mercredi 7 septembre 2016

[ Chronique ] • La fenêtre de Dieu • Cédric Bondelot




Titre : La fenêtre de dieu

Auteur : Cédric Blondelot

Editeur : Auto-Edité

Nombre de pages : 349

Genre : Fantastique





"Le gosse avait à peine une semaine qu'il pissait déjà sur le Monde et chiait sur l'Humanité. Ça promettait. Du coup on l'a gardé."



Résumé :

De l'autre côté de l'Atlantique, à Chicago, une femme meurt dans l'incendie de son appartement. Deux ans plus tard, le 31 Juillet 1979, rue de Tolbiac, en plein Paris, un nouveau-né est abandonné dans un kiosque à Journaux. Alors qu'il chiait sur Le Monde et pissait sur L'humanité, un couple le trouva et l'adopta. Il fut appelé : Tolbiac Juillet. Adulte, Tolbiac devient magicien. Ne lui demandez jamais de tour avec des colombes, il les déteste. Quant à son lapin, il n'en a plus. Il l'a bouffé la veille. Mais Tolbiac n’est pas seulement doué pour la prestidigitation, il est aussi un pickpocket de génie. Sa vie bascule tandis qu'il fume une cigarette dans les toilettes d'une piscine. Il n'en sortira jamais. Aspiré par la cuvette. Oui, aspiré ! L'impensable se produit alors. Dans le monde où il émerge, Tolbiac découvre la vie qu’il aurait eue s’il n’avait pas été abandonné.

Mon avis :


Contactée un beau jour par l'auteur pour me présenter son bijou, j'ai de suite craqué sur la quatrième de couverture. N'étant pas une grande fan du fantastique, c'était l'occasion. Alors merci Cédric, pour votre confiance et pour m'avoir permis de voyager à travers le temps avec Tolbiac.


Il parait que les meilleures chroniques sont les plus courtes, (clin d'œil à l'auteur) alors pour faire court, ce livre est une "Tuerie". Un scénario détonnant, du jamais vu. Un bonhomme complètement perdu, Tolbiac, que l'on a envie de prendre sous son aile, et cinq minutes après, de lui mettre trois gifles histoire de le secouer un peu. Abandonné bébé dans un kiosque à journaux, il fut recueilli par Lucien Garibot et Dominique Rustrelle, qui vont l'aimer et l'élever comme leur propre enfant. Plus tard, il deviendra magicien, mais pas seulement ... On peut rajouter, menteur, voleur et pickpocket à la liste.

Mais qu'importe, on reste attaché à ce personnage. Ainsi qu'à tous les autres, et malgré le dénouement, moi, je les aime tous !! (cœur d'artichaut bonjour ...)

Ça commence doucement, comme une ballade ...
On rentre petit à petit dans l'histoire, sans trop bien savoir où l'auteur veut nous emmener, et puis d'un coup, d'un seul, nous voilà emportés dans un tourbillon, Tolbiac avec. Difficile de lâcher ce livre, mais difficile de voir la fin approcher. Le scénario est juste fantastique, totalement perché et pourtant, moi qui suis terre-à-terre, j'adore, j'adhère ! Mais quelle idée de génie vous avez eu là Cédric. Même si vous m'avez précisé qu'il ne pouvait absolument pas faire 500 pages pour un premier roman, cela ne m'aurait pas dérangé un seul instant.

Loin des romans "chichis pompons" ou du réchauffé, ce roman est écrit avec beaucoup de soin, on sent que les mots ont été précieusement choisis. Rempli d'humour et d'amour, totalement décalé, je suis passée par mille états, du rire au stress, en passant par la peur de ce qui pouvait arriver à mon héros. Sans compter les questions abordées, comme ça, balancées comme un pavé dans la mare, l'engagement, la famille, l'amour, la liberté, les choix, les décisions.

Bref, je ne vous en dis pas plus, seulement que ce livre est encore plus qu'un bol d'air frais, c'est un courant d'air à lui tout seul. C'est un voyage dans une autre dimension. Entre réel et surnaturel, n'oubliez pas de garder les pieds sur terre, et la tête dans les étoiles , sait-on jamais !


" Je laissai un message sur le répondeur d'un certain Cultor Souriceau, dont je me demandai s'il 'agissait d'un nom de scène, d'une formule cabalistique ou d'un spécimen me ressemblant. Abandonné rue de Cultor en plein mois de Souriceau ? Ce qui était peu probable, la rue Cultor n'existant pas."


Interview de l'auteur :


Bonjour Cédric,
Tout d’abord, je vous remercie pour votre confiance, et pour ce voyage avec Tolbiac.

Parlez-nous un peu de vous ? Que faites-vous dans la vie ? Il me semble que vous êtes réalisateur pour le petit écran, c’est bien cela ?

Bonjour Virginie, merci de vous intéresser aux auteurs émergents.
En fait non, je ne suis pas réalisateur, mais scénariste. Pour la TV (J'ai travaillé sur plusieurs séries comme « En Famille » sur M6, etc.) et également pour le cinéma, je termine d'ailleurs en ce moment l'écriture d'un long-métrage.
Concernant mon parcours, il est qualifié d'atypique : puisqu’avant d'écrire, j'ai étudié la Chimie physique. J'ai ensuite travaillé plusieurs années en tant qu’ingénieur spécialisé dans la pollution atmosphérique. Puis un jour, je me suis lancé pour écrire à plein temps, même si dans mon coin, depuis des années déjà, j'apprenais la dramaturgie et l'écriture de scénarios

Pourquoi écrire ? Comment vous est venue l’idée d’écrire un roman si atypique ?

