mardi 23 octobre 2018

[ Chronique ] • Le courage de partir • Barbara Kaufman


Titre : Le courage de partir
Auteur : Barbara Kaufman
Nombre de pages : 340
Éditeur : ESI Romans
Genre : Roman coach, Développement personnel, Contemporain


Résumé :

Amoureuse d'un manipulateur Après huit ans de vie commune et deux enfants, Jeanne aime son mari comme au premier jour. Ou peut-être aime-t-elle l'image qu'elle se fait de lui. Car la sensation d'enfermement et les crises d'angoisse chroniques se font de plus en plus envahissantes. Et Jeanne se retrouve confrontée à une question déchirante : se pourrait-il qu'Antonio, son compagnon et père de ses enfants, qui n'a rien perdu de son charme, soit la source de ce mal-être ? Lorsque les termes « manipulateur » et « pervers narcissique » s'immiscent dans la vie de Jeanne, son existence se transforme en un immense point d'interrogation. Quelle est la frontière entre amour et emprise ? Jeanne va devoir trouver la force de se libérer, de se relever pour, enfin, se reconstruire.



Mon avis :



Comme chaque Masse critique, je tiens à remercier chaleureusement Babelio pour leur confiance, ainsi que les éditions ESI Romans.


C'est la première fois que je reçois un roman coach, et je trouve le concept très intéressant et original. D'abord, une histoire de 250 pages, puis une centaine de pages de coaching et d'analyse. Je préfère finalement ça, aux romans de développement personnel, où il y a des conseils à toutes les pages, et finalement, on en oublie la moitié au fur et à mesure de la lecture. Là, la partie coaching est regroupée à la fin du livre et il est donc plus facile d'y revenir.





Ici, notre personnage principal, Jeanne, une jeune femme qui travaille dans une maison d'édition, maman de deux enfants, et épouse d'Antonio, se découvre petit à petit un mal-être rien qu'à recevoir l'appel téléphonique quotidien de son mari. Pourtant elle est toujours folle amoureuse de ce dernier, mais tout de même, elle se sent étouffée, inexistante, des crises d'angoisses sont de plus en plus fréquentes. Puis petit à petit le malaise s'étend à la présence de ce dernier, qui est toujours en colère, énervé contre la terre entière, incohérent dans ses propos, agressif, cynique, cinglant, moqueur, rabaissant, etc. ...




On suit vraiment la progression du comportement de Monsieur sur son épouse mais aussi sur les enfants, et surtout la prise de conscience de sa Jeanne petit à petit. D'un point de vue extérieur, en lisant donc ce roman, le comportement de Tonio, comme Jeanne le surnomme, est très flagrant, mais lorsque nous sommes confrontés à ce genre de personnage, il est très difficile de s'en rendre compte et surtout de se détacher de cette emprise qu'il peut avoir. C'est pour eux un travail de longue haleine.





Dans ce roman, Jeanne a donc la chance d'être entourée par ses amis et sa famille, et pourra donc probablement se sortir plus facilement de cette galère que certaines femmes qui sont victimes depuis des années de pervers narcissiques sans même parfois s'en rendre compte. C'est un livre que je conseille vraiment à toutes ces personnes, qui sont victimes de pervers narcissiques et manipulateurs, et qui le savent, bien entendu.

Pour avoir été la victime d'un de ces tarés, il est très difficile de donner un avis impartial sur ce livre.





Ma note : 16/20



"Ce n'est pas mon mal-être qui m'étouffe, c'est la constatation que je le traîne tel un boulet depuis des années. Chaque fois que je regarde à l'intérieur de moi, je vois Tonio qui me rit au nez et çà me déchire de l'intérieur.
Les larmes qui coulent sur mes joues se mêlent à la pluie. Le ciel pleure en écho..."








vendredi 5 octobre 2018

[ Chronique ] • La fête continuera sans toi • Théo Lemattre


Titre : La fête continuera sans toi
Auteur : Théo Lemattre
Edition : Autoédité Amazon Kindle
Genre : Contemporain


" On ne dit qu'aux morts qu'on les aime, mais il ne sont plus là pour l'entendre "



Résumé

Les amis, c’est comme une deuxième famille. Mais que se passe-t-il lorsque l’un de la bande disparaît brutalement ?
Valentin, Ashley et Puja apprennent la tragique nouvelle par une belle journée d’été.
Plus rien d’autre ne compte désormais que de rendre un dernier hommage à cette amie disparue. En dépit des lois du pays, en dépit de leurs proches, en dépit même de leurs propres vies, tous les trois vont partir pour un road-trip aussi dangereux qu’improvisé en terre inconnue.
Quelles relations entretenaient-ils vraiment avec cette amie commune ?
À travers le doute, l’espoir et le deuil, tous les trois vont comprendre que l’amitié n’est pas seulement une béquille, mais aussi un pansement.


