samedi 7 février 2015

[ Chronique ] • La gaieté • Justine Lévy



Titre :  La gaieté
Auteur : Justine Lévy
Editeur : Editions Stock
Nombre de pages : 215
Genre : Roman Contemporain


Résumé :

« C’est le paradis, c’est mon paradis, je ne sais plus rien de la politique, des livres qui paraissent, des films, des projets de Pablo, de l’autre vie, la leur, c’est comme un jeûne, une ascèse puéricultrice, c’est comme si j’avais été opérée de ma vie d’avant, je ne sais pas si ça reviendra, je ne sais même pas si je le souhaite, j’adore cette nouvelle vie de mère de famille un peu débile mais résignée, les jours cousus les uns aux autres par l’habitude et la routine, je me voue tout entière à mes enfants, je les tiens fort dans mes bras, je les tiens fort par la main, et bien sûr qu’eux aussi me tiennent et qu’ils m’empêchent de tomber, de vriller, bien sûr qu’eux aussi me rassurent, me comblent, me protègent et me procurent cette joie bizarre, assez proche de la tristesse peut-être, parce que je vois bien que ce n’est plus seulement de l’amour, ça, au fond, c’est de l’anéantissement. »


Mon avis : ♥♥♥

Décidément, en ce début d’année, j’enchaîne les coups de cœur. J'ai toujours eu beaucoup de mal à lire des romans et puis en ce moment j'ai juste envie d'évasions et d'autre chose que des cadavres, des meurtres et du sang. J'ai donc choisi ce livre. 
J'ai  tout de suite adoré , dès les premières pages, la lecture est très rapide et j'ai vraiment accroché avec la plume de Justine Lévy, elle m'a vraiment fait rire bon nombre de fois. 

C'est donc l'histoire de Louise,son mari, ses enfants, sa vie, son passé, sa famille et tout ce qui va avec, et sa tristesse (ou pas). Louise décide le jour où elle apprends qu'elle est  enceinte de son premier enfant, qu'elle ne sera plus jamais triste ! Terminée la tristesse, les larmes, les pleurs, les cris, le chagrin, F.I.N.I !

Elle nous plonge dans son enfance avec une mère "Camée, Alcoolique" et un père adorable aux multiples conquêtes toutes plus désagréables les unes que les autres. Elle nous fait rire avec sa façon farfelue de vouloir montrer à ses enfants que la vie n'est pas toujours rose et de les préparer à la tristesse, puis finalement de s'en vouloir et les surprotéger afin qu'ils soient le plus longtemps possible "content content content".

J'ai mis à peu près une semaine à lire ce roman, et je repoussais à chaque fois l'échéance de peur de le dévorer d'un coup, j'ai vraiment voulu que l'histoire dure le plus longtemps possible et c'est vraiment avec un pincement au cœur que je vais rendre ce livre à son propriétaire.

Quelques passages :

" Mais on a jamais parlé de tout ça, on se comprenait sur la musique mais pas sur le chagrin, nos parfums mais pas sur cette peine qu'elle m'a refilée, et c'est pour ça que moi j'ai décidé d'arrêter la contagion, pour eux, pour mes enfants, stop, cordon sanitaire, compresse hémostatique, Bétadine, Coalgan, Surgicel, j'ai sorti tout l'arsenal et j'ai bloqué la transmission. "

" Moi, la premières fois que je les ai eues, (ses règles), j'ai cru que j'étais en train de faire une descente d'organes. J'étais surinformée sur plein de maladies rares, incollable sur le virus Ebola, très renseignée sur la Progéria, imbattable sur le syndrome de Noonan, la rétinite pigmentaire, la maladie de Ménière, le syndrome de Marfan, la Mucoviscidose. Et puis, j'avais vu des dizaines de fois ma mère se mettre des tampax, mais ça ne me semblait pas plus anormal que les piqûres de soi-disant vitamines dans les gencives ou entre les orteils qu'elle se faisait, la porte ouverte à califourchon sur les toilettes."

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