mardi 20 octobre 2020

[ Chronique ] • Honjok • Francie Healey et Crystal Tai

 


Titre : Honjok
Auteur : Francie Healey et Crystal Tai
Editeur : Editions Leduc.s
Nombre de pages : 160
Genre : Développement personnel


Résumé :


Le terme « Honjok » désigne les personnes qui ont choisi de pratiquer des loisirs solitaires, de profiter de leur indépendance et d’embrasser la solitude. Les Honjok rejettent les valeurs sociales collectives, préférant célébrer l’individu avant la communauté. Ce livre nous fait découvrir ce mode de vie et nous invite à une réflexion sur la beauté de la solitude.


Mon avis

Alerte Coup de Coeur !!


Honjok, prononcé "Hon-jouk" désigne un mode de vie coréen. Hon veut dire seul, et jok signifie tribu. En clair, les Honjok sont des tribus d'une personne.

Et je suis super fière de vous annoncer que je suis une Honjok ! Je remercie du fond du cœur les éditions Leduc pour cette belle découverte.

Grace à cette lecture, j'ai enfin pu poser un nom sur mon besoin de solitude depuis l'enfance. Ce livre a été pour moi une bouffée d'air frais en plus d'être une véritable révélation. 

Je n'ai connu que peu de coup de cœur livresque cette année et cette lecture en fait partie. Sans compter l'apparence physique du livre... Mon Dieu, quelle merveille ! Il faut vraiment le voir pour comprendre.

Honjok, c'est l'art de la solitude. Honjok c'est apprécier le calme et le silence, apprécier de faire des choses seul avec soi-même, apprécier sa propre compagnie, apprendre à se connaître, véritablement.

Honjok c'est entrer en intériorisation avec soi-même pour faire sa propre connaissance.

" Le Honjok est une invitation à savoir qui l'on est en dehors des normes sociales et culturelles établies."

J'entends depuis mon plus jeune âge, par mes proches, que je dois me sociabiliser, apprendre à vivre en "communauté", avec les autres, à sortir, à voir du monde et ne pas rester enfermée chez moi. J'entends parfois dire que la " solitude " n'est pas une vie, que c'est dur à la longue ... 

Mais ... Moi, je n'ai jamais trouvé cela difficile ! Et en tant qu'hypersensible et hypersensorielle, j'ai toujours apprécié ma compagnie, apprécié le calme, apprécié me ressourcer seule et recharger mes batteries.

La façon dont on ressent la solitude dépend de l'idée que l'on s'en fait. Vous pouvez par exemple, être très bien entouré et vous sentir seul au monde, ou à l'inverse être peu entourée et ne pas ressentir cette solitude. C'est l'absence de liens, plutôt que l'absence de personnes qui donne le sentiment de solitude.

Je suis toujours partie du principe que pour être bien avec les autres, il fallait se sentir bien tout seul. Je n'aime pas cette idée de dépendance : avoir besoin de quelqu'un pour aller au restaurant, au cinéma, faire du shopping, etc. ... Je n'ai clairement aucun problème avec le fait de partir seule en vacances, à l'autre bout du onde, ou non, ou encore à aller regarder un film ou à manger au restaurant toute seule. J'apprécie ma propre compagnie et j'en ai longtemps eu honte, de peur de paraître prétentieuse. Alors merci pour cette lecture, car elle m'a permis de lâcher prise sur ceci et de me déculpabiliser.

" L'isolement est la pauvreté de soi, la solitude est la richesse de soi."

Cette lecture explique également les différences entre une personne honjok et entre l'image du solitaire. Elle abordera les thèmes de dépendance, interdépendance et indépendance, ou encore l'introversion et l'extraversion, en s'appuyant sur des phénomènes scientifiques du corps humain. Vous y retrouverez également quelques tests, afin de savoir dans quel cas vous vous situez.

Je pourrai écrire pendant des heures au sujet de ce livre. Honjok vous apprendra à écouter vos émotions, et vos sentiments. Il vous parlera de votre empathie et votre sensibilité. Vous y trouverez aussi des conseils pour mieux-vivre la " solitude " ... Bref, une pépite que je recommande grandement à ceux qui ont peur de la solitude et à ceux qui l'aiment.

Très heureuse de cette superbe découverte.

" Tout ce que j'ai aimé, je l'ai aimé seul. EDGAR ALLAN POE"

mardi 13 octobre 2020

[ Chronique ] • Nouvelle mère • Cécile Doherty-Bigara



Titre
: Nouvelle Mère 
Auteur : Cécile Doherty-Bigara
Nombre de pages : 190
Éditeur : Leduc.s
Genre : Témoignage
 



Résumé :

Que restera-t-il de ces premières années où je suis devenue mère ? Je ne veux pas les oublier. Ces premières années, ces cicatrices dans mon cœur, le début de l’apprentissage. J’étais bien là. Ça s’est vraiment passé. J’aime cette femme, celle qui a traversé tout ça. Elle mérite tout sauf l’oubli. Elle mérite que toutes les lumières soient braquées sur cet exploit. Que tout le monde regarde. Que tout le monde sache.

Mon avis :

Si vous vous attendez à un éloge de la maternité, ce livre n'est pas fait pour vous. Cécile nous dépeint une toute autre vérité des deux premières années de vie de son fils. Sa vérité à elle. Une vérité qu'elle ne veut pas oublier, parce que les mères oublient ... Elles oublient ce qu'elles ont vécu et combien elles ont eu des difficultés les premières années. Cette vérité qui va plaire, mais aussi déplaire, et peut-être même choquer voir agacer. 

