Titre : Ce que tu as fait de moi
Auteur : Karine Giebel
Nombre de pages : 552
Éditeur : Belfond
Genre : Thriller
Résumé :
"On se croit solide et fort, on se croit à l’abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien le ravin sans fond qui borde notre route, mais on pourrait jurer que jamais on n’y tombera. Pourtant, il suffit d’un seul faux pas. Et c’est l’interminable chute.
Aujourd’hui encore, je suis incapable d’expliquer ce qui est arrivé. Si seulement j'avais plongé seul..."
Cette nuit, c’est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d’interrogatoire. Que s’est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?
"Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l’un après l’autre, sans aucune pitié."
Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout de ce qu’elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ?
"Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombres gelées d’effroi et de solitude.
Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin."
Mon avis :
Certaines chroniques sont plus difficiles à écrire que d'autres.
Karine Giebel, est mon auteure préférée en terme de thrillers psychologiques, mais aujourd'hui, à l'heure de coucher ici mon ressenti, je suis incapable de dire si j'ai aimé ou non cette histoire.
[ attention si tu ne veux pas être spoilé, ne lis pas la suite ]
À l'heure où les révolutions féministes se mettent en marche. À l'heure où être une femme et être respectée des hommes et de la société, est compliqué. À l'heure où un nombre incalculable de femmes sont violées, violentées, battues, tuées, par un mari, amant ou ex conjoint trop violent ou amoureux jusqu'à la folie, il n'est plus concevable pour moi, qu'une femme puisse écrire et faire subir autant d'horreurs à ces consœurs, même dans un roman, même dans un thriller... Même POUR un thriller ...
Ce qui rend la plume de Karine particulièrement malaisante, c'est justement ça ! Le fait qu'en tant qu'auteur féminin, elle puisse faire souffrir autant les femmes de ses romans. C'est à s'en demander si psychologiquement tout est ok pour elle. J'arrive, je pense, à un stade de ma vie, où, la violence faite aux femmes me donne la nausée. Et pourtant, cette histoire est très bien ficelée, très bien écrite, tout y est. Le lecteur passe par mille émotions et c'est pour moi, ce qui me fait dire qu'un livre est bon ou pas, qu'un livre me plaît ou pas. On y retrouve toujours le style Giebel, des phrases courtes et tranchantes, sonnant comme un gong en pleine nuit calme et silencieuse. Des répétitions, encore et toujours. Ce côté si particulièrement sombre de la plume de Karine.
Ici, nous nous retrouvons dans le service Stups d'un commissariat de police. La nouvelle recrue, Laetitia, est une jeune stagiaire, mariée et maman, qui a bien du mal à s'intégrer à sa nouvelle équipe et à obtenir leur confiance. Le jour où, le Commandant Richard Ménainville lui autorise enfin à sortir de son bureau pour venir sur le terrain, Laetitia fait passablement foirer toute l'opération, ne manquant pas de mettre en danger ses collègues, parce qu'elle n'a pas coupé la sonnerie de son téléphone.
Une fois de retour au bureau, elle commet une deuxième énorme boulette, qui finit de faire dégoupiller le "patron".
Ni une ni deux, elle finit convoquée dans son bureau, où il lui fait état de ses fautes professionnelles et lui parle donc de licenciement. Laetitia a tellement eu de mal à se faire accepter et à obtenir cette place, son mari venant d'être licencié, et elle, ayant tellement sacrifié pour en arriver là, décide de tenter le tout pour le tout, et de se pointer chez son boss le soir même pour lui demander une seconde chance. Voulant jouer de ses charmes, elle n'était pas sans savoir, que Richard la trouvait particulièrement à son goût, bien que lui aussi soit père et marié.
Une fois la porte de la maison de son boss passée, le guet-apens s'est refermé sur elle. Richard, était en train de regarder un match de foot, avec Olivier, son ami, collègue, mais aussi son subordonné. Les deux hommes complètement saouls ont entraîné la jeune femme à boire plus que de raison, pour ainsi commettre l'irréparable. D'un chantage autour d'un viol collectif pour garder sa place au sein des stups, c'est là que l'histoire a mal tournée. Si elle avait su .... Ce qu'elle allait faire de lui... Si elle avait su, qu'elle lui plaisait au point de le rendre fou ... Fou à lier ...
Et là pour moi, ça coince ... Parce qu'une femme plaît à un homme, elle l'a mérité ... Parce qu'elle est venue chez lui ce soir-là, elle l'a mérité ... Parce qu'elle avait mis une robe, elle l'a mérité ... Mais quand les femmes pourront se sentir en sécurité ? S'habiller comme elles le souhaitent sans que les hommes y voient une invitation ? Quand ? Et comme si ça ne suffisait pas, l'histoire s'est répétée, encore et encore, cette femme fut, violée, droguée, saoulée, harcelée. Il a gâché sa vie professionnelle, personnelle, familiale, son mariage ... Et puis tiens, si elle prenait du plaisir pendant le viol ... Hein ? Pourquoi pas ! Finalement, elle est consentante puisqu'elle a pris son pied ?! Yerk. C'est tellement malsain ... Comme si ce n'était pas suffisamment difficile d'être victime d'un viol. Et je pense à toutes les femmes qui vivent ça, alors j'ai du mal avec le concept de ce livre tourné là-dessus et plutôt vendeur .. Un pas de plus vers la culture du viol, petit à petit, on y va ...
