps et les bras. Son agresseur n'a pas hésité à s'y reprendre à plusieurs fois.

Patricia nous livre avec beaucoup d'humilité son combat pour s'en sortir. Ce combat qu'elle a mené et qu'elle mène encore pour ses enfants, et pour que le vitriol soit retiré de la vente en Europe, ou soit alors, du moins, autorisé uniquement pour les professionnels, et que sa vente soit bien évidemment très contrôlée.

Outre le fait que ce drame est inhumain et terrifiant, je pense que ce qui m'a le plus choqué, est la réaction des gens quand ils l'ont vu dans la rue. Je trouve cela inadmissible et en lisant certaines phrases, j'ai senti une énorme colère monter en moi. Je suis totalement révoltée et outrée du comportement de ces personnes.

Patricia nous confie également ses craintes, ses peurs, son passé et c'est avec beaucoup de simplicité et de cœur qu'elle nous confie son histoire et nous dévoile sa douleur et son chagrin.

Je ne me permettrai absolument pas de juger sa plume ou son histoire. J'ai simplement une énorme considération pour cette femme et son combat, et si par chance, elle passe par ici, je lui souhaite le meilleur pour l'avenir.



Quelques passages pour conclure :


"Apparemment, cette force de caractère a beaucoup marqué les esprits puisque j'ai été honoré à de nombreuses reprises. C'est ainsi que j'ai notamment été élue Belge de l'année dans la catégorie Société. Aussi amusant que cela puisse être, j'ai devancé le roi Albert II !
Des distinctions qui me mettent, à chaque fois, du baume au cœur et qui m'encouragent à toujours aller de l'avant. Jamais je ne baisserai les bras ... qu'on se le dise ! "

Plaidoirie lue lors du dernier jour des assises de l'un de ses avocats, Me Spreutels :

" Chère Madame Lefranc
Très chère Patricia
La vie ne vous avait pas gatée.
Votre enfance ne vous avait pas été épargnée.
Adulte votre chemin avait été parsemé d'embûches, mais vous vouliez continuer à y croire, vous vouliez être heureuse.
Vous vouliez croire encore au bonheur, mais un individu vous en a privé à tout jamais.

Pourtant,
Au plus profond de la douleur,
Au plus profond de la tristesse,
Au plus profond de la peine,

Vous êtes là :
- stoïque,
-faisant face,
- vous battant pour vos enfants et vos dernières illusions.

Vous dégagez une force, une énergie que personne ne comprend. Vous êtes devenue le symbole de la volonté, de la résistance. Vous êtes pour moi, pour nous tous qui sommes présent dans cette salle;

UN MESSAGE-UN MODÈLE - UNE LEÇON

Nous nous sentons si petits à côté de vous.

Me Mary et moi-même voudrions vous dire MERCI d'avoir eu l'honneur de parler en votre nom.

Chère Madame Lefranc, Très chère Patricia

Vous êtes digne
Vous êtes admirable
Vous êtes une grande dame
Vous avez inventé une nouvelle forme de beauté... celle du cœur et du courage !

A Patricia, cet être exceptionnel !
Affectueusement
Daniel Spreutels "





mercredi 1 juillet 2015

[ Bilan de Juin 2015 ]


Hello, 

Je vous retrouve aujourd'hui pour faire le bilan (catastrophique) sur le mois de juin . 

J'avais organisé un challenge, pour vider les PAL sur Facebook, avec pour défi de ne rien acheter. J'ai au moins réussi ce défi ce mois-ci !

J'avais donc choisi les livres suivants :


"Je voyage seule" de Samuel Bjork, je n'ai lu que seulement 40 pages donc pas de chronique pour ce mois-ci.

"Les 3 émotions qui guérissent" d'Emmanuel Pascal, n'est pas un livre que je chroniquerais de toute manière, mais je ne l'ai pas non plus terminé.

Concernant les "divergente", tome 3 et 4, je n'ai pas avancé d'un poil ...

En revanche, "Les vacanciers" d'Emma Straub, je n'ai pas spécialement apprécié ce livre, que j'ai trouvé plutôt lourd et sans intérêt .. (Ma chronique ici)

J'ai également abandonné "La femme parfaite est une Connasse 2 " des sœurs Girard. Ce n'est pas franchement une réussite à mon sens. J'avais apprécié le premier tome, mais celui-là ... Bof (Ma chronique ici)

Et pour finir, le seul livre d'ailleurs que j'ai fini et apprécié ce mois-ci est : " La fractale des raviolis" de Pierre Raufast. Je vous conseille vivement ce livre, cet auteur est vraiment à découvrir. (Ma chronique ici).

Comme vous l'aurez compris et remarqué, ma présence sur le blog se fait rare ce mois de juin, et pour cause, je viens de commencer une formation de Comptable Assistante, pour une durée de six mois. C'est une formation très courte donc intensive, avec énormément de travail personnel. Et c'est bien simple, quand je peux lire, je m'endors sur mon bouquin ...

Je pense que le mois de juillet sera identique à celui-ci, je vais essayer de faire de mon mieux, comme à chaque fois. Un challenge à été mis en place sur Facebook : lien ici. En revanche, 15 jours de repos au mois d'août, je compte bien me rattraper !!

Pour terminer, j'ai commencé aussi " Prendre Lily" de Marie Neuser. J'aime beaucoup pour le moment, mais je n'ai pas encore fini le livre. J'espère pouvoir vous le chroniquer le mois prochain.

Pour ce qui est de juillet, je ne me planifie aucun livre, je vais essayer de terminer les nombreux livres entamés les mois précédents.

Je ne vous oublie pas et vous remercie chaleureusement de me suivre dans cette aventure !

See You !!