Pour être tout à fait franche, je suis passée par toutes ces étapes et je vais vous dire pourquoi ...

Cécile explique d'entrée, que son conjoint et elle, veulent une éducation féministe pour leur enfant. Ils décident donc de partager l'intégralité des taches en deux, hormis l'allaitement, qui n'est bien entendu, pas possible pour le papa. Ils essaient aussi de parler de la charge mentale qui pèse, sur les épaules de chacun et de démontrer également, que non, un enfant n'est pas plus proche de sa mère que de son père, il est simplement proche de celui qui s'occupe de lui et qui le consolera au mieux. Que féliciter un papa qui s'occupe bien de l'enfant n'est pas acceptable. Un papa qui s'occupe de son enfant, c'est normal, c'est aussi sa responsabilité de père. Un homme qui gère la maison n'aide pas sa femme, il participe à l'entretien de son lieu de vie. 

L'auteure démonte au fil du livre, toutes les vieilles croyances et le patriarcat. Elle pointe du doigt toutes ces choses auxquelles une femme doit renoncer lorsqu'elle devient mère, le deuil de sa vie d'avant, le fait de se bloquer le dos à porter son fils pendant des heures. Est-ce ok de se bloquer le dos pour porter son enfant ? Est-ce ok de se priver de tel aliment parce que son fils l'aime, de devoir se faire passer après et se remettre ainsi en question, en se disant que ... Moi aussi, j'ai de la valeur. "Mon fils, tu es important, mais moi aussi, je suis importante ... "
Le sentiment d'être nulle des nouvelles mères, parce que l'enfant n'a pas voulu manger, dormir, être porté, etc. Ces petits morceaux d'elle, qu'elle laisse aux quatre coins de sa maison chaque fois qu'elle vit une situation compliquée.

Elle désigne également ces fausses images que nous renvoie la société. La mère-parfaite, la mère-businesswoman, la mère dont l'enfant est parfait, et toute cette honte et cette tristesse de ne pas faire partie de ces mères-là. Elle nous raconte combien garder une vie sociale fut difficile. Elle qui a mis sa vie en pause pour son enfant, au point de rester enfermée et de ne pas sortir. " De trop arrêter sa vie et disparaître derrière son enfant ... " Est-ce ok de sortir alors qu'on vient à peine d'être mère ? Mais est-ce ok de ne plus rien faire de sa vie parce que l'on vient d'être mère ... ? " Est ce vrai ? Qu'une mère ne peut prouver son amour pour ses enfants qu'en cessant petit à petit d'exister ?"

J'ai eu du mal sur certains passages, qui m'ont mis très très mal à l'aise. Elle reproche clairement à sa famille de ne pas être là pour eux, de ne pas les aider, de ne pas avoir déménagé ... Mais pour moi lorsque tu fais un enfant, tu dois assumer, ce n'est pas à ta famille de gérer ton enfant. Même si je conçois que cela puisse aider et soulager, mais écrit comme cela, j'ai trouvé ça très injuste. Et puis par exemple, elle compare ses doutes, peurs et sa charge mentale avec ceux de son conjoint, et j'ai eu par moments l'impression de lire une étrange manipulation du style - je me sens mal, donc tu dois culpabiliser et te sentir mal toi aussi avec moi - ou - moi, je trouve que c'est dur de vivre en couple, et si pour toi tout glisse et que ça ne l'est pas, c'est que tu n'es pas présent dans l'instant et ne fais pas attention ... - Et, je ne suis absolument pas d'accord avec ça. Chacun vit sa parentalité comme il le peut et en aucun cas le conjoint doit se sentir mal ou coupable, parce que l'autre l'est pour telle ou telle raison. Chacun est en droit de vivre bien sa vie de couple, de trouver son/sa partenaire agréable et de ne pas avoir de difficultés à vivre avec. Par moments, je ne savais plus si je lisais un témoignage de plainte, si la maternité avait rendu notre auteure au bord du burn-out, voir littéralement dépressive. C'est vraiment quelque chose qui m'a dérangé. Autant où je suis d'accord avec beaucoup de sujets qu'elle aborde et où cela amène à réfléchir, autant où passer 200 pages de jérémiades, c'est un peu trop pour moi. N'ayant pas d'enfants, j'ai parfois même eu à l'esprit de ne jamais en faire, tellement son histoire me dégoûtait de la maternité et m'effrayait.

J'ai été également assez déçue de la fin, où elle dit par exemple qu'une nouvelle mère ne mérite par les cheveux gras, l'air négligé ou les restes de repas froid, car il ne faut pas gâcher (je suis ok là-dessus.) mais qu'elle devrait être une reine, adulée, recouverte de miel, vénérée, marchant derrière la poussette fière avec le port altier ... Et quand on sait ce que cela veut dire ... Personnellement, je n'aurai pas envie d'être cette mère arrogante, fière, hautaine et orgueilleuse, sous le principe que je suis une mère. Non vraiment ça me dérangerai de me sentir au-dessus des autres, parce que je suis une mère ... Et je cite ''il n'y a que quand je suis vénérée, que je suis à ma place". Quand on sait que notre auteure est aussi professeure de yoga, je trouve ces paroles complètement contradictoires à cette pratique. Et pour finir dans le registre des flops pour moi, les fins de journées où elle se retrouve au lit avec son conjoint, et se force à avoir une discution avec lui pour savoir comment était sa journée, en écrivant noir sur blanc, que ces conversations ne sont pas nécessairement agréables, mais qu'elles sont nécessaires. Que ce sont juste leurs façades qui se parlent. Un peu tous les jours, afin de rester réels l'un pour l'autre. Et là, j'ai pensé fortement à l'homme qui partage ma vie, et avec qui je discute chaque soir au coucher, et à la peine que ça lui ferait s'il lisait que ces conversations ne sont pas agréables, mais juste nécessaires, afin que l'on ait un semblant de vie ... 

