mercredi 18 mai 2016

[ Chronique ] • Au-delà des limbes • Mélanie Baranger



Titre : Au-delà des limbes
Auteur : Mélanie Baranger
Éditeur : Plume blanche
Nombre de pages : 173
Genre : Romance Fantastique




" J'ai toute ma vie devant moi. Elles, n'ont plus que l'infini."


Résumé 

On ne prévoit jamais la date de sa mort. On peut y penser, souvent, on peut en avoir peur parfois, mais personne ne sait quand elle viendra nous chercher. Ambre, une jeune étudiante de 21 ans, plonge dans un long coma à la suite d’un terrible accident, mais ce qu’elle découvre alors va changer sa vie à jamais. La Mort n’est pas une fin… et si elle lui permettait de prendre conscience des esprits autour d’elle ? Et plus encore, de celui pour qui son âme était destinée ?

Mon avis :


Je tiens tout d'abord à remercier les Éditions Plume Blanche pour ce joli cadeau. J'ai énormément apprécié cette lecture, et pour cause, je crois à tout ce genre de chose : paranormal, vie après la mort, fantômes, âmes errantes.

Mais cette histoire, avant d'être belle, elle est triste.

C'est l'histoire d'une jeune fille qui va entrer à l'université, Ambre THOMAS, qui, victime d'un attentat dans le métro de Paris (rien que là mon cœur se serre ...) se retrouve plongée dans le coma.

C'est à ce moment-là qu'elle fera la plus merveilleuse rencontre de toute sa vie. Ce voyage dans les limbes. Elle fera donc la connaissance avec Mélissa, Caroline, Flora, Nour, Charles, qui sont des fantômes, car eux, sont morts, et enfin de Jérôme et Maïssa qui eux, sont des âmes comme elle, car victimes du même accident.

On pourrait croire que la vie après la mort est reposante, que devenir un fantôme, c'est "cool" et "tranquille", et en fait, si on s'en réfère à cette histoire, je ne sais pas ce qui est pire. Être prisonnier d'un corps et ne pas pouvoir passer la lumière blanche ? Se voir dépérir et voir sa famille venir pleurer à l'hôpital en ne pouvant rien faire pour les aider ? Ne pas pouvoir discuter avec eux, les toucher, les rassurer, ou alors être bien vivant dans son corps et ne pas pouvoir communiquer avec ceux qui sont partis ... En fait, être un fantôme, c'est aussi douloureux que de perdre un être cher. Au final qu'on soit l'un ou l'autre, on se retrouve coincé d'un côté de la barrière.

J'ai tout de même, malgré la tristesse de leurs vies (ou morts, je ne sais pas comment appeler ça), adoré tous ces personnages.
Chacun a sa personnalité, son caractère, chacun marque l'histoire à sa façon. Une belle histoire d'amitié qui se crée entre tous, voir même une belle histoire d'amour. Une histoire unique. Qui dépasse tous les possibles. Une histoire au-delà de la vie, au-delà des limbes ... Et s'il était possible de vivre une seconde vie et de la ramener avec soi en se réveillant du coma. Est-il possible de créer des liens dans l'au-delà ? De veiller les uns sur les autres ?

Juste une histoire magique. Moi qui crois énormément à ce genre de choses, je me dis qu'à ma mort, une nouvelle vie m'attendra, et si elle pouvait ressembler à ce roman, ce serait merveilleux. Bon en revanche, j'apprécierai de pouvoir accéder à ma PAL (pile à lire) si je ne l'ai pas fini d'ici là (rires). Juste comme ça, l'air de rien, les fantômes, si vous m'entendez ...

17/20





" [...] La joie de se retrouver, celle de voir qu'il l'a attendue, leur amour invincible au fil des ans et de la mort. Le moment qui aurait dû être triste est consolé par leurs retrouvailles. Y-a-t-il un lien qui unit deux êtres s'aimant d'un amour inconditionnel ? Autrement, comment Charles a-t-il pu savoir ce qui arrivait à sa femme ? "

A vous deux, dans l'au-delà, au-delà des limbes (A&R)
Avec tout mon amour ♥


lundi 16 mai 2016

[ Chronique ] • Dans la peau d'erica • Michelle Painchaud


Titre : Dans la peau d'erica
Auteur : Michelle painchaud
Éditeur : Mosaïc
Nombre de pages : 328
Genre : Jeunesse Contemporaine






Résumé 

Grâce à la chirurgie esthétique, Violet ressemble désormais à s’y méprendre à l’adolescente que serait devenue Erica, la fille des Silverman kidnappée à cinq ans et jamais retrouvée. Et à force d’entraînement, Violet parle, pense, agit comme Erica. Elle est prête à tenir le rôle pour lequel son père adoptif la dresse depuis l’enfance, et à accomplir sa mission : conquérir le cœur des Silverman… et mettre ainsi la main sur leur fortune. Mais le jour où elle « réapparaît » dans la peau d’Erica, des émotions et des sentiments auxquels aucune répétition ne l’a préparée ...
Jusqu'où ira-t-elle sans craquer ?

