dimanche 19 juin 2016

[ Chronique ] • Conversations avec mon chat • Eduardo Jauregui



Titre : Conversations avec mon chat
Auteur : Eduardo Jauregui
Éditeur : Presses de la cité
Nombre de pages : 349
Genre : Roman, développement personnel


" - En fait, ce que tu cherches, c'est un appartement avec vue sur le bonheur.
L'expression m'a fait sourire.

- Pas mal, mais ça se trouve où ? Je n'ai vu aucune annonce de ce genre."

Résumé :


Sara a presque quarante ans et des tas de problèmes... jusqu'au jour où elle rencontre un chat qui parle. Chaque matin, Sara se réveille avec la nausée. Enceinte ? Impossible, cela fait bien trop longtemps que son compagnon ne l'a pas approchée. Surmenée ? Plus probable. D'ailleurs, le matin même où elle doit présenter un dossier important au travail, elle se met à avoir des hallucinations : Sybille, un drôle de chat abyssin, vient frapper à sa fenêtre et lui parle. Et pas pour dire n'importe quoi ! L'animal lui pose des questions étonnamment sensées : est-elle vraiment heureuse ? Qu'attend-elle de la vie ? La psychatnalyse commence !


Mon avis :



Tout d'abord, je tiens à présenter mes plus plates excuses à Babelio, pour mon retard et je les remercie également pour leur confiance et pour ce chouette cadeau. Je remercie aussi les éditions " Presses de la cité ".

J'ai beaucoup aimé cette lecture, et il était hors de question pour moi de la bâcler,  ou de bâcler la chronique.

Nous faisons ici la découverte de Sara, une jeune femme de bientôt 40 ans, qui va vivre énormément de choses déstabilisantes, et qui va réapprendre à vivre, et à être heureuse, grâce aux précieux conseils de cette chatte qui parle : Sybille.

Ce livre m'a fait sourire à de nombreuses reprises. Sybille est une petite féline très maligne, et il faut se l'avouer, elle a raison sur toute la ligne. Elle pointe du bout de sa griffe, certaines choses que nous faisons, nous, "humains, primates" comme le fait de s'attacher aux choses matérielles.

" En fin de comptes, l'affection d'un chat vaut bien plus que des vases chinois, une collection de cravates ou des voitures avec chaussures. Voilà pourquoi, nous avons du mal à comprendre  - Sybille se dirigeait maintenant vers la fenêtre - que vous teniez tant à vos objets. Tiens, ces rideaux, par exemple, ils sont si tentants pour y faire ses griffes !
- Non, pas ça, Sybille !
[...]
- J'en était sûre, [...] vous êtes dingues de biens matériels, et vous n'en avez jamais assez ... "


Ou de faire 36 choses à la fois, et de ne pas prendre le temps de les faire en pleine conscience. Ne pas prendre le temps de souffler cinq minutes, uniquement souffler, respirer, apprécier le moment, sans penser à 10 000 trucs à la fois, ou être perché sur son téléphone/ordinateur. Ne pas prendre le temps, de s'étirer, et de se préparer à la journée qui nous attend, ne pas apprécier une bonne douche, ou un bon repas. Ne même pas prendre le temps de préparer une belle assiette, ou de faire la vaisselle en pensant réellement à la vaisselle qu'on lave, et non pas à ce qu'on n'a pas fait aujourd'hui au travail, ou ce qu'on aurait dû répondre à untel ...


Mais Sybille a souvent raison dans ses propos, et touche du doigt, de la patte, nos nombreux défauts d'humains.



" - Tu adores ces quatre petits mot, hein ? "Je ne peux pas". "Je ne peux pas" aller au travail à pied, "je ne peux pas" faire les choses que j'aime, "je ne peux pas" m'étirer devant les autres, "je ne peux pas" ouvrir mon cœur, "je ne peux pas" être heureuse. Et j'en passe ...
Cette chatte me désespérait. Il était impossible de discuter avec elle. Je me suis levée.
- Bon, tu me fatigues. Je vais me coucher, je suis crevée.
- "Tu ne peux pas " continuer à parler, c'est ça ? "



Je me suis retrouvée à de nombreuses reprises dans les mêmes situations que Sara, bloquée pas ces murs invisibles, que l'on se construit soi-même afin de s'emprisonner. Et évidemment, je me suis dit, "Ma vieille, Sybille a bien raison, tu devrais prendre le temps de faire ce que tu aimes, en le faisant pleinement." C'est vrai, à quoi ça sert de faire plein de choses, si on ne prend pas le temps de le faire entièrement, pleinement, avec plaisir, envie et en toute conscience...