Je suis donc très partagée sur cette lecture. J'ai aimé certaines parties féministes qui nous amènent à réfléchir et repenser le rôle de chacun dans la parentalité. Mais il y a clairement pas mal de petites choses qui m'ont refroidi, et pas tant sur la maternité, mais plutôt l'expression et la façon de penser de l'auteure :(

" La seule chose que je sais, c'est que tant que j'ai cru que notre amour devait être évident, facile, agréable pour moi, j'ai souffert. Notre amour est la sueur sur mon front. Et ça tombe bien, parce que tu m'as rendu sacrément forte."




mardi 22 septembre 2020

[ Chronique ] • Docteur Flo, Docteur 2.0 • Docteur Flo


Titre : Docteur Flo, Docteur 2.0
Auteur : Docteur Flo
Éditeur : Editions Leduc.s
Sortie le 22 septembre 2020
Genre : Récit de vie


Résumé :

Docteur Flo se raconte sans fard, de la révélation de sa vocation à l'âge de 11 ans (alors que personne n'a fait médecine dans sa famille), ses années d'apprentissage à la fac, jusqu'à ses premiers remplacements, son nouveau rôle de papa et sur ce que cela change dans sa pratique, et le rôle d'Instagram dans sa vie de médecin. Cet ouvrage montre la réalité de la médecine générale moderne.

Mon avis :

Lorsqu'il était petit, la veille de partir en vacances au ski, Docteur Flo est tombé malade. Sa maman a alors décidé de téléphoner au médecin de campagne afin de savoir si oui ou non, il pourrait partir au ski. Ce jour-là, lorsque son médecin l'a sauvé, en approuvant, Flo a su ce qu'il voudrait faire plus tard .... Être médecin généraliste !!

À travers cet écrit, il nous raconte son histoire, de son enfance en passant par ses années d'internat et d'externat, jusqu'à aujourd'hui tel un journal de vie qu'il aurait pu tenir pour ne rien oublier. Il souligne la difficulté des études, la pression que subissent les étudiants en médecine ainsi que les soignants, les dysfonctionnements qui existent dans le milieu hospitalier, ainsi que des anecdotes du métier. J'ai beaucoup apprécié la fluidité de son écriture, c'est simple et sans chichis, accessible à tous. Pour une fois ! Pour une fois qu'un écrit médical est accessible à tout un chacun.

Il nous montre l'envers du décor, nous parle de ses réussites et ses craintes, sans peur et avec toute sa vulnérabilité.
Ayant moi-même travaillé en tant que secrétaire de direction dans un hôpital, ce livre m'aura permis de comprendre beaucoup de choses quant à ce que vivent les soignants, le fameux problème des urgences surchargées, le temps d'attente interminable que ce soit chez le médecin ou aux urgences, la vision d'un médecin de la vieille école contre celle d'un jeune fraîchement diplômé ... 

Bref, un livre qui se lit très très vite et facilement, cependant, quelques petites choses m'ont un peu dérangées. J'ai trouvé que certains personnages étaient plutôt bien détaillés, et donc facilement reconnaissables. Il n'est pas compliqué de dater et de les retrouver. J'ai remarqué parfois, qu'il n'avait pas pris suffisamment de recul face à ces êtres humains, comme lui, et que ses paroles pourraient peut-être porter préjudice aux personnes concernées ou encore les blesser.

Ce livre m'a permis donc d'y voir plus clair et d'apprendre de nouvelles choses quant à nos médecins d'aujourd'hui. Il m'a aussi permis de sortir de mes habitudes de lecture. Un grand merci aux éditions Leduc pour cette découverte.



Ma note : 15/20


mardi 15 septembre 2020

[ Chronique ] • L'appel de la fugue • Alice Cheron



Titre : L'appel de la fugue
Auteur : Alice Cheron
Edition : Leduc.S
Genre : Témoignage
Nombre de pages : 272


Résumé :

Après des années parisiennes trépidantes, Alice Cheron vit plusieurs changements de vie consécutifs avec un déménagement en Italie, une séparation, qui l’obligent à faire le point et à se demander qui elle est. Vers 30 ans, elle ressent de nouveau le besoin de se reconnecter à elle-même et décide d’expérimenter la fugue, une échappée-belle de quelques jours à Venise qui lui permet de reprendre le contrôle de sa vie, entre maternité, entreprenariat et dolce vita. Grâce à la fugue, elle regagne en énergie, en clarté, se reconnecte profondément à ses besoins comme à ses valeurs. Loin d’être une fuite, la fugue devient un incroyable cri, puissant et féminin qu’Alice partage avec sa communauté et avec toutes les femmes qu’elle embarque dans son projet « Les Fugues Italiennes ». Puisant dans son expérience personnelle et dans des confidences entre femmes, Alice partage dans ce livre les bienfaits de la fugue afin de rendre cette pratique accessible à toutes. Dans cet ouvrage, elle raconte sa propre expérience, comment elle construit et vit chaque fugue, ce qu’elle en retire. L’idée est de donner un ensemble de conseils pratiques pour permettre à chaque femme de trouver la fugue qui lui convient : réussir à braver ses peurs, à en parler à son entourage, trouver un lieu qui fasse du bien, se laisser guider par son plaisir et son instinct. Plus qu’un voyage, la fugue est un état d’esprit. Et si les clés du bonheur intérieur résidaient dans la fugue ?