Mon avis :

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Mosaïc ainsi que Babelio, pour cette masse critique d'avril. Je suis très très satisfaite de cette lecture. Un premier roman pour cette auteure, qui pour moi est très prometteur pour la suite. C'est bien simple, je n'ai pas pu lâcher ce livre à partir du moment où je l'ai ouvert. Je l'ai littéralement dévoré.

Petit débriefing sur l'histoire :


Il s'agit ici d'une adolescente, Violet, formée depuis son plus jeune âge, par son père adoptif Sal, à tout ce qui attrait au cambriolage, casse, arnaque et compagnie. Elle est aussi très douée pour décrypter les moindres signes qui peuvent trahir les personnes, gestes, gênes, rictus, et de ce fait, découvrir sans trop de difficulté leurs moindres petits secrets.


Pendant de longues années, elle répétera, comme une actrice, son futur rôle. Devenir Erica Silverman, cette petite fille kidnappée 13 ans plus tôt et que personne n'a jamais retrouvée.
Deux autres "fausses" Erica ont fait faillite avant elle. Son but : voler le précieux tableau des Silverman pour le revendre et remporter le pactole. Mais avant d'arriver au tableau, il faudra trouver le coffre fort et son code, et surtout, n'éveiller aucun soupçon.

C'est avec un tout nouveau visage qu'elle fera son apparition auprès des Silverman, mais il se pourrait bien, que plus d'une personne n'est compris son manège. Et si son secret n'était pas si bien gardé ? Si ses sentiments prenaient le dessus sur sa mission ? Et si la cohabitation Violet/Erica devenait trop compliquée, ou si encore elle, qui a été nourrie toute sa vie de junkfood et vêtue de vêtements achetés en friperie, trouvait sa nouvelle vie luxueuse bien plus intéressante... Après tout, pour la première fois, Violet aura une mère attentionnée, de supers amis, et même un petit copain... Bien plus intéressant que de passer sa vie en fuite à commettre des vols .. 
Violet ira-t-elle jusqu'au bout sans se faire démasquer ? Jusqu'où ira-t-elle sans craquer ? Car au final, toute sa vie n'est qu'un rôle. Un rôle où elle ne pourra jamais être elle-même. Prisonnière de cette vie dans laquelle elle est coincée depuis son adoption. Prisonnière du mensonge ...

"- Tu vois, c'est facile de faire semblant d'être normal. Il suffit de ne pas faire semblant.
Je voudrais l'appeler. Je voudrais entendre sa voix et son rire et lui demander des conseils. Mais je ne peux pas. Je touche au moment crucial. C'est maintenant que je dois convaincre tout le monde que je suis bien Erica. À chaque coup de téléphone, à chaque battement de paupière, chaque sourire et chaque geste de la main. C'est LE rôle de ma vie."

samedi 7 mai 2016

[ Chronique ] • Poussière d'homme • David Lelait



Titre : Poussière d'homme
Auteur : David Lelait
Éditeur : Pocket
Nombre de pages : 127
Genre : Drame Contemporain






Résumé 

Ce dimanche soir, tes jours d'homme m'ont filé entre les doigts. Au presque-commencement de ma vie, je t'ai perdu, toi avec qui je voulais la finir. La voix blanche et la colère noire, j'ai eu beau t'appeler, tu étais déjà parti, loin. Ta vie, minuscule tourbillon de quelques lunes et soleils, cessait là de tournoyer, sur le rivage carrelé blanc et glacé d'un hôpital. Je fais le rêve que l'on nous redonne une poignée d'heures, ravies entre le tomber d'un jour et le lever d'un autre. Ce ne sera qu'un tout petit montent, le temps de refermer les portes de notre vie ensemble. Rien qu'une escale pour rattraper ce temps arraché, et te dire l'après-toi, le sans-toi, la béance à chaque seconde de mes jours depuis ta vie suspendue... Poussière d'homme est une parole d'amour, d'homme à homme, dans un océan de perte et de chagrin. Ce récit est le rêve fou de ces adieux, la mise en mots de l'insoutenable absence, comme un supplément d'amour lorsqu'on craint que la douleur nous précipite dans la folie.