Il y a deux ans est venue l'envie d'écrire quelque chose de plus long, de plus stylisé, de moins sec que l'objet scénaristique.
La tâche s’annonçait longue, plaisante, captivante, mais ô combien dévorante, il ne s'agissait pas d'y aller avec une conviction chancelante.
Le polar et le thriller m'ont d'abord titillé. Mais j'en avais trop lu, trop vu (écrit aussi, en tant que scénariste) avec le sentiment que je n'apporterais rien de neuf au genre. Sans doute aussi que je ne m'y amuserais pas. Cela ne me correspondait pas tant que ça. Finalement, je suis arrivé à la conclusion que je ne voulais ni flic ni assassin ; je ne jouerais pas au bandit et au gendarme. Il n'y aurait ni médecin légiste, ni inspecteur taciturne, ni profiler, ni détective privé, ni aucune figure indispensable au genre.
Aucune victime directe non plus.

L'aspect victime collatérale m’intéressait avant tout. Lorsque l'infiniment petit sert de levier. Lorsqu'une tête d'épingle fait ébouler la montagne.
Et puis j'ai tenu mon incident déclencheur. Je l'ai pitché à quelques proches et moins proches. Ils m'ont observé étrangement, roulant des yeux comme des calots. Ça alors ! Ce sont-ils allumés. Voilà, je le tenais.
Le héros se ferait aspirer par la cuvette des toilettes. Oui, aspiré. Juste ça : ce grain de sable surréaliste qui permettrait à la mécanique de se dédoubler. À l'histoire humaine de se déployer, de se ramifier, de créer des ponts entre deux rives. La cuvette comme un miroir. Et de l'autre côté du miroir…

Durant deux mois, j'ai ensuite travaillé sur le personnage. L'histoire d'un gamin abandonné à la naissance dans un kiosque à journaux. Jeté avec les nouvelles fraîches du jour. Déjà en train de pisser sur « Le Monde » et de chier sur «L'humanité ».
Un gamin qui fut découvert rue de Tolbiac à Paris, en plein mois de juillet. Un gamin que des parents adoptifs appelleraient : Tolbiac Juillet.
Un gamin qui deviendrait aventureux, séducteur, magicien, pickpocket. L'humour prêt à fleurir sur la moindre cicatrice.

Combien de temps avez-vous mis pour l’écrire ?

En tout, avec les différentes vagues de réécriture, j'ai mis environ deux ans. Je passe beaucoup de temps à lisser mes phrases, ça doit sonner comme une musique. Tant que je ne sens pas cette musique, ce rythme, je recommence.

Un tome 2 est-il prévu ? Pour quand à peu près ?

Oui, avant tout grâce à l'enthousiasme des lecteurs. Tolbiac est un personnage qui apparemment plaît. Je n’en ai pas terminé avec lui. Il a son caractère et me mènerait presque par le bout du nez :)

Comment peut-on se procurer votre livre ? Il me semble qu’en passant par vous, il y a la possibilité d’avoir une dédicace ?

Oui tout à fait, j'envoie à la demande un exemplaire dédicacé.
Prenez simplement contact avec Tolbiac Juillet sur Facebook. De l'auteur au lecteur sans intermédiaire, c'est bien, non ? :)
Concernant le format Ebook, pour le moment, il est en Kindle, sur Amazon.

Lien facebook : ici
Lien amazon : ici
Page de l'auteur : ici

Il est question dans votre roman de magie, de cirque, ou d’un pickpocket... Des connaissances dans ces domaines ?

La magie m'a toujours fasciné. Je parle de « close-up » de manipulation de cartes et autres accessoires juste sous votre nez, à vous rendre fou.
Lorsque j’étais gamin, un ami de mes parents faisait quelques galas de magie. Lorsqu'on se voyait, je n'attendais qu'une chose, qu'il sorte ses cartes et ses petites balles en mousse. C'était mon moment. Je crois que tout ça est remonté lorsque j'ai construit le personnage de Tolbiac.

Le côté pickpocket est également fascinant, comme toutes les arnaques rondement menées, avec maestria et une certaine classe comme le fait Tolbiac. On n'est pas loin d'un gentleman voleur, le côté rock'n'roll en plus.

Un dernier petit mot pour vos lecteurs ?

Un grand mot même.
Un immense MERCI.
Pour tous ceux qui me suivent sur Facebook, - qui sont avant tout des lectrices - et qui ont actionné le sacro-saint bouche-à-oreille. Je ne bénéficie d'aucune publicité. Autant vous dire que pour que la « Fenêtre... » continue de s'ouvrir, c'est la meilleure des armes.

En vous remerciant pour tout Cédric. Je vous souhaite bonne continuation pour la suite des évènements et serais au RDV pour la suite des aventures de TOLBIAC JUILLET !!!






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