Mon avis :

J'avais regardé en juin dernier le webinaire d'Alice sur son livre et j'avais vraiment adoré. C'est donc avec un grand plaisir que j'ai découvert son livre.
Alice prend le temps dans son livre de nous expliquer ce qu'elle appelle fugue ... À bien différencier d'une fuite .. Moi, j'aurai tendance à appeler ça : un moment avec moi, une retraite paisible, un rechargement de batteries loin de tout. Pour notre auteure, ce sera donc UNE FUGUE !
Ce livre est autant un récit de vie ou témoignage qu'un guide. Vous y trouverez, l'avant, le pendant et l'après vos fugues. Comment bien préparer sa fugue et choisir sa destination, s'y tenir, ne pas annuler au dernier moment et ne pas angoisser à l'approche de celle-ci.
Puis une fois qu'on y est, profiter, savourer, se détendre, se retrouver, prendre du temps pour soi, déconnecter de ses obligations familiales, professionnelles ou maternelles. Et l'après .. Appréhender le retour, s'y préparer, mais préparer également sa prochaine fugue, la prochaine escapade.

Un livre bien sympa à lire, assez fluide et inspirant, qui nous rappelle que c'est ok de vouloir se couper de tout quelques jours et se retrouver pour se ressourcer. J'ai beaucoup aimé les témoignages des fugueuses, qui nous font, nous sentir moins seule, ainsi que sa boite à outil. En revanche, j'ai moins aimé cette "promotion" autour de son site internet ..

Un livre à relire lorsque je serai maman, et qui m'aidera probablement à déculpabiliser de vouloir m’échapper le temps d'un week-end. ( ou plus qui sait ... )

Merci aux éditions Leduc pour la découverte.

P.S. : j'ai trouvé l'intérieur du livre sacrément joli et j'ai adoré le Manifesto, que je vous remets ici  ↓↓↓
















dimanche 9 août 2020

[ Chronique ] • Sorcières • Mona Chollet

 


Titre : Sorcières
Auteur : Mona Chollet
Genre : Sociologie, Essai
Temps d'écoute : 477 min
Éditeur : Audible Studios

Résumé :

Tremblez, les sorcières reviennent ! disait un slogan féministe des années 1970. Image repoussoir, représentation misogyne héritée des procès et des bûchers des grandes chasses de la Renaissance, la sorcière peut pourtant, affirme Mona Chollet, servir pour les femmes d'aujourd'hui de figure d'une puissance positive, affranchie de toutes les dominations.
Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure de la sorcière. Elle est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ?

Ce livre explore trois archétypes de la chasse aux sorcières et examine ce qu'il en reste aujourd'hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante – les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; la femme sans enfant – l'époque des chasses a marqué la fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée – devenue, et restée depuis, un objet d'horreur.

Mais il y est aussi question de la vision du monde que la traque des sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s'est développé alors tant à l'égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever.

Mon avis :

Aujourd'hui, je ne vais pas vous chroniquer un roman, mais un essai féministe. J'entendais parler de ce livre depuis un moment, et c'est en le voyant dans mes recommandations audiobook que j'ai décidé de me lancer. L'auteure ose pointer du doigt les travers de notre société.

Cet ouvrage, riche en faits et anecdotes, retrace les inégalités hommes/femmes présentes depuis pas mal d'années maintenant. Il aborde la situation des femmes tout au long de notre Histoire, et plusieurs sujets autour des stéréotypes de genre dont elles souffrent au quotidien. Des sorcières, qui n'étaient autre que des femmes simplement libres, se refusant le mariage, la vie de famille ou la maternité, ou encore des femmes ayant pour objectif une carrière professionnelle à tout autre choix imposé par la société. En passant par la médecine qui ne respecte absolument pas la femme (Coucou le touché vaginal par moult personnes (bien souvent des hommes) Avant l'accouchement et surtout avant même que la future mère puisse donner son autorisation), médecine qui impose aux femmes une pilule contraceptive alors qu'elles ne sont fécondes que 5 jours dans le mois (7 tout au plus), ou encore un suivi gynécologique tous les ans ou deux ans, avec palpation des seins et introduction d'un corps étranger, sans bien souvent avoir, là aussi, l'autorisation de la femme, avant de le lui insérer, et sans véritable raison médicale avant 30 ans mais d'ailleurs, pourquoi les hommes ne subissent-ils pas ça eux aussi ? Oui oui subissent ! N'allez pas croire que c'est une partie de plaisir, que d'aller voir un/une gynéco.).

Mona soulève aussi le fait que la femme est encore et toujours, même en 2020 rabaissée à cette image de "poule pondeuse " et oh malheur, si elle ne veut pas d'enfants, elle va se heurter à " vous avez encore le temps, mais pas trop non plus !" Ou " vous allez changer d'avis, vous verrez ! ". Qu'est-ce qui n'est pas clair dans " NON JE NE VEUX PAS D'ENFANTS " ? Ou encore, victime des critères de beauté imposées par une société, la femme doit être bien coiffée, bien maquillée, bien épilée (toujours épilée), svelte, avec des beaux dessous, bien habillée, bonne mère, bonne épouse, bonne maîtresse, bonne salariée et j'en passe pendant que les hommes .. Oh, bah, laissons tranquille les hommes, ils ont de rudes journées au travail. (LOL)

Bref, ce livre m'a fait bondir sur certains faits, moi la féministe, et moi qui suis maintenant à quelques jours d'organiser mon premier cercle de femmes. Car les faits décrits il y a 30 ans, n'ont absolument pas changé. En plus d’être riche en réflexions, Mona Chollet sait rendre ses idées très accessibles grâce à son écriture. Son ouvrage est bourré de références, scientifiques comme culturelles, ce qui rend l’écrit assez simple à lire.