Mon avis : ↓↓↓

Bon alors, comment faire une chronique d'un livre que je n'ai, d'un, pas du tout apprécié, de deux pas terminé, et de trois, qui est noté 18/20 avec ma note (10/20) sur livraddict (27 votes) ...
Tout d'abord, j'ai lu seulement 50 pages sur les 127 pages que contient ce roman. Je n'ai pas du tout accroché avec le style de l'auteur et sa plume. Les chapitres sont longs, les phrases aussi. Elles sont monocordes, monotones, ennuyeuses à mourir, sans rebondissements, sans odeurs ni saveurs, simplement ça dégouline d'amouuuuuuuuur, mille fois trop d'ailleurs... Bouduuuuu trop peu pour moi ... Et pourtant, je ne suis pas contre les histoires d'amour, et encore moins quand il s'agit de deux hommes (ou deux femmes) car je trouve les histoires d'amour homosexuelles bien plus belles que celles hétérosexuelles.

J'ai eu le malheur de poser ce livre et d'en ouvrir un autre et généralement, si un livre ne me manque pas ... Je n'y reviens pas.
MAIS, car il y a un MAIS, voyant les commentaires et la note sur livraddict (lien ici, pour vous montrer ma bonne foi à la découverte de ce livre), j'ai tout de même tenter une deuxième fois, et elle ne fut pas très concluante, vu que j'ai abandonné. (Je m'endormais sur le livre, et au bout d'un quart d'heure, j'avais lu deux pages sans même me rappeler de quoi cela parlait.

Je ne sais pas trop quoi dire de plus, je ne veux pas détruire l'auteur au vu des notes. Je suis surement passé à côté de l'histoire. Ce n'était peu être pas le bon moment pour lire ce livre, mais me connaissant, je n'y reviendrais malheureusement jamais. C'est pourquoi, aujourd'hui, je ne vous conseille rien. Faites comme bon vous semble ...


Quelques extraits :

" Ta vie, minuscule tourbillon de quelques lunes et soleils, cessait là de tournoyer, sur le rivage carrelé blanc et glacé d'un hôpital."

" La mort distille en moi son venin, pourtant jamais je ne me suis senti plus vivant. Rire de mourir comme on meurt de rire."

" Je ne suis ni frère ni mari, je ne suis rien qui se nomme ou s'inscrive dans la pierre. Je ne suis que l'autre bout d'un lien de cœur aujourd'hui invisible à la face du monde."

mercredi 13 avril 2016

[ Chronique ] • Double je • Franck Thilliez



Titre : Double je - En quête de corps
Auteur : Franck Thilliez
Éditeur : Fleuve éditions
Nombre de pages : 30
Genre : Policier



Résumé

"J'ai commis un meurtre." C'est la main droite encore couverte de sang séché que l'artisan d'art Ganel Todanais se livre à la police. Il est 8h47 et ses mains tremblent lorsqu'il confie à la jeune lieutenant une dague en acier damassé dont le manche reproduit les vertèbres d'un serpent. L'extrémité de la lame porte les traces des blessures de son rival, le célèbre natan de Galois, dont certaines oeuvres paraissent inspirées par les siennes...Une patrouille est dépêchée au domicile de la victime. Le corps est introuvable.

Mon avis :

On peut dire que notre cher ami, Franck Thilliez, se dépasse et se surpasse. Surtout avec la présentation de cette nouvelle. Il ne reste pas sur la simple écriture d'un livre en bonne et due forme. Non cette fois-ci, il nous présente une nouvelle, qui est jouée depuis le 24 mars et jusqu'au 16 mai 2016 au Palais de Tokyo. Ce texte a été écrit dans le cadre de l'exposition "double Je", et la nouvelle se présente ainsi :



C'est imprimé comme une sorte de cahier, sur une grande feuille de papier journal (plutôt épaisse, je vous rassure) et au dos de la nouvelle, on y trouve donc l'affiche de ce spectacle, ou plutôt très certainement de cette pièce de théâtre, si je peux me permettre d'appeler ça ainsi...

Cette petite nouvelle se trouve sur internet : Fnac, Amazon, leslibraires.fr ou encore dans les "meilleures librairies de Paris" comme le dit si bien l'auteur, et pour 2,90 €.