Sybille a également abordé un sujet qui me tient particulièrement à cœur, étant végétarienne depuis 6 mois bientôt, avec l'envie de devenir végétalienne. Je me passerais de tout commentaire, car cette chronique ne sert pas à ça, je vais seulement me contenter de rapporter les propos de Sybille ...

Sybille venait de rapporter un oiseau dans le salon de Sara, et s'était cachée sous le canapé, pour dévorer son repas.


" - Oui de la peine. J'aime écouter le chant des oiseaux, j'aime les voir voler, nicher dans les arbres, libres .
- Pourtant tu manges des animaux ...
- Oui, mais ...
- Du poulet aussi ? De la dinde?
- Oui bien sûr.
- Et ce ne sont pas des oiseaux ?
- Si, enfin, c'est de la volaille, je ne sais pas si c'est pareil.
- Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas un aussi joli chant ? Parce qu'ils ne volent pas et ne nichent pas dans les arbres ?"

" - Tu préfères ne pas en parler et ne pas le voir, mais moi je sais ce que tu as dans ton réfrigérateur, ce que tu mets dans ton assiette et dans ton corps, tous les jours. Et je ne suis pas sûre que toi, tu le saches vraiment. Bon, jusqu'ici je ne m'étais pas plainte, mais puisque tu as mis le sujet sur le tapis, allons-y.

Moi ce qui me dérange, ce qui me dérange vraiment, c'est que tu te nourrisses sans réfléchir, sans te demander d'où proviennent tes aliments, sans que la souffrance qui en découle t'importe, sans que tu exprimes jamais ta reconnaissance pour le sacrifice de ces animaux, sans même que tu aies le courage de voir et de l'admettre.

Ça me dérange que la mer se vide de ses poissons et que la terre s'emplisse des excrémentset dusang de ces millions et millions de pauvres bêtes, intelligentes et sensibles, qui naissent que pour attendre le jour de l'abattoir, dans ces camps de concentration que vous avez créés pour elles : des batiments puants, sans lumière du jour ni air frais. Ça me dérange que vous les humains, dans votre immense majorité, vous vous en fichiez royalement du moment que vous ne le voyez pas et que vous continuez à trouver toutes les semaines vos paquets plastifiés au supermarché."

" - La vraie question est la suivante, a poursuivi la chatte : est-ce que tu as vraiment besoin de manger de la viande ou du poisson deux fois par semaine ? 
Ou plus exactement, est-ce que tu crois qu'il est nécessaire que tant de vies soient sacrifiées juste pour que tu vives la tienne ?" 


Je terminerais en disant simplement, que j'ai trouvé Sybille d'une grande sagesse, et que je ne regarderai plus jamais mon chat de la même façon.

Bonne lecture !









dimanche 29 mai 2016

[ Chronique ] • Les ravagé(e)s • Louise Mey



Titre : Les ravagé(e)s
Auteur : Louise Mey
Éditeur : Fleuve Noir
Nombre de pages : 425
Genre : Thriller





" - Bien. Alors, Dueso, on m'a demandé de, je cite "vous remonter les bretelles" ... Portez-vous des bretelles ?
- Euh ... non 
- Très bien , voilà qui règle le problème "