Cet ouvrage m'a convaincu et est pour moi, à mettre entre toutes les mains, et surtout celles des hommes ! Il est temps que les choses changent ! Non une femme ne sert pas qu'à enfanter, ou assouvir les pulsions sexuelles des hommes. Non un homme n'aide pas sa femme, il participe à l'entretien de sa maison, et non ce n'est pas exceptionnel qu'il s'occupe de son ou ses enfants, mais normal. Ce sont aussi ses gosses ! Et pour finir, le corps d'une femme n'appartient qu'à elle seule, nous ne sommes la propriété que de nous-même !

Ma note : 17/20

mardi 14 juillet 2020

[ Chronique ] • Ce que tu as fait de moi • Karine Giebel


Titre : Ce que tu as fait de moi
Auteur : Karine Giebel
Nombre de pages : 552
Éditeur : Belfond
Genre : Thriller


Résumé :

"On se croit solide et fort, on se croit à l’abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien le ravin sans fond qui borde notre route, mais on pourrait jurer que jamais on n’y tombera. Pourtant, il suffit d’un seul faux pas. Et c’est l’interminable chute.
Aujourd’hui encore, je suis incapable d’expliquer ce qui est arrivé. Si seulement j'avais plongé seul..."
Cette nuit, c’est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d’interrogatoire. Que s’est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?
"Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l’un après l’autre, sans aucune pitié."
Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout de ce qu’elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ?
"Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombres gelées d’effroi et de solitude.
Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin."

Mon avis :

Certaines chroniques sont plus difficiles à écrire que d'autres.

Karine Giebel, est mon auteure préférée en terme de thrillers psychologiques, mais aujourd'hui, à l'heure de coucher ici mon ressenti, je suis incapable de dire si j'ai aimé ou non cette histoire.

[ attention si tu ne veux pas être spoilé, ne lis pas la suite ]

À l'heure où les révolutions féministes se mettent en marche. À l'heure où être une femme et être respectée des hommes et de la société, est compliqué. À l'heure où un nombre incalculable de femmes sont violées, violentées, battues, tuées, par un mari, amant ou ex conjoint trop violent ou amoureux jusqu'à la folie, il n'est plus concevable pour moi, qu'une femme puisse écrire et faire subir autant d'horreurs à ces consœurs, même dans un roman, même dans un thriller... Même POUR un thriller ...

Ce qui rend la plume de Karine particulièrement malaisante, c'est justement ça ! Le fait qu'en tant qu'auteur féminin, elle puisse faire souffrir autant les femmes de ses romans. C'est à s'en demander si psychologiquement tout est ok pour elle. J'arrive, je pense, à un stade de ma vie, où, la violence faite aux femmes me donne la nausée. Et pourtant, cette histoire est très bien ficelée, très bien écrite, tout y est. Le lecteur passe par mille émotions et c'est pour moi, ce qui me fait dire qu'un livre est bon ou pas, qu'un livre me plaît ou pas. On y retrouve toujours le style Giebel, des phrases courtes et tranchantes, sonnant comme un gong en pleine nuit calme et silencieuse. Des répétitions, encore et toujours. Ce côté si particulièrement sombre de la plume de Karine.

Ici, nous nous retrouvons dans le service Stups d'un commissariat de police. La nouvelle recrue, Laetitia, est une jeune stagiaire, mariée et maman, qui a bien du mal à s'intégrer à sa nouvelle équipe et à obtenir leur confiance. Le jour où, le Commandant Richard Ménainville lui autorise enfin à sortir de son bureau pour venir sur le terrain, Laetitia fait passablement foirer toute l'opération, ne manquant pas de mettre en danger ses collègues, parce qu'elle n'a pas coupé la sonnerie de son téléphone.
Une fois de retour au bureau, elle commet une deuxième énorme boulette, qui finit de faire dégoupiller le "patron".
Ni une ni deux, elle finit convoquée dans son bureau, où il lui fait état de ses fautes professionnelles et lui parle donc de licenciement. Laetitia a tellement eu de mal à se faire accepter et à obtenir cette place, son mari venant d'être licencié, et elle, ayant tellement sacrifié pour en arriver là, décide de tenter le tout pour le tout, et de se pointer chez son boss le soir même pour lui demander une seconde chance. Voulant jouer de ses charmes, elle n'était pas sans savoir, que Richard la trouvait particulièrement à son goût, bien que lui aussi soit père et marié. 

Une fois la porte de la maison de son boss passée, le guet-apens s'est refermé sur elle. Richard, était en train de regarder un match de foot, avec Olivier, son ami, collègue, mais aussi son subordonné. Les deux hommes complètement saouls ont entraîné la jeune femme à boire plus que de raison, pour ainsi commettre l'irréparable. D'un chantage autour d'un viol collectif pour garder sa place au sein des stups, c'est là que l'histoire a mal tournée. Si elle avait su .... Ce qu'elle allait faire de lui... Si elle avait su, qu'elle lui plaisait au point de le rendre fou ... Fou à lier  ...