Je vous avoue que j'ai été très surprise en ouvrant mon colis Amazon, de trouver ce "bout de papier". J'ai tout d'abord trouvé cela un peu abusé, et puis finalement, je me suis prise au jeu de ce nouveau concept. Après tout ça change du livre classique, et parfois, le changement, ce n'est pas si mal.

Venons-en à l'histoire : il s'agit donc d'un homme, totalement perturbé, Ganel, qui se présente au commissariat, et qui s'accuse du meurtre du célèbre Natan de Galois, en présentant l'arme avec laquelle il l'aurait tué.
Les raisons ? Cet homme lui volerait son travail. Effectivement, Ganel, est un brillant artisan, qui travaille les objets en 3D et autres, mais qui vit plutôt reclus dans son atelier et ne veux certainement pas se faire connaître. C'est le jour où sa compagne, Arianne, qui le pousse à s'inscrire à un " Grand Prix 2016 de l'excellence du Palais de Tokyo" que Ganel découvre le pot-aux-roses et décide d'en découdre avec la personne qui lui vole ses œuvres d'art.

Le seul hic ... Un meurtre sans cadavre ...

À vous de jouer !

mercredi 30 mars 2016

[ Chronique ] • On regrettera plus tard • Agnès Ledig



Titre : On regrettera plus tard
Auteur : Agnès Ledig
Éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 311
Genre : Contemporain


Résumé :

Cela fait bientôt sept ans qu'Eric et sa petite Anna Nina sillonnent les routes de France. Solitude choisie. Jusqu'à ce soir de juin, où le vent et la pluie les obligent à frapper à la porte de Valentine. Un orage peut-il à lui seul détourner d'un destin que l'on croyait tout tracé ? Avec la vitalité, l'émotion et la générosité qui ont fait l'immense succès de Juste avant le bonheur et Pars avec lui, Agnès Ledig explore les chemins imprévisibles de l'existence et du coeur. Pour nous dire que le désir et la vie sont plus forts que la peur et les blessures du passé.


Mon avis :


Après avoir adoré "Juste avant le bonheur(ma chronique ici), je n'ai pas pu résister à cette lecture. Que j'ai beaucoup aimé également. Agnès Ledig à le chic pour nous faire apprécier ses personnages et les rendre terriblement attachants.

Deux histoires en parallèle qui se rejoindront. Celle d'une jeune femme, Suzanne, en 1940 qui sera torturée par les nazis pour "vendre" son mari Léon. Et celle de Valentine, cette jeune institutrice qui ne veut pas d'amour dans sa vie de peur de s'attacher, et d'étouffer. Elle vit dans une ferme avec son vieil ami Gustave et s'adonne à tout un tas d'activité : bricolage, poterie, confitures, cuisine, lecture ...


Un soir d'orage, quelqu'un vient frapper à sa porte. Un homme, Eric, et sa petite fille Anna-nina. Cet étrange duo qui traverse les villes dans une roulotte, tirée par deux chevaux de trait ... En 2010. Étrange duo. A-t-elle bien fait d'ouvrir sa porte à ces deux inconnus ?

" On regrettera plus tard " est avant tout une histoire d'amour. D'amour en temps de guerre pour Suzanne et Léon. D'amour et de bienveillance entre Gustave et Valentine. D'amour et d'amitié, entre Valentine et Gaël, aussi instituteur dans la même école.

Je suis tout de même restée sur ma faim. J'aurais aimé que l'histoire se termine comme un conte de fée, mais l'auteure en a décidé autrement.

Je vous laisse découvrir cette belle histoire




" - Comment tu as su qu'il fallait que tu viennes ?
- C'était écrit dans les nuages, petite squaw fragile ! Avec la chaleur de juillet, tes larmes se sont évaporées et ont fait des petits moutons au-dessus de la montagne. J'ai tout de suite su qu'il y avait de gros sanglots à l'origine de tout ça. Ou alors que tu faisais des confitures. J'avais donc de toute façon une bonne raison de venir.
- C'était des larmes.
- Ça ne nous empêche pas de faire aussi de la confiture. C'est le meilleur remède au chagrin ! "

mercredi 9 mars 2016

[ Chronique ] • De force • Karine Giebel


Titre : De force
Auteur : Karine Giebel
Éditeur : Belfond
Nombre de pages : 517
Genre : Thriller


Résumé :