Amour, Haine, Passion, Plaisir, Folie, Fusion, Perversité, Colère, Peur ... Voilà un résumé des émotions que circulent dans ce livre. Aucune de positives à mon sens, mis à part l'amour, mais collé dans ce contexte, oubliez en le côté positif de la chose.
Jusqu'où ira-t-il pour lui gâcher la vie ? Cédera-t-elle ? Comment les choses vont-elles se terminer ? On sait très bien que chez Giebel, il n'y a pas de place pour les Happy-End, alors je vous laisse imaginer la suite. Non, je vous laisse plutôt imaginer la fin !
Là, où je peux dire que c'est un bon livre, c'est que je suis passée par toutes les émotions possibles et inimaginables, et je pense que ce mec, je l'aurai buté de sang-froid dans la "vraie" vie. Puis par moments, j'ai été attendrie par ce personnage. J'ai voulu savoir la suite, et c'est malsain pour moi, de vouloir à tout prix savoir comment une histoire aussi tordue peut finir ... Connaissant Karine, je percevais très bien l'issue, je savais très bien qu'elle porterait le coup fatal dans les dernières pages ... Les derniers instants ... Comme si nous n'avions pas eu assez d'horreurs dans le 550 pages précédentes. Et la dernière chose, il faut savoir que ce thriller est basé sur une seule scène, un interrogatoire de nos deux protagonistes suite à un terrible drame cette nuit-là ... Imaginez un film de deux heures, avec pour seules images, deux salles d'interrogatoires .... Une scène, un roman ! Très bien ficelé, du début jusqu'à la fin, malsain à souhait ... Pari Réussi, c'est un sans-faute d'un point de vue écriture, sur la forme, c'est un sans-faute ... Par le passé, j'aurai mis 20/20 à cette lecture, mais pour moi c'en est trop .... Je pense que c'était ma dernière lecture de Karine Giebel ... Peut-être la dernière lecture de thrillers finalement .... J'ai changé, j'ai évolué, et ce genre littéraire, ne me correspond plus. Après avoir lu pendant près de 19 ans des thrillers et polars, au point d'en faire mon style littéraire préféré, il est temps pour moi de refermer le livre sur ce genre-là...
Je ne porterai donc aucune note sur ce livre. Je ne peux pas dire que j'ai détesté, mais je n'ai pas non plus aimé ...
Ma note : ... Il y a des livres que l'on ne peut noter ...
Certaines chroniques sont plus difficiles à écrire que d'autres.
Karine Giebel, est mon auteure préférée en terme de thrillers psychologiques, mais aujourd'hui, à l'heure de coucher ici mon ressenti, je suis incapable de dire si j'ai aimé ou non cette histoire.
[ attention si tu ne veux pas être spoilé, ne lis pas la suite ]
À l'heure où les révolutions féministes se mettent en marche. À l'heure où être une femme et être respectée des hommes et de la société, est compliqué. À l'heure où un nombre incalculable de femmes sont violées, violentées, battues, tuées, par un mari, amant ou ex conjoint trop violent ou amoureux jusqu'à la folie, il n'est plus concevable pour moi, qu'une femme puisse écrire et faire subir autant d'horreurs à ces consœurs, même dans un roman, même dans un thriller... Même POUR un thriller ...
Ce qui rend la plume de Karine particulièrement malaisante, c'est justement ça ! Le fait qu'en tant qu'auteur féminin, elle puisse faire souffrir autant les femmes de ses romans. C'est à s'en demander si psychologiquement tout est ok pour elle. J'arrive, je pense, à un stade de ma vie, où, la violence faite aux femmes me donne la nausée. Et pourtant, cette histoire est très bien ficelée, très bien écrite, tout y est. Le lecteur passe par mille émotions et c'est pour moi, ce qui me fait dire qu'un livre est bon ou pas, qu'un livre me plaît ou pas. On y retrouve toujours le style Giebel, des phrases courtes et tranchantes, sonnant comme un gong en pleine nuit calme et silencieuse. Des répétitions, encore et toujours. Ce côté si particulièrement sombre de la plume de Karine.
Ici, nous nous retrouvons dans le service Stups d'un commissariat de police. La nouvelle recrue, Laetitia, est une jeune stagiaire, mariée et maman, qui a bien du mal à s'intégrer à sa nouvelle équipe et à obtenir leur confiance. Le jour où, le Commandant Richard Ménainville lui autorise enfin à sortir de son bureau pour venir sur le terrain, Laetitia fait passablement foirer toute l'opération, ne manquant pas de mettre en danger ses collègues, parce qu'elle n'a pas coupé la sonnerie de son téléphone.