Et là pour moi, ça coince ... Parce qu'une femme plaît à un homme, elle l'a mérité ... Parce qu'elle est venue chez lui ce soir-là, elle l'a mérité ... Parce qu'elle avait mis une robe, elle l'a mérité ... Mais quand les femmes pourront se sentir en sécurité ? S'habiller comme elles le souhaitent sans que les hommes y voient une invitation ? Quand ? Et comme si ça ne suffisait pas, l'histoire s'est répétée, encore et encore, cette femme fut, violée, droguée, saoulée, harcelée. Il a gâché sa vie professionnelle, personnelle, familiale, son mariage ... Et puis tiens, si elle prenait du plaisir pendant le viol ... Hein ? Pourquoi pas ! Finalement, elle est consentante puisqu'elle a pris son pied ?! Yerk. C'est tellement malsain ... Comme si ce n'était pas suffisamment difficile d'être victime d'un viol. Et je pense à toutes les femmes qui vivent ça, alors j'ai du mal avec le concept de ce livre tourné là-dessus et plutôt vendeur .. Un pas de plus vers la culture du viol, petit à petit, on y va ...

Amour, Haine, Passion, Plaisir, Folie, Fusion, Perversité, Colère, Peur ... Voilà un résumé des émotions que circulent dans ce livre. Aucune de positives à mon sens, mis à part l'amour, mais collé dans ce contexte, oubliez en le côté positif de la chose.

Jusqu'où ira-t-il pour lui gâcher la vie ? Cédera-t-elle ? Comment les choses vont-elles se terminer ? On sait très bien que chez Giebel, il n'y a pas de place pour les Happy-End, alors je vous laisse imaginer la suite. Non, je vous laisse plutôt imaginer la fin !

Là, où je peux dire que c'est un bon livre, c'est que je suis passée par toutes les émotions possibles et inimaginables, et je pense que ce mec, je l'aurai buté de sang-froid dans la "vraie" vie. Puis par moments, j'ai été attendrie par ce personnage. J'ai voulu savoir la suite, et c'est malsain pour moi, de vouloir à tout prix savoir comment une histoire aussi tordue peut finir ... Connaissant Karine, je percevais très bien l'issue, je savais très bien qu'elle porterait le coup fatal dans les dernières pages ... Les derniers instants ... Comme si nous n'avions pas eu assez d'horreurs dans le 550 pages précédentes. Et la dernière chose, il faut savoir que ce thriller est basé sur une seule scène, un interrogatoire de nos deux protagonistes suite à un terrible drame cette nuit-là ... Imaginez un film de deux heures, avec pour seules images, deux salles d'interrogatoires .... Une scène, un roman ! Très bien ficelé, du début jusqu'à la fin, malsain à souhait ... Pari Réussi, c'est un sans-faute d'un point de vue écriture, sur la forme, c'est un sans-faute ... Par le passé, j'aurai mis 20/20 à cette lecture, mais pour moi c'en est trop .... Je pense que c'était ma dernière lecture de Karine Giebel ... Peut-être la dernière lecture de thrillers finalement .... J'ai changé, j'ai évolué, et ce genre littéraire, ne me correspond plus. Après avoir lu pendant près de 19 ans des thrillers et polars, au point d'en faire mon style littéraire préféré, il est temps pour moi de refermer le livre sur ce genre-là...

Je ne porterai donc aucune note sur ce livre. Je ne peux pas dire que j'ai détesté, mais je n'ai pas non plus aimé ...

Ma note : ... Il y a des livres que l'on ne peut noter ...

samedi 11 juillet 2020

[ Chronique ] • Ma bible des fleurs de Bach et élixirs floraux • Anne-sophie Luguet et Alix Lefief-Delcourt




Titre Ma bible des fleurs de Bach et élixirs floraux
Auteurs Anne-Sophie Luguet et Alix Lefief-Delcourt
Nombre de pages : 370
Genre : Santé, bien-être
Éditeur : Leduc.s



Résumé :

Découvertes au début du XXe siècle par le Dr Edward Bach, les fleurs de Bach ont pour but de rééquilibrer les états émotionnels qui peuvent être à l'origine de troubles physiques ou psychiques. Sans contre-indication ni effet secondaire, elles sont aussi très efficaces.

Dans les années 1960, de nombreux autres élixirs ont été créés, fabriqués pour la plupart selon la méthode originelle du Dr Bach. On en compte aujourd'hui plus de 5 000 différents !

Découvrez dans ce livre :

  • Les portraits détaillés des 38 fleurs de Bach, et une sélection de 118 élixirs floraux du monde entier avec leurs principales indications.
  • Des conseils pour vous aider à choisir les élixirs qui vous correspondent, pour apprendre à les utiliser et prendre soin de toute la famille.
  • 100 fiches pratiques pour vous soigner au quotidien : agitation, angoisse, cauchemars, maux de tête, colère, dépression, deuil, eczéma, jalousie, kilos en trop, libido, timidité...
  • Faites votre diagnostic émotionnel, avec des tests pratiques pour savoir quelle plante privilégier.

Le livre de référence sur les fleurs de Bach et les élixirs floraux du monde entier


Mon avis : ♥♥♥ Alerte Coup de Cœur


Si je ne devais avoir qu'un seul livre au sujet des fleurs de Bach, ou n'en conseiller qu'un seul, ce serait celui-ci !