Le temps de l'impunité est révolu. Le temps des souffrances est venu. » Elle ne m'aimait pas. Pourtant, je suis là aujourd'hui. Debout face au cercueil premier prix sur lequel j'ai posé une couronne de fleurs commandée sur internet. Car moi, j'ai voulu l'aimer. De toutes mes forces. De force. Mais on n'aime pas ainsi. Que m'a-t-elle donné ? Un prénom, un toit et deux repas par jour. Je ne garderai rien, c'est décidé. A part le livret de famille qui me rappelle que j'ai vu le jour un 15 mai. De mère indigne. Et de père inconnu. Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite à tourner la poignée. Je respire longuement avant d'entrer. En allumant la lumière, je reste bouche bée. Pièce vide, tout a disparu. Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce. J'essuie mes larmes, je m'approche. Sur le tabouret, une enveloppe. Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales. Deux feuilles. Ecrites il y a trois mois. Son testament, ses dernières volontés. Je voulais savoir. Maintenant, je sais. Et ma douleur n'a plus aucune limite. La haine. Voilà l'héritage qu'elle me laisse.



Mon avis :



Heureuse de retrouver "ma" Karine comme je l'aime. C'est un sans-faute, comme souvent. J'avais été très surprise du coup de "Satan est un ange" (ma chronique ici) qui ne ressemblait pas du tout à ses autres livres, mais que j'avais apprécié tout de même. Honnêtement, c'est MA CHOUCHOU niveau thrillers psychologiques en auteure féminine. Et c'est clairement une valeur sûre. Je ne suis jamais vraiment déçue. Et là, pour le coup, c'est une sacré réussite. Karine Giebel, où l'art de nous mener par le bout du nez !!



Comme toujours, deux histoires en parallèle, qui finissent par se rejoindre. Celle d'une personne vidant la maison de sa mère après son décès. Cette mère avec qui, il n'y a jamais eu d'amour. Cette mère qui l'a maltraité, haï, puni et j'en passe. La seule chose qu'elle lui laisse : une lettre et de la haine. Bel héritage !!



Et une autre personne : Maud Reynier, fille d'un richissime et célèbre chirurgien, qui manque de se faire agresser. Heureusement que quelqu'un passait par là à ce moment, et qu'elle pourra être sauvée. Mais pas pour longtemps, vous vous en doutez.



Que va-t-il se passer ? Quel est le lien entre ces deux personnages ? Pourquoi agresser cette jeune femme ? Et si son sauveur n'était pas celui qu'elle croit ... Je vous laisse découvrir la suite, j'ai peur d'en dire trop, ou pas assez. Attendez vous à être manipulés du début à la fin !!



20/20



Citations :



" Moi j'ai voulu t'aimer. De toutes mes forces.

De force.
Mais on n'aime pas ainsi "




" Un jour, sans s'en rendre compte, Luc s'est coupé en deux.

Il n'était encore qu'un enfant.
De cette déchirure, Marianne est née.
C'était ça ou mourir.
Être deux pour affronter l'indicible.
Une main à tenir, un étai pour ne pas s'effondrer. Une attache pour ne pas sombrer.
Quelqu'un à qui chuchoter ses peurs, raconter ses cauchemars et ses rêves.
Quelqu'un pour partager le moindre secret.
Quelqu'un à aimer ...
Marianne, seul être capable de l'empêcher de sombrer définitivement dans la folie.
Marianne, qui a tout fait pour qu'il renonce à cette vengeance. "

samedi 5 mars 2016

[ Bilan ] • Chapitre 2 • Février




Hello ami(e)s Lecteurs/trices


Je vous retrouve un peu tardivement pour le bilan du mois de Février 2016.
Je suis très contente de vous dire que ce mois-ci, j'ai réussi à lire 14 livres, et du coup à faire enfin baisser un peu ma PAL (pour faire place aux nouveaux arrivants)

• J'ai donc réussi mon challenge bd, avec une relecture des trois premiers tomes des "Carnets de Cerise" de Joris Chamblain et Aurélie Neyret (tome 1, tome 2, tome 3) et avec la découverte du tome 4 (ma chronique ici).