Résumé 

Des défilés de DRH adeptes du droit de cuissage à qui on accorde l’immunité, des freaks shows anatomiques récidivistes de 10 heures du matin, des beaux-pères tendancieux protégés comme devraient l’être les enfants, des larmes, des éclats de voix, des déclarations à digérer avec une citrate de bétaïne, des victimes suspectées d’être coupables et vice-versa… C’est la promenade de santé d’Alex. Alex est flic, mère célibataire et sobre, contrairement à ce qu’une analyse de ses déchets domestiques pourrait laisser croire. Elle officie aux crimes et délits sexuels d’un commissariat du nord de Paris. Épaulée par Marco, supervisée par le commissaire Blondeau, entourée d’une flopée de flics et de techniciens au teint bistre des mauvais cafés avalés à la chaîne et des lendemains de cuite, et bientôt filmée par un jeune loup soi-disant documentariste, on pourrait la croire blasée. Mais dans le flot régulier des plaintes pour harcèlement, viol et autres attentats à la pudeur, deux cas récents ont joué à créer des remous. Deux agressions et un refus net de porter plainte. Question d’honneur. À partir de là, difficile d’avancer sans encombre. Mais le caractère extraordinaire de l’événement mérite qu’on s’y penche. Peu importe le temps que ça prendra. Peu importent les moyens minables mis en œuvre, les systèmes de pensée déficients, les mauvaises habitudes.


Mon avis :

Je suis très très mitigée quant à l'avis à donner de ce livre. Des points positifs et d'autres négatifs.
Je tiens tout d'abord à remercier, la librairie Majuscule, qui m'accorde toute sa confiance dans ce partenariat, bien que je soit encore plus lente qu'une tortue dans mes lectures en ce moment.

Revenons-en à nos confettis ! Bon, il s'agit ici d'une histoire de viol sur des hommes .. Des hommes qui portent néanmoins des prénoms féminins. Je crois que c'est la première fois que je tombe sur ce genre de scénario. 


L'histoire est longue MAIS française.
Avantage/Inconvénient. Je m'explique ! Si je trouve que les polars ( Oui pour moi ce livre n'a rien de haletant et rien d'un thriller, je n'ai pas tressailli un instant ... ) français sont longs, c'est aussi qu'ils sont longs dans la durée. Ici, l'histoire est écrite sur une année, et pour cause, c'est très proche de la vérité. Nous savons très bien que les enquêtes, criminelles ou autres, ne se résolvent pas en un mois, comme les polars à l'Américaine. Je n'ai pas aimé le côté cliché des collègues machos, ( bien que ce soit proche de la réalité, mais pfft, on le sait déjà tout ça, faut passer à autre chose un peu ..) de la flic qui se "tape" son collègue, ou qui s'enquille des bières les unes derrière les autres pour noyer ses journées de boulot. Pour moi, c'est du réchauffé. Mais peut-être que mon passé en Gendarmerie a faussé mon jugement et brouillé mon avis.

Je crois que j'ai quand même mis pas loin d'un mois à lire ce livre. J'avais réellement envie de connaitre la fin, mais je me suis ennuyée sur cette lecture. Pas d'actions, pas de suspense. J'ai trouvé ce livre plat. Je suis toute, de même, contente du final, car je ne m'y attendais pas, mais quand on y réfléchis, ça ne pouvait être qu'évident. En revanche, certains éléments qui n'ont été dévoilés qu'à la fin du livre, sont restés sans surprise pour moi car déjà démasqués..

Dans l'ensemble, c'est un livre moyen dans le sens où, psychologiquement, il ne m'a pas prise aux tripes. Il n'est pas sanglant, il n'est pas gore, ni choquant. Un policier qui passe crème pour les âmes sensibles. La seule chose qui m'a fait plaisir, c'est que pour une fois, les victimes de viol sont des hommes.. Il serait temps qu'ils subissent ce qu'ils font subir aux femmes !




" - Professeur, s'il vous plait, arrêtons-nous une petite minute. Juste pour voir, juste pour illustrer vos propos, puisque nous venons de parcourir avec vous un panel plutôt large des cultures auxquelles ce monde a donné naissance, j'aimerais que vous me citiez un exemple de culture où ce n'est pas un problème de se faire suivre, assommer et défoncer le cul dans un souterrain rempli de poussière et d'excréments. "

mercredi 18 mai 2016

[ Chronique ] • Au-delà des limbes • Mélanie Baranger



Titre : Au-delà des limbes
Auteur : Mélanie Baranger
Éditeur : Plume blanche
Nombre de pages : 173
Genre : Romance Fantastique




" J'ai toute ma vie devant moi. Elles, n'ont plus que l'infini."