C'est pendant ma formation des fleurs de Bach que j'ai reçu cet ouvrage de la part des Editions Leduc, et je les remercie infiniment pour ce cadeau, une fois de plus.

Cet ouvrage, très complet, m'a permis d’approfondir mes connaissances ainsi que ma compréhension de ces fleurs.

Il est composé d'une première partie qui comprend leur origine, leur utilisation et quel élixir floral choisir.

En deuxième partie, nous retrouvons donc chacun des 38 élixirs, avec un dessin de la fleur, sa provenance et son aspect, les affections associées, son action, puis sa personnalité. Cette bible contient également, en son centre, les photographies couleurs des 38 fleurs, leur nom français et anglais, ainsi que leur appartenance (groupe de la peur, solitude, etc...).

Sont également présent dans ce manuel, une sélection de 118 élixirs floraux du monde entier, dont les fleurs du Bush Australien.

En troisième et dernière partie, on peut donc retrouver une partie posologie et conseils, pour les seniors, les femmes enceintes, les bébés, les enfants, les plantes, les animaux, etc, puis 100 fiches pour soigner nos maux du quotidien : angoisse, colère, eczéma, maux de tête, deuil, etc.

Comme son nom l'indique, ce livre est une véritable bible et je le recommande à tous ceux qui utilisent les fleurs de Bach, ou veulent en apprendre plus sur ces merveilleux élixirs.

Ma note : 20/20
 

dimanche 5 juillet 2020

[ Chronique ] • Les 4 sagesses de yoga • Stéphane Ayrault


Titre : Les 4 sagesses du yoga
Auteur : Stéphane Ayrault
Éditeur : Leduc.s
Genre : Développement Personnel
Nombre de pages : 253


Résumé :

Des sagesses qui nourrissent notre âme

Bien plus qu’une pratique posturale, le yoga est une philosophie de vie qui donne un sens à notre existence, dans une harmonie retrouvée entre le corps, l’âme et l’esprit. Les 4 sagesses des grandes voies du yoga nous aident à lâcher prise sur nos blessures et nos croyances limitantes, pour valoriser chaque instant de notre vie :

  1. Que ton esprit soit aussi clair que l’eau d’un lac de montagne.
  2. Que ton intellect soit aussi aiguisé qu’une lame de rasoir.
  3. Que ta main droite serve ta main gauche sans qu’elle le sache.
  4. Que ton cœur puisse aimer la création sous toutes ses formes.

Mon avis :

Il y a quelques années que le yoga est rentré dans ma vie, sur les recommandations de mon médecin généraliste, qui me trouvait bien trop stressée et tendue et pensait qu'un jour, j'allais faire exploser la cocotte-minute qui me servait de tête. 
Je me suis donc inscrite à un cours collectif de hatha yoga (pendant 6 mois tout de même), mais je m'ennuyais littéralement à devoir maintenir des positions douloureuses pendant au moins mille ans ... Au moins !! Au moment de faire le vide, moi, je pensais déjà au repas du soir et à ma journée du lendemain. Puis je revois le prof nous demander de faire le lion, en ayant les griffes dans le sol et les fesses en l'air, ce qui m'amenait plutôt à un fous rire qu'à de la concentration et du détachement. Bref, peu concluant tout ça. 
J'ai donc poursuivi ma quête du yoga qui serait adapté pour moi et ai finalement trouvé mon compte en solo chez moi, sur mon tapis avec les programmes de Georgia Horackova. 

J'étais hyper impatiente de découvrir cette lecture, mais les premières pages m'ont laissées un peu perplexes. Je pense que ce livre parlera probablement très bien aux personnes pratiquant assidûment le yoga, depuis des années, mais pour moi, qui pratique de temps à autre, pour me relaxer et me retrouver entre moi et moi, c'est bien trop lourd et complexe. Trop de termes scientifiques sur le yoga à mon sens. Pour celui qui s'y connaît, ce livre est une mine d'informations, pour les autres, il me semble vraiment trop compliqué.

J'ai par contre adoré, les instants contes et sagesses, qui amènent à réflexion. Ce livre nous permet de voir le yoga comme une philosophie de vie, et non comme une simple activité physique relaxante. Je me dis qu'il n'est peut-être pas tombé au bon moment dans ma vie et que je n'ai pas su être en accord avec lui. C'est un livre que je vais précieusement garder dans ma bibliothèque, car je sais que je finirai par y revenir. Certaines sagesses m'ont amenées à réfléchir, mais j'ai besoin maintenant de mûrir tout ça et j'y reviendrai beaucoup plus posément par la suite.

Je ne peux pas ne pas le recommander, car je le trouve très bien écrit dans le fond, mais la forme me paraît trop lourde pour moi, qui m'attendais à quelque chose de léger. Ce n'est pas un livre à lire le soir en se couchant ni un livre à dévorer en 2 jours, plutôt un livre qu'il faut découvrir petit à petit et laisser infuser, justement, comme certaines des sagesses présentées.


Ma note : 15/20




mardi 23 juin 2020

[ Chronique ] • Good Vibes, Good Life • Vex King


Titre : Good vibes, Good life : Devenez la meilleur version de vous même
Auteur : Vex King
Genre : Développement personnel 
Editeur : Leduc.s Editions
Nombre de pages : 272


Résumé :


CULTIVER SES BONNES ONDES, LA CLÉ DE L'ÉPANOUISSEMENT PERSONNEL

Comment cultiver l’énergie positive lorsque nous sommes confrontés à un environnement toxique ? Vex King a été confronté très jeune à l’adversité et il a dépassé les obstacles de la vie. Il inspire aujourd’hui des milliers de personnes et délivre 6 clés essentielles :

Prendre soin de soi, s'aimer vraiment et fuir les environnements toxiques.
Cultiver une routine positive.
Dépasser ses croyances limitantes pour saisir les opportunités.
Clarifier ses objectifs pour les atteindre facilement.
Dépasser ses peurs et lâcher prise.
Recontacter sa puissance intérieure et créer une spirale d'énergie positive.