• Bien évidemment j'ai commencé le mois de février par un coup de cœur, avec l'amour de ma vie, Mathias Malzieu et son dernier roman, plutôt biographique, "Journal d'un Vampire en Pyjama". Je suis totalement conquise par cet homme et sa plume hémato-poétique. (Ma chronique ici)

• J'ai continué avec " On est foutus on pense trop ! Comment se débarrasser de Pensouillard le hamster " du Dr Serge Marquis. Pas spécialement conquise par cette lecture .. Très intéressante mais je reste sceptique quant à ses éventuels bienfaits. (Ma chronique ici)

• Dans la série Eric Orsenna, j'ai continué avec " La fabrique des mots". Je suis toujours en admiration devant les idées de génie de cet homme. Une sympathique lecture, mais un peu trop d’étymologie à mon gout, ça en devient assez lourd. (Ma chronique ici)

• Je continue également avec ma série des Frédéric Lenoir en lisant "L'âme du monde", un très belle  lecture et un très bel enseignement transmis par ces sept sages, malgré leurs origines différentes. Je recommande !! (Ma chronique ici) et avec un deuxième coup de cœur pour ce mois-ci : "Cœur de Cristal" (Ma chronique ici).

• Petit détour avec un roman philosophique avec Alexandre Jollien et son "Éloge de la faiblesse". Un échange imaginé par l'auteur, entre Socrate et lui-même. (Ma chronique ici)

• Encore une lecture qui m'a laissé de marbre avec "Les sept lois spirituelles du vrai bonheur" du Dr Chopra Deepack. (Ma chronique ici)

• Petite déception du mois avec Marie-Sabine Roger : "Le ciel est immense". Trop de copié/collé avec "le petit prince" d'Antoine de Saint-Exupéry (Ma chronique ici). Et pas assez travaillé à mon goût. Une écriture lourde et fatigante .. (Ma chronique ici)

• Un peu de SF avec le premier tome de Victor Dixen "Phobos". Pas mal, pas mal !! Je compte lire le tome 2 en mars. Affaire à suivre. (Ma chronique ici)

• Et pour finir, cette "Lettre à Hervé" par Eric Sagan. Une jolie découverte gagné lors d'une masse critique privée par Babelio et envoyé par l'auteur lui-même. Vous pouvez d'ailleurs y retrouver une petite interview de l'auteur. (Ma chronique ici)


Voilà Voilà, je vous retrouve dans un mois pour le bilan de Mars.
xoxo

[ Chronique ] • Lettre à Hervé • Eric Sagan




Titre : Lettre à Hervé
Auteur : Eric Sagan
Éditeur : Auto Edition
Nombre de pages: 97
Genre : Biographie Contemporaine



Résumé :

Il y a 24 ans, tout a commencé par un cahier qu'Hervé n'aurait jamais du voir. Puis, il y a eu cette lettre. 24 ans après l'avoir écrite, 24 ans après avoir osé la donner à son destinataire, voici que la vie la renvoie à l'expéditeur, brute, touchante et drôle.
--- 
Pour parler de ce livre, il faut raconter l'histoire du livre lui-même. 

Il était une fois un garçon d'une vingtaine d'années. Qui tombe amoureux d'un mec. D'un mec hétéro. Rien de très original. 

Mais ce garçon se met en tête d'écrire une lettre. Dans cette lettre, il va raconter sa vie, son enfance, ses peurs, ses péripéties d'enfant normal, ou presque, péripéties touchantes, souvent drôles, parfois choquantes, toujours humaines. 

Cette lettre il la donne à Hervé. Et il la donnera également plus tard à ses parents, en se rendant compte qu'il n'avait jamais rien écrit de mieux pour expliquer qu'il était différent. 

Des années passent. Il reçoit alors l'appel d'un inconnu : le psychologue de son père. Il apprend que son père s'était lui aussi servi de cette fameuse lettre, pour parler de son fils sur le divan. Pourquoi ce psy avait-il appelé ? Pour demander l'autorisation de faire lire cette lettre à un autre patient, dont le fils était gay, lui aussi. Pour l'aider à accepter son fils. 

Cette histoire, vraie, et d’autres événements de la vie, allaient finir par convaincre l'auteur de publier cette lettre, sous forme de fiction, en préservant l'authenticité de l'original. 

Voici donc "Lettre à Hervé".


Mon avis :


Je tiens tout d'abord à remercier ERIC SAGAN, l'auteur lui-même, pour le magnifique travail qu'il a réalisé, un peu seul contre tous, si je puis dire, en éditant lui même son livre, et en y joignant un petit mot avec, ainsi que Babelio, pour cette Masse Critique privilégiée.

Comme le dit l'auteur, "Ce n'est pas une histoire d'amour. C'est l'histoire d'une déclaration d'amour." C'est une simple histoire de vie. C'est surtout l'histoire d'un jeune homme pas comme les autres, un jeune homme qui ne veut pas rentrer dans le moule, un jeune homme qui n'aime ni les filles, ni le sport,  et qui ne veut surtout pas leur ressembler, un jeune homme qui aime les hommes, mais qui ne veut pas se l'admettre, un jeune homme qui ne trouve pas sa place parmi les autres, ou encore un jeune homme qui fait le pitre pour être accepté des autres.


