samedi 20 février 2016

[ Chronique ] • Eloge de la faiblesse • Alexandre Jollien



Titre : Éloge de la faiblesse
Auteur : Alexandre Jollien
Éditeur : Marabout
Nombre de pages: 96
Genre : Philosophie





Résumé :

Un coup de coeur, une leçon de vie pour tous… Le premier livre d'Alexandre Jollien, auteur du Philosophe nu – 70 000 ex. depuis novembre 2010 –, dans lequel il invite le lecteur à méditer sur les fragilités de la condition humaine et les bonheurs du partage et de l'amitié. Alexandre Jollien est né en 1975 en Valais (Suisse). Après 17 ans passés dans une institution spécialisée pour personnes handicapées (IMC), il suivra une scolarité officielle qui le conduira à des études de philosophie à l'Université de Fribourg. Dans "Eloge de la faiblesse", couronné par l'Académie Française, il consigne sous la forme d'un dialogue socratique les événements qui ont jalonné son existence et en tire mille enseignements. Un entretien, où il est question de la différence et de la « normalité », pétri d'humanisme. Un ouvrage indispensable, qui, par les valeurs qu'il transmet, a un rôle fondamental à jouer auprès d'un très vaste public.

Mon avis :

C'est lors du Challenge Week-end à 1000 que je me suis lancée dans la découverte, à l'écrit, de cet auteur philosophe. Il est question dans "Éloge de la Faiblesse" d'une grande discution qu'il s'imagine, entre Socrate et lui-même, où il sera question de sa vie, de son enfance et adolescence, de son handicap. Handicapé de naissance, il passera 17 années dans un institut spécialisé pour les personnes infirmes moteur cérébrales. Il nous expliquera son vécu, son parcours, son ressentit, le manque terrible d'affection de la part des éducateurs, qui doivent à tout prix mettre de la distance avec leurs "patients". Le manque de ses parents. Il nous parlera d'amitié, de ses plus belles rencontres et c'est une véritable révélation de savoir que ses amis au centre se souciaient presque plus de la santé d'Alexandre plutôt que de la leur. Il nous explique l'importance et la profondeur d'un simple "Ça va ?". Qui dit amitié dit aussi intégration. Il nous parlera aussi de normalité, ou anormalité, du regard des gens et de leurs réactions face au handicap. Des méfaits de la pitié, de la moquerie ou encore de la bonne volonté utilisée à mauvais escient, de la méchanceté de certains, qu'il pardonne, car il pense que c'est juste "parce qu'ils ne savent pas". Il se sent anormal par rapport aux gens qu'il considère comme normaux, mais compare ces personnes à d'étranges créatures.

95 pages d'un très bel échange, que je ne regrette pas d'avoir lu. J'ai d'ailleurs bien envie d'aller plus loin dans la découverte de cet homme.

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