Mon avis : ♥♥♥



C'est avec la plus grande fierté que je vous livre, en avant-première, mon avis sur ce petit bijou. J'ai eu la chance, de pouvoir lire en avant-première, le nouveau roman de Théo Lemattre, qui sort ce jour, Vendredi 5 octobre 2018 sur la plateforme Amazon Kindle.


Les amis sont une famille que l'on se construit. Si l'on ne choisit pas sa famille, alors on choisit ses amis... Et un jour, ils deviennent notre famille ...

Je suis littéralement tombée en amour pour cette bande d'adolescents, qui, à quelques jours de passer leurs épreuves du Bac de Français apprennent une dramatique nouvelle. À la veille de commencer leur semaine d'examens, Valentin, Ashley et Puja, apprennent le décès tragique de leur meilleure amie Mathilde.

Les parents de cette dernière, ont dû déménager pour raison professionnelle au Portugal, et Mathilde n'a donc pas pu finir sa scolarité avec ses amis. Lorsque les trois acolytes apprennent son décès, le sol s'ouvre sous leur pied, et ils n'ont alors qu'une idée en tête, filer en douce au Portugal et rendre un dernier hommage à Mathilde. Mais leur road trip ne se fera évidemment pas sans embûches.

J'ai trouvé un réel progrès dans l'écriture de Théo, les personnages sont très attachants, touchants et drôles. Je suis passée, réellement du rire aux larmes, j'ai suivi de près leur road trip que j'ai d'ailleurs adoré.


C'est véritablement un coup de cœur. C'est une lecture qui est à la fois belle et douloureuse, remplie d'amour et de tristesse, c'est une vraie leçon de vie, un bol d'air frais.

On sent que les mots ont été choisis avec précaution et qu'ils résonnent au plus profond de notre être. Ou plutôt, qu'ils résonnent au plus profond de l'auteur. Ce livre n'est pas écrit au hasard. Théo a choisi cette histoire, pour dire adieu à un ami. Et cette sincérité dans les mots qu'il choisit, qui nous fait du bien. "J'ai tendance à dire que la vie est un tableau et que les personnes qui le composent en arrière-plan sont un petit peu notre paysage à nous. Une partie de la toile de mon paysage s'est déchirée."


Et vous ? Que seriez-vous prêts à faire par amitié ?



Ma note : 20/20

Quelques extraits :

" Il est insupportable de porter des vêtements et pourtant, se trimbaler dans le plus simple appareil, c'est la meilleure façon de transpirer comme un bœuf en train de faire du squash en col roulé. Et pour en finir avec les comparaisons peu glorieuses - mais qui pourtant sont on ne peut plus vraies - : je bois plus d'eau qu'une pelouse en Bretagne et je pisse comme une vache. Je n'en peux plus, je passe ma journée à faire le circuit du triangle des Bermudes : frigo, bureau, pipi. C'est un cycle sans fin. "

" Il suffit d'aller chercher son pain à la boulangerie, le matin, celle qui fait front à l'épicerie - à peu près jamais ouverte et dont les prix avoisinent ceux de la Suisse - pour se rendre compte que les rumeurs courent aussi vite que Kylian Mbappé en coupe du monde. C'est presque s'il ne faut pas regarder à  droite et à gauche avant de traverser, histoire de ne pas se faire renverser par le dernier ragot en date."

" Je ne me serais pas imaginé prendre autant de risques. Je crois que la mort a de super-pouvoirs sur chacun d'entre nous. Elle nous transforme en profondeur. Elle change nos traits de caractère et métamorphose nos certitudes en doutes et nos peurs en puits de force. Je crois que je n'ai jamais autant puisé dans mes ressources que depuis la mort de Mathilde et pourtant, c’était il y a quelques jours à peine."