À de nombreux moments, je me suis reconnue dans certains passages de cette lettre. Cette lettre à Hervé ... Hervé, cet homme qu'il aime, et à qui il décide de se confier, de tout lui dire, en faisant preuve, le plus possible, de transparence , de son enfance à son adolescence et bien plus encore ... De ce qui a marqué sa vie, de ses expériences passées, de cet amour qu'il ressent. De ses galères et de ses réussites.


C'est avec parfois un brin de tristesse, ou encore d'humour que l'auteur nous conte son histoire. Cette lettre, d'à peine 100 pages, que l'on aurait certainement aimé poursuivre encore et encore, tant l'écriture est simple, fluide et agréable. Mais cela reste une lettre, et non un roman. L'auteur ne pouvait certainement pas en garder l'authenticité et nous rajouter des pages à n'en plus finir, afin de satisfaire la gourmandise de tous ses lecteurs. Cette lettre qui se dévore, et ce final ... Ah ce final, je n'ai pas de mots pour le décrire... Il est tout à la fois, beau, triste, fort, dur, plein d'espoir et d'amour ...

Que dire de plus sur cette lecture. Une lecture peu commune, pas comme les autres, une lecture sincère et entière. Je recommande bien évidemment cette "Lettre à Hervé".



Petit entretien avec l'auteur :



• Bonjour Eric.

Tout d'abord, merci pour votre envoi, pour ce partage. Merci de nous faire suffisamment confiance, à nous lecteurs, pour nous envoyer la prunelle de vos yeux et accepter quelque part de vous mettre à nu devant nous.

C'est la première fois sur ce blog, que j'ai la chance de pouvoir interviewer un homme, j'en suis très contente.
Comment et pourquoi avez-vous eu envie de publier cette lettre à Hervé ? Qu'est-ce qui vous y a réellement poussé ? Le fait de la retrouver au fin fond d'un tiroir il y a peu ?

J’ai pris la décision de publier ce texte sans vraiment réfléchir, fin décembre 2015, en retombant presque par hasard sur cette lettre écrite 24 ans plus tôt. Cela m’est alors apparu comme une évidence, une nécessité. Je n’en attendais rien de précis, à part peut-être laissé une trace de cette histoire… Une trace qui pourrait continuer à vivre sa propre vie, mêlée à d’autres vies, à d’autres histoires, celles de gens que le livre aurait touché… Sur ce plan, les témoignages que j’ai reçus depuis ont dépassé mes espérances… Certains m’ont fait pleurer. Tous m’ont communiqué une reconnaissance incroyable.

• Vous avez publié vous-même votre livre. Pour quelles raisons ? Peut-on dire qu'il est difficile de trouver une maison d'édition ?

Pour être franc, je ne sais absolument pas s’il est facile de trouver une maison d’édition : je n’ai même pas essayé. Lorsque j’ai décidé de publier cette lettre, il était hors de question pour moi d’attendre des semaines, des mois, de chercher à « vendre » ce récit à un éditeur, de l’écouter me conseiller des modifications… Cette publication répondait à une forme « d’urgence » pour moi. Seule l’autoédition permettait cela.

Depuis, j’ai été contacté par des maisons d’édition… Pour ce livre, il est trop tard…

• Avez-vous envie de continuer à écrire ? Prévoyez-vous de publier un autre livre ?

Beaucoup de lecteurs m’ont écrit pour m’encourager à continuer à écrire, certains me réclament « la suite de l’histoire »… Je ne pense pas qu’il puisse y avoir une suite à ce livre, du moins une suite au sens classique du terme.

Mais je repense à une interview de Jacques Brel, au cours de laquelle Jacques affirmait connaître des milliers de personnes répétant, chaque année, « bon, encore un an à vendre des chaussettes, puis j’écris un livre… » . Il y a encore trois mois, tristement, je ne pouvais que constater que je rentrais dans cette catégorie… Une espèce de "Zéro Janvier "(Nom d'un personnage de Starmania), rêvant d’être un artiste, mais qui, contrairement à ce sombre héros de Starmania, ne savait pas chanter…

Aujourd’hui, assurément, cette aventure m’a communiqué l’irrésistible envie de continuer à écrire, à partager des émotions…

• Comment peut-on se procurer votre livre actuellement ?