Résumé 

On ne prévoit jamais la date de sa mort. On peut y penser, souvent, on peut en avoir peur parfois, mais personne ne sait quand elle viendra nous chercher. Ambre, une jeune étudiante de 21 ans, plonge dans un long coma à la suite d’un terrible accident, mais ce qu’elle découvre alors va changer sa vie à jamais. La Mort n’est pas une fin… et si elle lui permettait de prendre conscience des esprits autour d’elle ? Et plus encore, de celui pour qui son âme était destinée ?

Mon avis :


Je tiens tout d'abord à remercier les Éditions Plume Blanche pour ce joli cadeau. J'ai énormément apprécié cette lecture, et pour cause, je crois à tout ce genre de chose : paranormal, vie après la mort, fantômes, âmes errantes.

Mais cette histoire, avant d'être belle, elle est triste.

C'est l'histoire d'une jeune fille qui va entrer à l'université, Ambre THOMAS, qui, victime d'un attentat dans le métro de Paris (rien que là mon cœur se serre ...) se retrouve plongée dans le coma.

C'est à ce moment-là qu'elle fera la plus merveilleuse rencontre de toute sa vie. Ce voyage dans les limbes. Elle fera donc la connaissance avec Mélissa, Caroline, Flora, Nour, Charles, qui sont des fantômes, car eux, sont morts, et enfin de Jérôme et Maïssa qui eux, sont des âmes comme elle, car victimes du même accident.

On pourrait croire que la vie après la mort est reposante, que devenir un fantôme, c'est "cool" et "tranquille", et en fait, si on s'en réfère à cette histoire, je ne sais pas ce qui est pire. Être prisonnier d'un corps et ne pas pouvoir passer la lumière blanche ? Se voir dépérir et voir sa famille venir pleurer à l'hôpital en ne pouvant rien faire pour les aider ? Ne pas pouvoir discuter avec eux, les toucher, les rassurer, ou alors être bien vivant dans son corps et ne pas pouvoir communiquer avec ceux qui sont partis ... En fait, être un fantôme, c'est aussi douloureux que de perdre un être cher. Au final qu'on soit l'un ou l'autre, on se retrouve coincé d'un côté de la barrière.

J'ai tout de même, malgré la tristesse de leurs vies (ou morts, je ne sais pas comment appeler ça), adoré tous ces personnages.
Chacun a sa personnalité, son caractère, chacun marque l'histoire à sa façon. Une belle histoire d'amitié qui se crée entre tous, voir même une belle histoire d'amour. Une histoire unique. Qui dépasse tous les possibles. Une histoire au-delà de la vie, au-delà des limbes ... Et s'il était possible de vivre une seconde vie et de la ramener avec soi en se réveillant du coma. Est-il possible de créer des liens dans l'au-delà ? De veiller les uns sur les autres ?

Juste une histoire magique. Moi qui crois énormément à ce genre de choses, je me dis qu'à ma mort, une nouvelle vie m'attendra, et si elle pouvait ressembler à ce roman, ce serait merveilleux. Bon en revanche, j'apprécierai de pouvoir accéder à ma PAL (pile à lire) si je ne l'ai pas fini d'ici là (rires). Juste comme ça, l'air de rien, les fantômes, si vous m'entendez ...

17/20





" [...] La joie de se retrouver, celle de voir qu'il l'a attendue, leur amour invincible au fil des ans et de la mort. Le moment qui aurait dû être triste est consolé par leurs retrouvailles. Y-a-t-il un lien qui unit deux êtres s'aimant d'un amour inconditionnel ? Autrement, comment Charles a-t-il pu savoir ce qui arrivait à sa femme ? "

A vous deux, dans l'au-delà, au-delà des limbes (A&R)
Avec tout mon amour ♥


lundi 16 mai 2016

[ Chronique ] • Dans la peau d'erica • Michelle Painchaud


Titre : Dans la peau d'erica
Auteur : Michelle painchaud
Éditeur : Mosaïc
Nombre de pages : 328
Genre : Jeunesse Contemporaine






Résumé 

Grâce à la chirurgie esthétique, Violet ressemble désormais à s’y méprendre à l’adolescente que serait devenue Erica, la fille des Silverman kidnappée à cinq ans et jamais retrouvée. Et à force d’entraînement, Violet parle, pense, agit comme Erica. Elle est prête à tenir le rôle pour lequel son père adoptif la dresse depuis l’enfance, et à accomplir sa mission : conquérir le cœur des Silverman… et mettre ainsi la main sur leur fortune. Mais le jour où elle « réapparaît » dans la peau d’Erica, des émotions et des sentiments auxquels aucune répétition ne l’a préparée ...
Jusqu'où ira-t-elle sans craquer ?