" Nous nous rendons compte ensemble à quel point le deuil est une épreuve beaucoup plus difficile qu'on ne le pensait. C'est douloureux. Douloureux comme se prendre les doigts dans la porte, comme se  taper un orteil sur le coin d'un meuble, comme faire une chute dans les escaliers et se faire une bosse au cœur. Mais surtout, un deuil, c'est accepter le vide immense que laisse la personne qui s'en va. C'est accepter que ce vide, ce manque au fond de nous, ne se remplisse plus jamais. Les gens sont irremplaçables. Qu'ils soient simples ou complexes, ils ont tous ce petit quelque chose qui fait qu'ils sont uniques et que, quoi qu'il arrive, on ne pourra jamais les remplacer "

mardi 11 septembre 2018

[ Chronique ] • Ce qui nous oppose nous unit • Théo Lemattre


Titre : Ce qui nous oppose nous unit
Auteur : Théo Lemattre
Edition : Autoédité
Nombre de pages : 227
Genre : Romance contemporaine




Résumé :


Quand tout nous oppose, il est souvent bien difficile de trouver un terrain d’entente.


Éloïse et Victor sont aux antipodes l’un de l’autre.

Elle, ouverte au monde et pleine de rêves, n’a d’ambition que dans le chant et la musique, ses raisons d'être depuis l'enfance.

Lui, renfermé et plus timide, passionné par les milieux financiers et politiques, ne jure que par la réussite sociale.

Ces deux-là, dont les routes n’auraient jamais dû se croiser, vont pourtant être amenés à se côtoyer bien plus souvent qu’ils ne le pensaient.

Leur rencontre va faire bien plus que bouleverser leur façon de voir le monde, elle va également leur faire découvrir le plus beau des cadeaux : la tolérance.




Mon avis :

Pendant ces 230 pages, nous allons suivre précisément quatre jeunes étudiants. Victor, Charlotte et Maxime, qui sont en fac de sciences politiques, et puis Éloïse, qui est en fac de lettres.


L'histoire se déroule à Montpellier, ville que je ne connais absolument pas et qui pourtant se trouve à deux heures de chez moi.


L'auteur décrit tellement à la perfection cette ville que l'on s'y croirait. Et c'est à se demander s'il n'y vit pas pour pouvoir aussi bien la décrire.


N'ayant pas fait de Fac, je ne connais pas particulièrement les mentalités, mais on y retrouve les clichés sur les étudiants en lettres un peu sbab sur les bords, et les étudiants de sciences politiques, fils/filles à papa, et cul coincé dans leur étroitesse d'esprit. Vous avez dit clichés ... ?! 


Charlotte, toujours tirée à quatre épingles et qui scrute les autres avec dédain. Victor, mon Dieu, ce Victor, mais qu'est ce qu'il peut être désagréable, le genre de garçon issu de la bourgeoisie, toujours sur son 31, incapable de décrocher plus de trois mots, et encore moins un sourire (Seulement quand il se brûle... Et encore). Monsieur, je sais tout, j'ai tout vu, tout pondu ! Détestable à souhait ! Puis nous avons Éloïse, Louise pour les intimes, jeune artiste avec des rêves plein la tête, elle, ce qu'elle veut, c'est devenir chanteuse, comme sa mère. Elle est totalement à l'opposé de Victor, elle a des pensées et idées libres comme l'air, des cheveux rouge et un petit, je ne sais quoi qu'il n'explique pas.

Quant à Maxime, c'est lui plus simple de tous. Un "Monsieur Tout le monde" dans cette drôle de bande.


Et pourtant, si tout oppose Victor et Louise, ne dit-on pas que les opposés s'attirent ? Arriveront-ils un jour à s'entendre et à mettre de côté leurs différences ?


La plume de l'auteur est simple,fluide, naturelle. Elle glisse toute seule sur la feuille et en lisant ces pages, on pourrait presque l'entendre nous raconter l'histoire, parce que l'écriture de Théo, c'est un peu ça .. Il nous conte l'histoire de ses personnages .. C'est comme un murmure à l'oreille. 


De mon point de vue, j'aurai vraiment souhaité quelques pages en plus. L'histoire s'arrête trop rapidement. On a, à peine le temps de la savourer qu'elle est déjà terminée. Mais nous savons tous, que toutes les belles histoires ont une fin ... Et ce livre témoigne un joli message de paix et de tolérance. À vous de découvrir lequel ...



Ma note : 17/20


Interview de l'auteur :


Bonjour Théo, merci d'avoir accepté de répondre à mes questions.


• Depuis quand écris-tu-? Et quel age as-tu si cela n'est pas indiscret ? 

J’écris depuis mes 14 ans, et je n’ai jamais arrêté depuis! ( Petit coquin, tu ne réponds pas à la question sur ton âge ! - On ne demande pas l'âge d'un jeune homme, enfin 😉 )

• Pourquoi avoir décidé de présenter tes livres en auto-édition ? Tu n'en es pas à ton premier roman, peux-tu faire un rappel pour les lecteurs sur le nombre de romans que tu as déjà publié ?