Pour l’instant, « Lettre à Hervé » est surtout vendu en ligne chez Amazon, en version papier (6,90 €) ou numérique pour Kindle (3,40 €).

Mais on peut le trouver également en rayon à la librairie « Les mots à la bouche » à Paris, ainsi qu’à la librairie "Develay", à Villefranche-sur-saône.
À partir de fin mars, il devrait être possible de le commander dans n’importe quelle librairie et depuis n’importe quel site de vente en ligne en France…

• Votre livre fait partit du top 10 des dernières nouveautés littéraires sur Amazon ? Qu'est-ce que cela vous fait ? Aviez-vous imaginer un tel succès ?

Honnêtement, on m’aurait dit lorsque j’ai pris la décision de publier ce livre qu’il allait figurer pendant un mois dans le top 100 des plus fortes ventes en littérature sur Amazon, je ne l’aurais jamais cru… Car, vous l’avez compris, ce texte n’était, à l’origine, aucunement destiné à être publié. 80 % du texte est issu d’une vraie lettre que j’ai écrite à 24 ans, lettre qui n’était alors destinée qu’à une seule personne : Hervé. Sans le soutien d’une maison d’édition, sans aucun appui médiatique, être parvenu à conquérir autant de lecteurs avec un livre aussi particulier, c’est juste incroyable…

Depuis sa publication, j'ai reçu des dizaines de témoignages de jeunes, de moins jeunes, d'hommes, de femmes, gays ou hétéros, qui m'ont dit, parfois en pleurant, que ce texte les avait aidées…

Certains, en particulier, m’ont marqué. Je pense par exemple à celui d’une jeune femme, hétéro, qui me raconte avoir perdu son meilleur ami, gay, deux ans auparavant, après qu’il se soit suicidé… Elle m’écrit : « Si j’avais lu ce texte à l’époque, j’aurais sûrement mieux compris ce qu’il ressentait… Lui aurait très certainement été heureux de lire votre récit… ».

Un autre également, celui d'un père, hétéro à 200 %... Il m'a dit : « Si mon fils m'avait donné cette lettre, j'aurais été très fier. Car je me serais rendu compte qu’il était capable d'aimer, vraiment. À vingt ans, je ne pensais qu'aux filles, au sexe. Je me sentais incapable d'aimer. Alors, voir que mon fils y parvenait mieux que moi, cela m'aurait rendu heureux. »…

Quelle plus belle reconnaissance pouvais-je espérer ? Quel plus beau cadeau pouvais-je rêver obtenir ?

Je me dis même parfois que c’est trop, que ce texte ne mérite pas ça, que je mérite d’autant moins ce succès que je ne comprends même pas vraiment comment une telle magie parvient à s’opérer… Je suis tellement conscient des imperfections, des problèmes de style : cette lettre, lorsqu’elle est née, n’avait aucunement l’ambition d’être vue comme de la littérature…

Et puis, je me suis dit que la magie, cela ne s’explique pas, que cela marche encore moins si l’on cherche à l’expliquer. Que cette magie, elle ne vient pas du texte seul, mais de la rencontre de ce texte avec la propre histoire des gens… En le lisant, chaque lecteur fabrique une nouvelle histoire qui lui est propre, interprète le texte à la lumière de sa propre vie, de sa propre expérience…

Je crois que ce qui fait la force de cette lettre, c’est qu’elle ne cherche pas à expliquer quoi que ce soit. Elle raconte une histoire vraie, elle présente un personnage qui, même s’il cherche parfois à se justifier, va au final comprendre une chose essentielle : peu importe le « pourquoi »… Il est comme il est, cela ne se discute pas, il aime, peu importe que ce soit une fille ou un garçon. Il est vivant, il est libre de faire ce qu’il veut de sa vie… Je crois que c’est ce message qui, à travers ce récit, aide les gens.

• Eric, merci de m'avoir accordé ce petit moment de partage, il est toujours agréable de pouvoir rentrer en contact avec l'auteur, de comprendre le comment du pourquoi, ou tout simplement d'en savoir plus. Je suis une véritable curieuse et suis très contente de pouvoir avoir ce genre d'échanges avec les auteurs. Merci encore, et bonne continuation pour la suite.

Citations :



" C'était l'époque des "Je-descends-en-bas" ... Combien de fois mon père m'a-t-il repris sur ces quatre mots ? Combien de fois m'a-t-il assommé d'un coup de "Pléonasme!", alors que je cherchais à m'évader de l'appartement? Je ne comprenais pas que de ces quatre mots si simples quelqu'un ait pu concevoir un mot si compliqué."