dimanche 8 mars 2015

[ Chronique ] • Que ta volonté soit faite • Maxime Chattam


Titre : Que ta volonté soit faite
Auteur : Maxime Chattam
Editeur : Editions Albin Michel
Nombre de pages : 361 
Genre : Roman Noir


Résumé

Pour son vingtième roman, Maxime Chattam s’amuse à dresser le portrait d’une petite ville du Midwest américain des années 60 jusqu’au début des années 80, avec pour fil rouge l’évolution de Jon Petersen, un pervers psychopathe, de son enfance jusqu’au point culminant de sa sinistre carrière criminelle. Un roman noir à l’écriture et à l’atmosphère uniques dans la carrière de l’auteur, où tout converge vers un final aussi étonnant qu’imprévisible. 

Que ta volonté soit faite est non seulement un voyage à Carson Mills, mais aussi dans ce qui constitue l’essence même du roman policier, la vérité et le crime. On songe bien sûr à Stephen King (une bourgade à la Norman Rockwell où tout le monde connait tout le monde, un vieux shérif obstiné, le poids de la religion, les secrets de famille…) et parfois aussi à Jim Thompson


Mon avis

Avant tout, je me suis régalée avec ce roman noir.



Je l'ai choisi dans le cadre du " Challenge littéraire week-end à 1000 " en relevant le défis " Lire un livre emprunté ". Lorsque j'ai constitué ma PAL (pile à lire) pour ce challenge, j'avais choisi ce défi, mais avec un thriller d'Olivier Norek, emprunté à ma librairie avec qui je fais un partenariat, et finalement, vendredi en fin d'après-midi, ils m'ont prêté "Que ta volonté soit faite " et ce roman est venu tout chambouler et j'en suis très contente.

Ça devait faire peut-être à peine moins de deux mois que je voulais le lire, et je crois que le fait de l'avoir tant attendu, à rendu l'histoire encore plus croustillante.

On découvre dans ce livre, l'histoire de Jon Petersen, ce macabre personnage, de son enfance, son adolescence, à l'âge adulte et le pourquoi il devient un être si mauvais et si sordide. Si répugnant. J'ai souhaité sa mort tout le long du livre, quel atroce personnage, représentant le mal incarné, le diable à l'état pur. Mais j'ai quand même eu mal au cœur pour le jeune Jon, le petit garçon qu'il a été, jusqu'au jour où il a dérapé et où tout à basculé.

Quant à l'ambiance du livre, elle reste assez pesante, et étouffante. Carson Mills, petite ville américaine où tout le monde se connaît, avec un shérif qui fait sa loi tout comme les enfants des bourges du coin qui s'amusent à traumatiser les pauvres gosses qui n'ont pas eu autant de chances qu'eux. Petite ville où règnent les secrets de familles, laissant des traces au fur et à mesure sur les générations à venir. Cette guéguerre d'église, entre les méthodistes et les luthériens, où il ne fait pas bon en tant que luthérien de s'adresser au prêtre de l'église méthodiste et vice-versa.

Tout au long de ma lecture, je me suis posé la question du titre du livre, pourquoi "Que ta volonté soit faite" ? Pourquoi cette connotation religieuse ? Pourquoi cette phrase du "Notre Père" ? Et lorsque je suis arrivée au dénouement de l'histoire, aux dernières pages, alors le titre du livre a vraiment pris tout son sens. Waouuuuh , Monsieur Chattam, grand manipulateur, tu t'es bien moqué de moi !!!


Je n'avais jamais vraiment lu de roman de Maxime Chattam, mis à part sa nouvelle " Carnage " (Ma chronique ici) que je n'avais pas spécialement trouvé extraordinaire. Je voulais lire l'âme du mal, et puis le temps passe, tellement de livres à lire, et au vu des commentaires de certains déçus par ce roman noir, j'ai préféré commencer par celui-ci avant de me plonger dans un bon thriller pur et dur de cet auteur. Je n'ai franchement aucun regret, j'ai vraiment adoré, le côté psychologique et torturé des personnages. Cette histoire pourrait tout à fait être réelle ou avoir existé.



Généralement, dans un thriller, ça commence à devenir hard à la moitié du livre, mais il en est tout autrement ici, dès la fin du premier chapitre, BAM, ça tombe ! Je me suis dit " Et bah, ça commence bien ça promet !!! "

Je n'ai vraiment pas été déçue et je recommande vivement ce roman noir. Attention, ceci n'est pas un thriller, il faut vraiment faire le distinguo entre les deux.

Ce sera un 17/20 pour moi.



Un extrait

"L'encre n'est que le reflet d'un besoin, d'un dessein, lequel s'écoule selon l'attraction de celui qui tient la plume, sauf lorsque ses propres convictions sont dépassées par la détermination d'un bouillonnement supérieur."




2 commentaires:

  1. Avec ce roman, l'auteur s'essaie à un autre style et... j'ai aimé, vraiment. La trilogie du mal est démoniaque et c'est avec elle que j'ai "rencontré" pour la première fois M. Chattam... maintenant, j'attends toujours avec une certaine impatience le petit nouveau.... ;)
    J'aime beaucoup ton style... je reviendrais, promis ;)

    Claudia £Debru

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    1. Je pense continuer ma découverte de Maxime Chattam par la trilogie du mal justement.J'espère me régaler.
      Merci beaucoup de ton petit mot et au plaisir de te revoir à nouveau sur mon blog :D

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