Par simplicité, et aussi parce que c’est un peu difficile de se faire éditer en passant par un comité de lecture, aujourd’hui. Alors, j’ai préféré tenter ma chance en auto-édition après un énième refus traditionnel. Pour ce qui est des romans, j’en ai 12 sur la plate-forme.

• Es-tu écrivain à plein temps ou fais-tu autre chose à côté ?

J’ai la chance d’être auteur à plein temps.

• Quels sont tes futurs projets ?

Des livres ! Beaucoup de livres même si le temps me manque ! Et aussi des vidéos, parce que je n’en fais pas assez…


• Pourquoi avoir choisi ce sujet ? Comment est venue l'idée ? Connais-tu Montpellier pour décrire la ville avec autant de précision ?

C’est une petite fée qui m’a donné l’idée. Une petite fée qui vit avec moi tous les jours, qui m’aide et me supporte (le plus difficile, sans doute). Pour ce qui est de Montpellier, j’y vis, donc… Je m’en sors pour les description (très belle ville, au passage) !

• Un prochain livre doit bientôt sortir, peux-tu nous en dire d'avantage ? Quand ? De quoi parle-t'il ?

Le prochain livre sort bientôt, en effet ! Je ne dis pas quand, je ne dis rien du tout mis à part qu’il y aura : beaucoup de peine, un deuil, un road-trip et des amis. C’est peut-être un peu bizarre, dis comme ça…


• Un petit mot pour la fin ?

Lire des livres parce que lire délivre (je ne connais pas l’auteur mais j’adore la citation).


• Merci pour l'échange et pour ta confiance, je te souhaite une bonne continuation pour la suite.





mardi 4 septembre 2018

[ Challenge ] • Pumkin Autumn Challenge 2018





Hello amis lecteurs,



Et voilà que le mois de septembre vient tout juste de démarrer, et pour nous amis des livres, il signifie beaucoup. Tout d'abord, il signifie Automne qui arrive, froid qui s'installe, boisson chaude et plaid douillé ! Il signifie aussi Halloween, vampires, sorcières et légendes, et j'ai donc décidé cette année, de reprendre les bonnes vieilles habitudes avec un CHALLENGE !!


Bon comme à chaque fois, me direz-vous, je suis à la bourre ! Si le challenge a bel et bien commencé le 1er septembre, je me réveille et publie mon article le 4 ! Voilà ! Tout va bien !! Ahaha


Cette année, j'ai donc choisi de participer au PUMKIN AUTOMN CHALLENGE que j'ai découvert grâce au " Terrier de Guimause " (Vidéo Youtube explicative ici)







Voilà déjà un premier aperçu de ce joli petit challenge. 
Ci dessous, vous trouverez donc les menus !







J'ai donc choisi l'option 2 avec : Une faim de Loup-garou !

Pourquoi ? Parce qu'aucun menu ne me donnait une entière satisfaction, puis parce que j'aime bien piocher à droite et à gauche ce qui me plaît. Ensuite, parce que comme à chaque challenge, j'ai beaucoup de mal à m'y tenir et que je lis la moitié de ce que je devrais. Donc je préfère cette fois-ci faire l'inverse, ne choisir que peu de livres, et rajouter des catégories au fur et à mesure.


Ce challenge dure trois mois, il a donc débuté début septembre et se terminera fin novembre.


Qu'est-ce que je vais lire ?



Menu Automne Frissonnant, je choisis donc " Le cri de la Banshee " avec deux thrillers.




Menu Automne douceur de vivre, je choisis donc " Pomme au four, tasse de thé et bougie " avec deux romans feel good.



Menu Automne ensorcelant, je choisis donc " Cristaux, tarots et encens " avec deux romans étranges et mystérieux. 



Et pour finir, dans le Menu Automne enchanteur, je choisis donc " au détour de Brocéliande " avec deux romans nature.



Voilà, cela fait donc un total de 8 livres sur trois mois, j'espère vous retrouver fin novembre avec un bilan (pour une fois) plus que positif.

Je vous souhaite une belle rentrée et de belles lectures à venir.

Livresquement vôtre !



lundi 27 août 2018

[ Chronique ] • Toutes blessent, la dernière tue • Karine Giebel


Titre : Toutes blessent, la dernière tue
Auteur : Karine Giebel
Nombre de pages : 740
Edition : Belfond
Genre : Thriller psychologique


" La bible racontait n'importe quoi. Gabriel avait bel et bien rejoint Lucifer. "


Résumé :


Maman disait de moi que j'étais un ange.

