mardi 14 mai 2019

[ Chronique ] • Tu comprendras quand tu seras plus grande • Virginie Grimaldi


Titre : Tu comprendras quand tu seras plus grande
Auteur : Virginie Grimaldi
Narratrice : Astrid Roos
Genre : Contemporaine
Edition : Audiolib
Temps de lecture : 9h05 soit 480 pages


"Être heureux ne signifie pas que tout est parfait.
Cela signifie que vous avez décidé 
De regarder au -delà des imperfections ."

Résumé :

A 32 ans, Julia, psychologue ne croit plus au bonheur. Après avoir perdu successivement son père, son fiancé et sa grand-mère, elle se laisse aller sans réagir. Jusqu'au jour où elle répond, sur un coup de tête, à une offre d'emploi de thérapeute en maison de retraite à Biarritz.

"La mémoire est un dessin au crayon à papier."


Mon avis : ♥♥♥

J'ai découvert cette lecture en prenant un abonnement chez audible. (Livres audios en partenariat avec Amazon. Si vous avez un compte Amazon, le premier audiobook est offert puis 9.95 €/mois et si vous avez un compte Amazon prime, les trois premiers audiobooks sont offerts puis 9.95 €/mois (résiliable à tout moment, et audiobook échangeable s'il ne vous plait pas, sans conditions !)). 


Non, je ne suis pas là pour leur faire de la pub, ni en partenariat avec eux, je trouve juste l'offre ultra intéressante, surtout lorsque l'on voit que le prix des livres audios varie entre 20 et 30 € parfois. Puis, c'est tout de même hyper pratique pour les personnes qui font beaucoup de transport, beaucoup de route, qui ont, comme moi un travail manuel qui leur permet de travailler et écouter un livre en même temps, ou encore des problèmes de vue, ou tout simplement le coup de fatigue le soir, qui fait que l'on n'arrive pas à lire plus de deux pages parce que l'on a mal aux yeux.


Me voilà donc partie pour écouter 9 h de lecture avec la talentueuse Astrid Roos comme narratrice. Je mets bien l'accent là-dessus, car évidemment, c'est important dans un livre audio que le narrateur y mette le ton, la ponctuation, ou encore de l'émotion. J'ai le souvenir petite, que j'écoutais des livres audios de Marlène Jobert, c'était vraiment chouette, alors j'avais terriblement peur d'être déçue de cette expérience "audible".

Et bien, c'est tout le contraire ! C'est un véritable coup de cœur ! THE FIIIIIRST OF THE YEAR ! Au mois de Mai, il était temps !!!


Il s'agit donc ici, de Julia, jeune femme de 32 ans, qui décide, suite au décès de son père, de quitter son conjoint Marc, car trop peu présent à ses côtés dans les moments où elle en avait le plus besoin. Julia quitte Paris et choisit alors de postuler en tant que psychologue dans la maison de retraite "Les Tamaris" à Biarritz, à deux pas de chez sa mère et sa sœur .. Sauf que ... elles ne sont pas au courant. Mais pourquoi ? Si la première fois qu'elle rentre dans cette maison de retraite, sa seule idée est de déguerpir au plus vite, elle finira jour après jour à se faire à cette nouvelle vie auprès de ces résidants. Julia prendra très vite sa place auprès de ses collègues, Marine, Greg et Isabelle, mais aussi de ses p'tits vieux, qui pour certains lui en feront voir de toutes les couleurs : Léon et son caractère de cochon, Pierre, Arlette, Gustave et ses fichues blagues à longueur de journée ( pensée pour toi Stef, tu aurais adoré t'occuper de Gustave) et passe son temps à appeler Julia, Lise, parce que ... "Ca va, Lise ?(-Sa valise- pour ceux qui n'aurait pas compris l'humour de Gustave :D ), le gang des mamies : Maryline, Louise et Elizabeth. Bref, ce roman est une ode à la joie, c'est un bol d'air frais et d'amour, et forcément, moi qui adore les p'tits vieux, je ne pouvais qu'être touchée en plein cœur par cette histoire. J'ai ri ... J'ai beaucoup ri, l'humour de l'auteur est décapant. J'ai eu mal aux abdos à rire aux éclats. J'ai pleuré aussi ... j'ai beaucoup pleuré, j'ai été touchée en plein dans le mille par cette histoire et comme dirait Julia : "Elle caresse ma main. Je pleure. Ca commence à devenir une habitude. Ici, j'ai l'impression de passer plus de temps à pleurer que le contraire. Si ça se trouve, je suis la solution à la pénurie d'eau dans le monde. " Ce roman, c'est une boule d'amour, une énorme boule d'amour que tu prends en pleine face comme la balle que tu te ramasses dans la tronche au ballon prisonnier. Ça te sonne, ça te marque et ça te laisse tellement de traces que tu t'en souviendras à vie. Et puis ... Je ne vous ai pas parlé de Rosa, qui veut apprendre à surfer sur le gogole de l'internet et sur les sites de rencontres, ni de son petit fils Raphaël .... Ah Raphaël, le beau Raphaël ..... Je vous laisse découvrir la suite ! 



" Je vais mourir. Ma gorge est un immense brasier. Je suis en train de me consumer de l'intérieur. Je pense que les petits bonshommes de "Il était une fois la vie" se sont donné rendez-vous dans mon larynx pour y faire un feu de camp ... pendant que d'autres jouent aux fléchettes dans mes bronches. Je suis là depuis trois jours et j'ai déjà frôler la mort trois fois !"


- Vous savez que je n'ai jamais dormi sans elle ? Pas une seule fois ! 
- Vous vous sentez seul ? [...]
- Je ne me sens pas seul , je me sens incomplet . Après tant d'années ensemble, nous ne faisons plus qu'un. "


J'ai peur de perdre tous mes souvenirs. Je me fiche d'oublier ce que j'ai mangé une heure avant, mais j'ai peur d'oublier la joie intense que j'ai ressentie à la naissance de chacun de mes enfants, j'ai peur d'oublier combien j'ai aimé les câliner, les rassurer, les voir sourire... j'ai peur d'oublier les visages heureux de mes petits-enfants quand ils jouaient sous le cerisier de mon jardin, j'ai peur d'oublier la tendresse dans les yeux de mes parents. Je vais m'accrocher à ces souvenirs-là de toutes mes forces, en espérant que la maladie prendra d'abord les autres, puisque je n'ai d'autre choix que de les lui donner. "


" Chaque soir, en me couchant, j’effectue le même rituel depuis soixante ans : je prends mon épouse dans mes bras et je la serre en remerciant le Ciel de nous avoir mis sur le même chemin. On se souhaite une bonne nuit. Elle se blottit, je sens son odeur et mon cœur se met à bondir comme au premier jour. On ne prend jamais l’habitude d’aimer. J’ai compté, on a partagé ce moment vingt et un mille huit cent soixante-quinze fois. Ce n’est pas rien… Hier soir, mes bras étaient bien vides, et mon cœur encore plus."


" Je regrette de ne plus être auprès de vous. Vous allez me manquer mes touts petits. Je compte sur vous pour retenir la seule leçon que j'ai vraiment cherché à vous apprendre. Faites de chaque jour un souvenir heureux. A la fin, le bonheur est la seule chose que l'on emporte avec soi."


Ma note : 20/20

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