dimanche 13 septembre 2015

[ Chronique ] • Le vide de nos cœurs • Jasmine Warga



Titre : Le vide de nos cœurs
Auteur : Jasmine Warga
Editeur : Editions Hugo &Cie
Nombre de pages: 303
Genre : Jeunesse


Résumé 


À 16 ans, Aysel n'a qu'une obsession : planifier sa propre mort à la perfection. Entre sa mère qui la regarde à peine, ses camarades de lycée qui l'évitent, et son père responsable de l'accident fatal qui a marqué sa petite ville à jamais, pour Aysel la vie est devenue trop lourde à supporter. Seul problème, elle n'est pas sûre d'y arriver seule. C'est alors qu'elle découvre Suicide Partners, un site qui lui permettra de trouver le compagnon idéal. Et c'est FrozenRobot, alias Roman, victime d'une tragédie familiale, sur qui elle jette son dévolu. Aysel et Roman n'ont rien en commun, mais ils commencent à apprivoiser leurs failles. Alors que la date fatidique approche, Aysel va devoir choisir entre son envie de mourir et celle de convaincre Roman qu'il ne devrait pas se sacrifier. Et Roman n'est pas du genre facile à persuader...

Mon avis :

Ce livre, classé en "Jeunesse" me faisait un peu peur, peur de m'ennuyer ou encore de trouver trop de clichés comme il y a pu y avoir dans " Qui es-tu Alaska" de John Green. Et en fait non, c'est d'ailleurs la première fois que je lis un livre jeunesse, qui touche de très près ce mal-être chez les ados. Je recommande donc bien évidemment ce livre à tous les jeunes hommes et jeunes femmes qui se cherchent, et qui ont la vue brouillée par des idées noires. Mais je le recommande aussi à tous ces gens, maintenant adultes qui sont passés par là étant plus jeunes.


En effet, il s'agit ici d'Ayzel, jeune fille de 16 ans, qui porte un terrible secret et qui croule sous le poids de la tristesse et des idées noires. Elle veut mettre fin à ses jours, le plus vite possible. Un jour, elle surfe sur un site de rencontre, mais pas de rencontres amoureuses, non-non, un site pour se trouver un partenaire de suicide. Elle fait donc la connaissance avec FrozenRobot, alias Roman, un jeune homme de 17 ans, qui est terriblement mal dans sa peau lui aussi. Ils vont se rencontrer et décider de sauter ensemble dans le vide, le 7 avril prochain, soit dans 26 jours. 26 jours, c'est quand même long et court à la fois. Et si l'un des deux se dégonflait ? Peuvent-ils se reconstruire après leur terrible passé ? Et si la solution était juste là, qu'il avait simplement manqué d'un Roman dans la vie d'Ayzel, ou d'une Ayzel dans la vie de Roman ?

J'ai trouvé les personnages terriblement tristes mais attachants. J'ai beaucoup apprécié l'humour d'Ayzel. Malgré cette envie de mourir, elle rigole de tout et vois la vie du mieux qu'elle peut. Pour ce qui est de Roman,il a un rôle très protecteur envers Ayzel. Il prend soin d'elle et ne cesse de lui donner des marques d'affection. Finalement, c'est peut-être uniquement ça qui leur manquait ... Les pages se tournent très vite et j'ai vraiment appréhendé la date fatidique. On passe par beaucoup d'émotions en lisant ce livre, la joie, la peine, la tristesse, la douleur, l'espoir ... J'ai beaucoup aimé ce livre. Il traite vraiment bien le sujet, et ce que peut ressentir un adolescent. J'ai surtout adoré le message qu'il transmet, et c'est d'ailleurs pourquoi j'aimerais de tout cœur, que les jeunes qui sont en mal de vivre le lisent et comprennent qu'à 16 ans, la vie n'est pas fichue, elle commence !!! On ne peut pas avoir envie de mourir à cet âge-là, c'est bien trop triste et trop tôt.
Malheureusement, trop court, j'aurais beaucoup aimé avoir quelques pages à lire de plus .. Mais toutes les belles histoires ont une fin, c'est bien connu !


Ce sera un 18/20 pour moi ♥♥♥


Quelques passages :

" Je passe beaucoup de temps à me demander si la mort produit le même effet, la même résonance, si comme ces notes de musique, j'exploserai moi aussi en vol en poussant un dernier cri de douleur avant de me taire pour toujours. Ou si, à l'inverse, je me transformerai en parasite presque inaudible et pourtant incessant, si on tend bien l'oreille... "

" Je n'ai aucune envie d'être prudente mais plutôt de pousser un dernier coup avant de lâcher prise, voltiger et m'écraser par terre.
- Je t'interdis de mourir sans moi, ajoute-t-il tout bas. "

" J'aimerais bien que la grosse limace s'active et me débarrasse de ma gêne. Allez, à un moment donné, il va falloir qu'elle soit plus gloutonne que ça."

" La femme qui tient le stand lève un doigt maigrelet pour indiquer qu'il a marqué un point. Merci pour cette précision. On sait compter jusqu'à un. On est suicidaires, pas ignares. "


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