Un ange tombé du ciel.
Mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais...
Je connais l’enfer dans ses moindres recoins.
Je pourrais le dessiner les yeux fermés.
Je pourrais en parler pendant des heures.
Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler…

Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin…

Frapper, toujours plus fort.
Les détruire, les uns après les autres.
Les tuer tous, jusqu’au dernier.

Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D’où vient-elle ?

Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !
Parce que bientôt, tu seras morte.


Mon avis :



 " Vulnerant omnes, ultima necat.
At eae quas ad vos consumpsi me delectaverunt. "


ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !!


On l'appelle Tama, c'est le diminutif de Tamazzalt, qui signifie "la dévouée", mais ce n'est pas son vrai prénom .. On le lui a donné pour qu'elle oublie qui elle était vraiment. Comme ça, elle ne sera juste rien, ni personne. Juste Tama, la petite bonniche marocaine.


Sa mère disait d'elle, que c'était un ange, un ange tombé du ciel, mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais ...

Tama a été vendue par son père à l'âge de 9 ans. Elle a quitté le Maroc pour la France. Son père pensait qu'en la vendant à une famille là-bas, elle aurait une belle vie, elle pourrait apprendre et aller à l'école. Elle mangerait correctement et se ferait de nouvelles copines. Mais Tama n'a jamais vu le chemin de l'école, ni même une assiette à table pour elle. 

Tama, la seule chose qu'elle connaît, c'est l'enfer ! "Je connais l'enfer dans ses moindres recoins. Je pourrais le dessiner les yeux fermés. Je pourrais en parler pendant des heures. Si seulement j'avais quelqu'un à qui parler."

Elle connaît la honte, l'humiliation, la tristesse, la haine, la colère, la servitude, l'envie de mourir. Tama est une esclave.

Mais ... Ne sommes-nous pas tous des esclaves en quelque sorte ? Esclaves de nos peines, de nos peurs, de nos colères, de notre vengeance, de nos croyances, de nos téléphones portables ... ?


Tama se retrouve très vite placée dans une famille, elle doit s'occuper des enfants, de la cuisine, du ménage, du linge, d'être un bon bouc-émissaire, d'être la poubelle de table en finissant les restes que les enfants ne veulent pas."Ils lui mettent de la colle dans les cheveux, du cirage sur le visage, de la honte plein le cœur. Ce n'est que le début." Le début d'un long calvaire. D'une longue période d'agonie et de souffrance.


740 pages = 10 années. 740 pages pour rassembler 10 longues années de violence, de douleur, d’acharnement, d'humiliation, de séquestration, de honte, de méchanceté, de larmes, de pleurs, de cris, mais aussi de force, et d'un peu d'amour, juste un peu. Alors oui, 740 pages de torture, c'est long, c'est épuisant, c'est bouleversant, c'est insupportable, mais ce n'est rien à côté du calvaire que Tama a enduré. Mais il n'y a pas qu'elle. Il reste encore de nos jours, tellement de Tama maltraitées, et foutues au placard comme une paire de chaussures usagée. Et je parle de la France, parce qu'il ne faut pas croire, que parce que l'esclavage est aboli depuis 1948, et que (seulement) depuis 2013, "la réduction en esclavage, la servitude et le travail forcé ont fait leur entrée dans notre code pénal", il n'existe donc plus chez nous. FAUX ! Et si vous pensez le contraire, alors vous êtes bien naïfs...

Je suis passée, comme à chaque livre de Karine Giebel, par mille émotions. La claque finale est magistrale, ici pas de "Happy Ends", JAMAIS avec Karine. Un véritable page-turner. De la vraie souffrance et noirceur. Mais aussi beaucoup de réflexion, de prise de conscience et puis de questionnement. Combien ? Combien de Tama reste-t-il de nos jours sans que l'on en sache rien ? Combien de temps cela va-t'il encore durer ?


" Elle était la voix de l'horreur, de l'indicible et de l'intolérable. La voix des esclaves. À cette seconde, terrible, [...] elle était toutes les femmes blessées, torturées. Elle était leur douleur, leur souffrance, leur courage. Leurs larmes et leur désespoir. [...] Elle était l'enfance bafouée, volée, abandonnée.

Elle avait les échines courbées, les rêves brisés, les détresses silencieuses, les longues nuits de solitude. 

Elle était les appels au secours qu'on n'écoute pas, les cris qu'on n’entend plus. 