Mon avis :

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Mosaïc ainsi que Babelio, pour cette masse critique d'avril. Je suis très très satisfaite de cette lecture. Un premier roman pour cette auteure, qui pour moi est très prometteur pour la suite. C'est bien simple, je n'ai pas pu lâcher ce livre à partir du moment où je l'ai ouvert. Je l'ai littéralement dévoré.

Petit débriefing sur l'histoire :


Il s'agit ici d'une adolescente, Violet, formée depuis son plus jeune âge, par son père adoptif Sal, à tout ce qui attrait au cambriolage, casse, arnaque et compagnie. Elle est aussi très douée pour décrypter les moindres signes qui peuvent trahir les personnes, gestes, gênes, rictus, et de ce fait, découvrir sans trop de difficulté leurs moindres petits secrets.


Pendant de longues années, elle répétera, comme une actrice, son futur rôle. Devenir Erica Silverman, cette petite fille kidnappée 13 ans plus tôt et que personne n'a jamais retrouvée.
Deux autres "fausses" Erica ont fait faillite avant elle. Son but : voler le précieux tableau des Silverman pour le revendre et remporter le pactole. Mais avant d'arriver au tableau, il faudra trouver le coffre fort et son code, et surtout, n'éveiller aucun soupçon.

C'est avec un tout nouveau visage qu'elle fera son apparition auprès des Silverman, mais il se pourrait bien, que plus d'une personne n'est compris son manège. Et si son secret n'était pas si bien gardé ? Si ses sentiments prenaient le dessus sur sa mission ? Et si la cohabitation Violet/Erica devenait trop compliquée, ou si encore elle, qui a été nourrie toute sa vie de junkfood et vêtue de vêtements achetés en friperie, trouvait sa nouvelle vie luxueuse bien plus intéressante... Après tout, pour la première fois, Violet aura une mère attentionnée, de supers amis, et même un petit copain... Bien plus intéressant que de passer sa vie en fuite à commettre des vols .. 
Violet ira-t-elle jusqu'au bout sans se faire démasquer ? Jusqu'où ira-t-elle sans craquer ? Car au final, toute sa vie n'est qu'un rôle. Un rôle où elle ne pourra jamais être elle-même. Prisonnière de cette vie dans laquelle elle est coincée depuis son adoption. Prisonnière du mensonge ...

"- Tu vois, c'est facile de faire semblant d'être normal. Il suffit de ne pas faire semblant.
Je voudrais l'appeler. Je voudrais entendre sa voix et son rire et lui demander des conseils. Mais je ne peux pas. Je touche au moment crucial. C'est maintenant que je dois convaincre tout le monde que je suis bien Erica. À chaque coup de téléphone, à chaque battement de paupière, chaque sourire et chaque geste de la main. C'est LE rôle de ma vie."

samedi 7 mai 2016

[ Chronique ] • Poussière d'homme • David Lelait



Titre : Poussière d'homme
Auteur : David Lelait
Éditeur : Pocket
Nombre de pages : 127
Genre : Drame Contemporain






Résumé 

Ce dimanche soir, tes jours d'homme m'ont filé entre les doigts. Au presque-commencement de ma vie, je t'ai perdu, toi avec qui je voulais la finir. La voix blanche et la colère noire, j'ai eu beau t'appeler, tu étais déjà parti, loin. Ta vie, minuscule tourbillon de quelques lunes et soleils, cessait là de tournoyer, sur le rivage carrelé blanc et glacé d'un hôpital. Je fais le rêve que l'on nous redonne une poignée d'heures, ravies entre le tomber d'un jour et le lever d'un autre. Ce ne sera qu'un tout petit montent, le temps de refermer les portes de notre vie ensemble. Rien qu'une escale pour rattraper ce temps arraché, et te dire l'après-toi, le sans-toi, la béance à chaque seconde de mes jours depuis ta vie suspendue... Poussière d'homme est une parole d'amour, d'homme à homme, dans un océan de perte et de chagrin. Ce récit est le rêve fou de ces adieux, la mise en mots de l'insoutenable absence, comme un supplément d'amour lorsqu'on craint que la douleur nous précipite dans la folie.