Mon avis :


" Cessez d’essayer d’impressionner les gens.
Impressionnez-vous vous-mêmes.
Élevez-vous.
Mettez-vous à l’épreuve.
Soyez la meilleure version de vous-mêmes
que vous puissiez être. "



Me voilà lancée dans l'aventure des lectrices Leduc pour l'année 2020, et c'est donc avec ce tout premier livre que je démarre.

J'ai énormément entendu parler de ce livre, dans sa version originale. Il faut dire qu'il a fait un véritable carton. 


Vex King se dit ni philosophe, ni psychologue, ni scientifique, ni religieux. Lui ce qu'il aime, c'est repartager son apprentissage, son expérience et son savoir. Après une enfance particulièrement difficile, où sa famille était sans domicile fixe, il a décidé de faire de ses faiblesses et de ses coups durs, une véritable force, et c'est en toute humilité qu'il nous guide sur le chemin de la sagesse et du développement personnel.


Si je n'ai rien appris de plus à travers son livre, j'ai pourtant bu ses paroles du début à la fin. Et encore une fois, son humilité et son honnêteté m'ont touché de plein fouet. Il est rare de lire dans ce genre de livre, les remises en question de l'auteur, ou encore sa façon de se comporter ou même de traiter les autres.


Je dirais, que c'est LE livre, LE PREMIER LIVRE à lire, et par lequel commencer, lorsque l'on n'a jamais lu de livres de développement personnel. Il y reprend tout un tas de conseils et d'éléments différents, ce qui permet donc à son lecteur d'avoir des pistes à suivre, à creuser et développer en fonction de ce qui lui parle ou ne lui parle pas.


Ayant déjà beaucoup lu sur le développement personnel, la psychologie ou autres méthodes de coaching, ce livre a donc été pour moi, un bon moyen de réviser mes " bases " et de revoir et reprendre certaines choses que j'avais pu délaisser. Cela m'a également permis une remise en question et j'ai également pu réfléchir à ma propre vision des choses à travers les thèmes abordés par l'auteur. Je pense que ce livre est totalement adapté à toute personne qui débute dans ce domaine et qui ne sait pas clairement par quoi commencer. Certains de ses conseils paraissent totalement simplet et basiques, mais j'ai tendance à dire, que les choses les plus simples sont les meilleures.

Un immense merci aux éditions Leduc pour cette jolie découverte.






dimanche 24 mai 2020

[ Chronique ] • La chambre des Merveilles • Julien Sandrel



 Titre :  La chambre des Merveilles
Auteur : Julien Sandrel
Editeur : Audible Studios
Genre : Contemporain
Durée : 313 min

Résumé : 

Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère, Thelma, qu’il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu’elle pense à autre chose, à son travail sûrement. Alors il part, fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion le percute de plein fouet.
Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait vivre au cours de sa vie.
Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut–être que ça l’aidera à revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers elle il aura vécu la vie dont il rêvait.
Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans…

Mon avis :

Un samedi matin, alors que sa mère est une fois de plus plongée dans son travail et peu attentive à lui, Louis décide de partir avec son skate pour faire une petite frayeur à sa mère. Pour le coup, c'est réussi, puisqu'un camion percutera le jeune garçon et qu'il se retrouvera donc plongé dans un coma pendants de longs jours. C'est alors, que Thelma, sa maman, réalise enfin que beaucoup de choses ne vont plus dans sa vie, à commencer par son boulot, qu'elle quitte très rapidement, afin d'être au chevet de son fils.
Thelma découvre alors, sous le matelas de Louis, un carnet, avec une liste de choses à faire avant de mourir. C'est alors qu'elle décide de les réaliser une à une, et de tout filmer afin de partager cela avec son fils. Il faut avouer, qu'elle en voit des vertes et des pas mures, mais qu'elle prend un malin plaisir à réaliser toutes les merveilles de son fils.
Thelma retrouve un peu de plaisir dans sa vie, et culpabilise, car Louis est toujours dans le coma. Elle espère qu'il se réveille avant la date butoir, celle où les médecins débrancheront son respirateur artificiel, car il n'y aura plus rien d'autres à faire.
Louis, va-t-il se réveiller ? Thelma, arrivera-t-elle à réaliser les dernières volontés de son fils ?

C'est un roman qui m'a profondément attristée et émue, mais il dégage un message tellement important. Il serait bon d'appuyer sur pause de temps et temps et de réaliser la chance que nous avons d'être entourés, d'avoir un toit sur notre tête et aussi probablement un travail, à manger, de l'eau chaude et potable pour nous laver, un lit, du confort, etc ... Cette histoire nous rappelle à quel point la vie est fragile et courte. En un claquement de doigt, tout s’éteint ... Une jolie lecture, même si pour moi le sujet est un déjà vu, j'ai tout de même beaucoup apprécié et je comprends que ce roman ait plu à ce point.

C'est un livre que tous les Français auraient dû lire pendant la période du confinement afin de réfléchir à leur vie et leur entourage, et prendre ainsi conscience du monde qui les entoure.

Ma note : 18/20