[...] Elle était le monde tel qu'il est, tel qu'on refuse pourtant de le voir. "


Alors si après tout ça, il vous reste du courage, et que votre cœur est bien accroché, je vous souhaite une excellente lecture !


Ma note : 19/20



" Je n'ai plus de larmes. Plus de forces. J'arrive au bout du chemin. J'ai vécu dans une buanderie, dans une loggia. J'ai vécu le pire. Du moins, le croyais-je. J'ai vécu dans une belle maison avec piscine. Désormais, c'est dans un placard que je survis. L'ampoule éteinte, mes rêves moribonds.


J'ai servi d'esclave à ceux qui ignorent la pitié. J'ai apprivoisé la peur, la solitude. j'ai appelé au secours, j'ai perdu ma voix, mon innocence et ma dignité.

J'ai appris le silence, le deuil et la servitude. J'ai détesté, et même haï. J'ai aimé si fort que je me suis consumée de l'intérieur. Je n'ai que seize ans. Pourtant, j'ai vécu mille vies. Je connais l'enfer dans ses moindres recoins. Je pourrais le dessiner les yeux fermés. Je pourrais en parler pendant des heures. Si seulement j'avais quelqu'un à qui parler."




SI SEULEMENT J'AVAIS QUELQU'UN A QUI PARLER ....


                                              ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR !!                                       

lundi 20 août 2018

[ Chronique ] • Vivre avec la lune, c'est la vie ! • Aurore Widmer


Titre : Vivre avec la lune, c'est la vie !
Auteur : Aurore Widmer
Nombre de pages : 159
Éditeur : First Edition
Genre : Développement personnel


Résumé :

Un livre pour vivre les temps fort de l'année au rythme de la lune ! 
Comment la lune influence-t-elle les êtres vivants ? Quelles sont les différentes phases du cycle lunaire ? Comment analyser son signe lunaire personnel ? En quoi le cycle menstruel est-il connecté aux mouvements lunaires ? Quels rituels mettre en place pour bénéficier des bienfaits de la lune au quotidien ? 

Depuis des millénaires, la lune fascine par sa beauté et ses cycles infinis dans le ciel. Découvrez dans ce livre le fonctionnement du mois lunaire, les symboliques et les influences de la lune sur votre personnalité, le lien entre le cycle menstruel de la femme et le cycle de la lune, le voyage de la lune à travers les signes du zodiaque, ainsi que de nombreux conseils et idées de rituels à mettre en pratique pour vous reconnecter à la nature et faire de la lune votre alliée.



Mon avis :

Je change totalement de registre avec ce petit livre sur la lune. 
Je suis depuis toute petite très intriguée et surtout impactée en tant que poisson ( 12ème signe du zodiaque, regroupant les traits de caractère des 11 précédents ) par la lune et son influence.
Ce livre nous parle donc des cycles lunaires, comment les comprendre et les apprivoiser, l'influence de la lune et comment s'y reconnecter. Le rapport entre le cycle menstruel et le cycle lunaire, ou encore ce que la nouvelle lune et la pleine lune peuvent apporter à tout un chacun.
Il donnera également des indications sur les signes zodiacal et l'impact de cette dame de nuit sur chacun, et expliquera la mise en place de rituels : pour apaiser ses émotions, avancer sereinement, se rebooster, se débarrasser du superflu, recharger ses cristaux, etc.

En clair, un petit manuel de 160 pages hyper pratique et bien complet, à garder dans sa table de nuit afin de s'y replonger de temps en temps.

Ma note : 17/20

dimanche 12 août 2018

[ Chronique ] • In eminenti • Claude Rey


Titre : In eminenti ; les mystères du Carla
Auteur : Claude Rey
Edition : Autoédité
Nombre de pages : 253
Genre : Historique 



Résumé :


Septembre 1209, lors de la croisade contre les albigeois commandée par le redoutable Simon de Monfort, un homme survit au massacre de son village. L'unique but du tyran : retrouver la trace du secret le plus immémorial de l'histoire de l'humanité.

Septembre 2009, un tombeau est découvert sous le sphinx de Gizeh. A l'intérieur, gît le corps d'un cathare. Deux spécialistes retrouvent alors un lien étrange entre cet homme et la chapelle oubliée du Carla située à quelques kilomètres de la cité épiscopale d'Albi.

Une aventure épique où les ombres du passé les mènent vers la plus incroyable découverte de leur vie.

Mon avis :


Tout commence le 9 septembre 2009 lorsque Axel, flic parisien, reçoit sur sa messagerie professionnelle, la photo d'un cercueil. Il décide alors d'examiner de plus près la chose et y découvre un message dissimulé, invisible à l’œil nu, qui dit :



" JACQUES DE MAZIERES 1194-1283

Gardian del Carla e Aléthéia en Occitania catara."