Mon avis : ↓↓↓

Bon alors, comment faire une chronique d'un livre que je n'ai, d'un, pas du tout apprécié, de deux pas terminé, et de trois, qui est noté 18/20 avec ma note (10/20) sur livraddict (27 votes) ...
Tout d'abord, j'ai lu seulement 50 pages sur les 127 pages que contient ce roman. Je n'ai pas du tout accroché avec le style de l'auteur et sa plume. Les chapitres sont longs, les phrases aussi. Elles sont monocordes, monotones, ennuyeuses à mourir, sans rebondissements, sans odeurs ni saveurs, simplement ça dégouline d'amouuuuuuuuur, mille fois trop d'ailleurs... Bouduuuuu trop peu pour moi ... Et pourtant, je ne suis pas contre les histoires d'amour, et encore moins quand il s'agit de deux hommes (ou deux femmes) car je trouve les histoires d'amour homosexuelles bien plus belles que celles hétérosexuelles.

J'ai eu le malheur de poser ce livre et d'en ouvrir un autre et généralement, si un livre ne me manque pas ... Je n'y reviens pas.
MAIS, car il y a un MAIS, voyant les commentaires et la note sur livraddict (lien ici, pour vous montrer ma bonne foi à la découverte de ce livre), j'ai tout de même tenter une deuxième fois, et elle ne fut pas très concluante, vu que j'ai abandonné. (Je m'endormais sur le livre, et au bout d'un quart d'heure, j'avais lu deux pages sans même me rappeler de quoi cela parlait.

Je ne sais pas trop quoi dire de plus, je ne veux pas détruire l'auteur au vu des notes. Je suis surement passé à côté de l'histoire. Ce n'était peu être pas le bon moment pour lire ce livre, mais me connaissant, je n'y reviendrais malheureusement jamais. C'est pourquoi, aujourd'hui, je ne vous conseille rien. Faites comme bon vous semble ...


Quelques extraits :

" Ta vie, minuscule tourbillon de quelques lunes et soleils, cessait là de tournoyer, sur le rivage carrelé blanc et glacé d'un hôpital."

" La mort distille en moi son venin, pourtant jamais je ne me suis senti plus vivant. Rire de mourir comme on meurt de rire."

" Je ne suis ni frère ni mari, je ne suis rien qui se nomme ou s'inscrive dans la pierre. Je ne suis que l'autre bout d'un lien de cœur aujourd'hui invisible à la face du monde."

mercredi 13 avril 2016

[ Chronique ] • Double je • Franck Thilliez



Titre : Double je - En quête de corps
Auteur : Franck Thilliez
Éditeur : Fleuve éditions
Nombre de pages : 30
Genre : Policier



Résumé

"J'ai commis un meurtre." C'est la main droite encore couverte de sang séché que l'artisan d'art Ganel Todanais se livre à la police. Il est 8h47 et ses mains tremblent lorsqu'il confie à la jeune lieutenant une dague en acier damassé dont le manche reproduit les vertèbres d'un serpent. L'extrémité de la lame porte les traces des blessures de son rival, le célèbre natan de Galois, dont certaines oeuvres paraissent inspirées par les siennes...Une patrouille est dépêchée au domicile de la victime. Le corps est introuvable.

Mon avis :

On peut dire que notre cher ami, Franck Thilliez, se dépasse et se surpasse. Surtout avec la présentation de cette nouvelle. Il ne reste pas sur la simple écriture d'un livre en bonne et due forme. Non cette fois-ci, il nous présente une nouvelle, qui est jouée depuis le 24 mars et jusqu'au 16 mai 2016 au Palais de Tokyo. Ce texte a été écrit dans le cadre de l'exposition "double Je", et la nouvelle se présente ainsi :



C'est imprimé comme une sorte de cahier, sur une grande feuille de papier journal (plutôt épaisse, je vous rassure) et au dos de la nouvelle, on y trouve donc l'affiche de ce spectacle, ou plutôt très certainement de cette pièce de théâtre, si je peux me permettre d'appeler ça ainsi...