Une fois de retour au bureau, elle commet une deuxième énorme boulette, qui finit de faire dégoupiller le "patron".
Ni une ni deux, elle finit convoquée dans son bureau, où il lui fait état de ses fautes professionnelles et lui parle donc de licenciement. Laetitia a tellement eu de mal à se faire accepter et à obtenir cette place, son mari venant d'être licencié, et elle, ayant tellement sacrifié pour en arriver là, décide de tenter le tout pour le tout, et de se pointer chez son boss le soir même pour lui demander une seconde chance. Voulant jouer de ses charmes, elle n'était pas sans savoir, que Richard la trouvait particulièrement à son goût, bien que lui aussi soit père et marié.
Une fois la porte de la maison de son boss passée, le guet-apens s'est refermé sur elle. Richard, était en train de regarder un match de foot, avec Olivier, son ami, collègue, mais aussi son subordonné. Les deux hommes complètement saouls ont entraîné la jeune femme à boire plus que de raison, pour ainsi commettre l'irréparable. D'un chantage autour d'un viol collectif pour garder sa place au sein des stups, c'est là que l'histoire a mal tournée. Si elle avait su .... Ce qu'elle allait faire de lui... Si elle avait su, qu'elle lui plaisait au point de le rendre fou ... Fou à lier ...
Et là pour moi, ça coince ... Parce qu'une femme plaît à un homme, elle l'a mérité ... Parce qu'elle est venue chez lui ce soir-là, elle l'a mérité ... Parce qu'elle avait mis une robe, elle l'a mérité ... Mais quand les femmes pourront se sentir en sécurité ? S'habiller comme elles le souhaitent sans que les hommes y voient une invitation ? Quand ? Et comme si ça ne suffisait pas, l'histoire s'est répétée, encore et encore, cette femme fut, violée, droguée, saoulée, harcelée. Il a gâché sa vie professionnelle, personnelle, familiale, son mariage ... Et puis tiens, si elle prenait du plaisir pendant le viol ... Hein ? Pourquoi pas ! Finalement, elle est consentante puisqu'elle a pris son pied ?! Yerk. C'est tellement malsain ... Comme si ce n'était pas suffisamment difficile d'être victime d'un viol. Et je pense à toutes les femmes qui vivent ça, alors j'ai du mal avec le concept de ce livre tourné là-dessus et plutôt vendeur .. Un pas de plus vers la culture du viol, petit à petit, on y va ...
Amour, Haine, Passion, Plaisir, Folie, Fusion, Perversité, Colère, Peur ... Voilà un résumé des émotions que circulent dans ce livre. Aucune de positives à mon sens, mis à part l'amour, mais collé dans ce contexte, oubliez en le côté positif de la chose.
Jusqu'où ira-t-il pour lui gâcher la vie ? Cédera-t-elle ? Comment les choses vont-elles se terminer ? On sait très bien que chez Giebel, il n'y a pas de place pour les Happy-End, alors je vous laisse imaginer la suite. Non, je vous laisse plutôt imaginer la fin !
Là, où je peux dire que c'est un bon livre, c'est que je suis passée par toutes les émotions possibles et inimaginables, et je pense que ce mec, je l'aurai buté de sang-froid dans la "vraie" vie. Puis par moments, j'ai été attendrie par ce personnage. J'ai voulu savoir la suite, et c'est malsain pour moi, de vouloir à tout prix savoir comment une histoire aussi tordue peut finir ... Connaissant Karine, je percevais très bien l'issue, je savais très bien qu'elle porterait le coup fatal dans les dernières pages ... Les derniers instants ... Comme si nous n'avions pas eu assez d'horreurs dans le 550 pages précédentes. Et la dernière chose, il faut savoir que ce thriller est basé sur une seule scène, un interrogatoire de nos deux protagonistes suite à un terrible drame cette nuit-là ... Imaginez un film de deux heures, avec pour seules images, deux salles d'interrogatoires .... Une scène, un roman ! Très bien ficelé, du début jusqu'à la fin, malsain à souhait ... Pari Réussi, c'est un sans-faute d'un point de vue écriture, sur la forme, c'est un sans-faute ... Par le passé, j'aurai mis 20/20 à cette lecture, mais pour moi c'en est trop .... Je pense que c'était ma dernière lecture de Karine Giebel ... Peut-être la dernière lecture de thrillers finalement .... J'ai changé, j'ai évolué, et ce genre littéraire, ne me correspond plus. Après avoir lu pendant près de 19 ans des thrillers et polars, au point d'en faire mon style littéraire préféré, il est temps pour moi de refermer le livre sur ce genre-là...
Je ne porterai donc aucune note sur ce livre. Je ne peux pas dire que j'ai détesté, mais je n'ai pas non plus aimé ...
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