Ça alors ! Quelle mouche avait pu piquer son meilleur ami archéologue, Eddie, pour lui envoyer ça, et surtout, comment ce dernier avait-il pu avoir connaissance de cette adresse électronique professionnelle ?!?

Cela faisait plus de dix ans qu'Axel et Eddie, avaient laissé tomber leurs recherches au sujet de DE MAZIERES ... Axel tenta une réponse à son ami et se retrouva confronté à ce cher message indélivré "Delivering to the following recipients failed". 

Et si ce n'était pas Eddie qui était à l'origine de cet étrange e-mail ? Après tout, une simple photo envoyée, sans message, sur son adresse professionnelle, cela semblait très étrange et ne ressemblait absolument pas au fonctionnement de son ami.

Notre policier devait en avoir le cœur net, et décida donc de prendre ses congés et de filer en terre albigeoise, retrouver son acolyte pour éclaircir tout ça et découvrir quel est ce fameux "Aléthéia".

Il est à ce moment-là, bien loin d'imaginer qu'ils vont mettre le doigt sur les plus grands secrets de l'histoire cathare, et peut être même sur ceux du Christ.


Construit sous la forme d'un "Da Vinci Code", ce roman à la fois historique & religieux est un véritable plaisir, alliant  culture, savoir, fiction et suspense. Ayant habité Albi, il m'a permis de me plonger au cœur de la cité Épiscopale et d'en découvrir les précieux trésors.


Ce livre retrace donc les aventures et recherches d'Axel et ses amis, ainsi que celles de notre "Jacques De Mazières" en 1209. 

N'étant absolument pas une férue d'histoire, j'ai pris énormément de plaisir à suivre l'enquête d'Axel à travers les siècles et suis très impatiente de connaître la suite de l'histoire  dans un deuxième tome prévu très prochainement ... C'est un véritable "page-turner" écrit d'une main de maître. On sent que l'auteur maîtrise l'écriture et son sujet, et qu'il a un énorme potentiel sur l'écriture du thriller.


Si vous êtes passionnés par l'histoire d'Albi, les cathares, les templiers ou encore le Christ, ce roman est absolument fait pour vous !! Sinon, pour ceux qui comme moi, détestent l'histoire, il peut amener justement votre curiosité à vouloir fouiller et creuser un peu plus loin pour en savoir d'avantage sur  notre patrimoine historique ...



Ma note : 17/20



Interview de Claude Rey :



Bonjour Claude, tout d'abord merci pour ta confiance. Quelques petites questions pour toi afin d'essayer d'en savoir un peu plus ...


• Peux-tu nous dire comment t'es venue l'idée de ce roman et combien de temps as-tu travaillé dessus (début du projet à l'impression du livre) ?


J’étais plutôt adepte du genre et quelques années en région parisienne m’ont permis de réaliser à quel point notre région regorgeait de trésors. Le terrain était idéal pour se lancer dans une aventure historique, j’ai donc écrit le livre que je voulais lire, là où j’avais grandi, dans des lieux où je passais tous les jours. Le projet a duré deux ans.

• Quand je vois le contenu de ton livre, comment cela se fait-il que ce soit une autoédition ?


Il y a plusieurs raisons. D'abord je voulais une liberté d’action totale sur le fond mais aussi sur la forme. La couverture du livre en est un des exemples. Ensuite, j’ai eu la possibilité de reverser une partie de mes droits à une association, chose impossible sans auto-édition. J’ai malgré tout fait quelques tentatives auprès des maisons d’éditions. J’ai envoyé mon manuscrit à la plus importante du département, puis la plus importante de la région, puis carrément une des plus célèbre en France. Il faut toujours faire les choses en grand ! Plus sérieusement, j’aurais surement pu arriver à mes fins, encore fallait-il cibler la bonne maison. Finalement, le livre était parmi les plus vendus dans le Tarn en 2012 et j’ai du rééditer à trois ou quatre reprises.

• Tu parles au début de ton livre de Casimir Ferrer, qui d'ailleurs accompagne ton roman de ses esquisses, peux-tu nous dire en quoi a-t'il contribué à l'écriture de ton oeuvre et qui est-il exactement puisque c'est quelqu'un de relativement connu dans le Tarn ?