Cette petite nouvelle se trouve sur internet : Fnac, Amazon, leslibraires.fr ou encore dans les "meilleures librairies de Paris" comme le dit si bien l'auteur, et pour 2,90 €.

Je vous avoue que j'ai été très surprise en ouvrant mon colis Amazon, de trouver ce "bout de papier". J'ai tout d'abord trouvé cela un peu abusé, et puis finalement, je me suis prise au jeu de ce nouveau concept. Après tout ça change du livre classique, et parfois, le changement, ce n'est pas si mal.

Venons-en à l'histoire : il s'agit donc d'un homme, totalement perturbé, Ganel, qui se présente au commissariat, et qui s'accuse du meurtre du célèbre Natan de Galois, en présentant l'arme avec laquelle il l'aurait tué.
Les raisons ? Cet homme lui volerait son travail. Effectivement, Ganel, est un brillant artisan, qui travaille les objets en 3D et autres, mais qui vit plutôt reclus dans son atelier et ne veux certainement pas se faire connaître. C'est le jour où sa compagne, Arianne, qui le pousse à s'inscrire à un " Grand Prix 2016 de l'excellence du Palais de Tokyo" que Ganel découvre le pot-aux-roses et décide d'en découdre avec la personne qui lui vole ses œuvres d'art.

Le seul hic ... Un meurtre sans cadavre ...

À vous de jouer !

mercredi 30 mars 2016

[ Chronique ] • On regrettera plus tard • Agnès Ledig



Titre : On regrettera plus tard
Auteur : Agnès Ledig
Éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 311
Genre : Contemporain


Résumé :

Cela fait bientôt sept ans qu'Eric et sa petite Anna Nina sillonnent les routes de France. Solitude choisie. Jusqu'à ce soir de juin, où le vent et la pluie les obligent à frapper à la porte de Valentine. Un orage peut-il à lui seul détourner d'un destin que l'on croyait tout tracé ? Avec la vitalité, l'émotion et la générosité qui ont fait l'immense succès de Juste avant le bonheur et Pars avec lui, Agnès Ledig explore les chemins imprévisibles de l'existence et du coeur. Pour nous dire que le désir et la vie sont plus forts que la peur et les blessures du passé.


Mon avis :


Après avoir adoré "Juste avant le bonheur(ma chronique ici), je n'ai pas pu résister à cette lecture. Que j'ai beaucoup aimé également. Agnès Ledig à le chic pour nous faire apprécier ses personnages et les rendre terriblement attachants.

Deux histoires en parallèle qui se rejoindront. Celle d'une jeune femme, Suzanne, en 1940 qui sera torturée par les nazis pour "vendre" son mari Léon. Et celle de Valentine, cette jeune institutrice qui ne veut pas d'amour dans sa vie de peur de s'attacher, et d'étouffer. Elle vit dans une ferme avec son vieil ami Gustave et s'adonne à tout un tas d'activité : bricolage, poterie, confitures, cuisine, lecture ...


Un soir d'orage, quelqu'un vient frapper à sa porte. Un homme, Eric, et sa petite fille Anna-nina. Cet étrange duo qui traverse les villes dans une roulotte, tirée par deux chevaux de trait ... En 2010. Étrange duo. A-t-elle bien fait d'ouvrir sa porte à ces deux inconnus ?

" On regrettera plus tard " est avant tout une histoire d'amour. D'amour en temps de guerre pour Suzanne et Léon. D'amour et de bienveillance entre Gustave et Valentine. D'amour et d'amitié, entre Valentine et Gaël, aussi instituteur dans la même école.

Je suis tout de même restée sur ma faim. J'aurais aimé que l'histoire se termine comme un conte de fée, mais l'auteure en a décidé autrement.

Je vous laisse découvrir cette belle histoire




" - Comment tu as su qu'il fallait que tu viennes ?
- C'était écrit dans les nuages, petite squaw fragile ! Avec la chaleur de juillet, tes larmes se sont évaporées et ont fait des petits moutons au-dessus de la montagne. J'ai tout de suite su qu'il y avait de gros sanglots à l'origine de tout ça. Ou alors que tu faisais des confitures. J'avais donc de toute façon une bonne raison de venir.
- C'était des larmes.
- Ça ne nous empêche pas de faire aussi de la confiture. C'est le meilleur remède au chagrin ! "