Lorsque je me suis intéressé à l’église du Carla, sujet principal du roman, j’ai découvert Casimir Ferrer. Je suis allé le voir et en cinq minutes, il m’a dit « on fonce ! ». Il m’a fait confiance et m’a offert sa renommée pour vendre les 200 ou 300 premiers ouvrages. Cinq ans plus tard, j’avais presque atteint le cap des 5000. Il m’a tout simplement offert la possibilité d’accéder à mon rêve et j’ai fait le reste.

• Tu écris également que l'un de tes rêves est d'apporter un peu de bonheur à des enfants, à qui une partie des droits est réservée, de quoi parles-tu ? Es-tu parrain d'une association ?


Par loyauté, je me suis engagé auprès de Casimir dans son association, financièrement puis physiquement. J’ai été président de Mille étoiles pour l’enfance pendant presque 4 ans, poste que j’ai dû céder il y a peu pour me consacrer à d’autres projets. Soutenir les enfants fut une réelle source de motivation pour aller au bout de mon projet. Finalement, j’apporte mon aide à ma manière et cela me fait beaucoup de bien.

• Ton roman bouscule grandement les croyances, notamment au sujet de la religion. Je suppose que ce roman t'a donné un travail fou de recherches. Comment as-tu procéder ? Qui t'a aidé ? Les faits que tu dénonces sont ils facilement vérifiables ?


Le travail de recherches est particulier. Le sujet est d’abord très large, sur un lieu ou un personnage particulier, puis peu à peu je l’affine. Il est difficile d’évoquer ici chacun des sujets, mais en ce qui concerne la religion, je me suis appliqué à étudier l’histoire du Christianisme en détail. Il est ensuite passionnant de comparer l’interprétation qui en est faite. Un exemple significatif, Jésus le nazaréen (d’une possible région) est devenu Jésus de Nazareth. Hors cette ville n’existait probablement pas sous ce nom au début de notre ère. Pour tous ces travaux, j’avais constitué une équipe très solide qui répondait à mes besoins et qui se rendait sur le terrain. Hormis les pyramides d’Egypte, je me suis attaché à visiter tous les lieux dont je parle.

• Quelle est la part de fiction et de vérité dans ton roman ?


Encore une fois, il y a tellement d’éléments à évoquer… L’hypothèse du tombeau de Gizeh ainsi que son antériorité aux pyramides sont des hypothèses solides. Les alignements sacrés sont facilement vérifiables. L’histoire de Jacques le Juste, frère de Jésus est très concrète, tout comme le fameux Appolonius de Tyane, ce Jésus caché, qui est un véritable mystère encore aujourd’hui. La carte de Piri Reis, qui trace les côtes de l’Amérique du Sud avant sa découverte n’est toujours pas remise en cause. Et puis il y a Christophe Colomb et la découverte de l’Amérique… Son nom est enseigné dans toutes les écoles de la république en grande partie parce qu’il avait un biographe de luxe, son fils, qui en a fait une icône. Colomb avait découvert l’Ile de San Salvador et non le continent. Quelle est la place d’Amigo Vespucci dans l’Histoire? L’Histoire est depuis des siècles le moyen de propagande politique le plus efficace au monde.

• Une suite est en cours de réalisation, peux-tu nous en dire un peu plus ? Dans combien de temps va-t-il sortir ? Quel sera le "sujet" ou le "thème" ? Le genre ? 


La question est d’actualité. J’annonce la sortie du tome 2 depuis trois ans et j’ai enfin terminé le scénario. Il sera prêt pour la première moitié 2019. Ce sera une suite, qui sera un modèle du dualisme cathare… Le premier ouvrage évoquait les secrets du monde spirituel. Le second sera la face cachée, celle de l’ange Lucifer qui vient sur terre pour tenter les hommes, les Sept péchés capitaux, l’Apocalypse… Huit siècles d’histoire albigeoise seront abordés, on replongera au cœur de la cité pendant la construction de la cathédrale ou en pleine guerre de religions… Ce sera un véritable thriller. A l’heure qu’il est, il y a suffisamment de matière pour deux livres...

• D'autres projets littéraires en cours ? Cinématographiques ?


J’ai déjà entamé un projet de docu-fiction et même collaboré à un scénario pour la télévision qui devrait être achevé après la sortie du tome 2. J’ai beaucoup plus de projets que de temps, mais c’est très rassurant. Ce qui me motive, c’est d’explorer les genres, je n’arriverai jamais à faire deux fois la même chose.

• Un petit mot pour la fin ... ?


Je ne suis pas du genre très inspiré...

Merci pour cet échange, et au plaisir de continuer l'aventure avec toi pour le tome II !