samedi 28 janvier 2017

[ Chronique ] • Le prophète • Khalil Gibran


Titre : Le Prophète
Auteur : Khalil Gibran
Edition : Le livre de poche
Nombre de pages : 120
Genre : Poésie, Philosophie


Résumé :

Durant toutes ces années, le prophète a côtoyé les collines, conversé avec les vents et murmuré au creux des arbres. Étranger au peuple d'Orphalese, il a pourtant appris à le connaître et à l'aimer. Or, à l'heure de repartir vers sa terre natale, il éprouve une grande tristesse. Car c'est au sein de ce peuple, grâce à tout ce que lui a insufflé ce lieu, qu'il a pu mûrir la sagesse qu'il va désormais dispenser. Et c'est à Orphalese qu'à l'heure de l'adieu, dans un ultime échange, il s'accomplit comme prophète. On l'interroge sur les grandes préoccupations humaines et, inlassablement, il chuchote sa réponse avec tendresse et compréhension, sans dogmatisme.

Mon avis :


Un guide de vie en 120 pages seulement.

Énormément, de sujets traités, avec beaucoup de sagesse, d'amour et d'humanité.
C'est un livre que tout le monde devrait lire une fois dans sa vie. Une véritable pépite.
Bouleversant de vérité et de justesse, il est très difficile d'émettre un avis, on aime, ou on n'aime pas ...

[ Chronique ] • Foutez-vous la paix • Fabrice Midal


Titre : Foutez-vous la paix et commencez à vivre
Edition : Flammarion
Nombre de pages : 188
Auteur : Fabrice Midal
Genre : Philosophique




Résumé :


Foutez-vous la paix !
Cessez d'obéir . Vous êtes intelligent
Cessez d'être calme . Soyez en paix
Cessez de vouloir être parfait . acceptez les intempéries
Cessez de rationaliser . Laissez faire
Cessez de vous comparer . Soyez vous-même
Cessez d'avoir honte de vous . Soyez vulnérable
Cessez de vous torturer . Devenez votre meilleur ami
Cessez de vouloir aimer . Soyez bienveillant



Mon avis :




Comme à chaque masse-critique privilégiée,
je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Flammarion pour cet envoi.
Je n'ai malheureusement pas du tout accroché avec ce livre.
J'ai trouvé l'auteur trop centré sur lui-même, à la limite du nombrilisme.

Légèrement saoulant avec les histoires de son vécu.
Je m'attendais à quelque chose de plus fluide et plus léger. Je me suis perdue dans les paragraphes interminables.

Et il parle à mon sens beaucoup trop de méditation. Limite, on dirait que son livre est axé principalement sur ça.
Et puis même, je ne suis pas du tout convaincue ni en accord avec ce qu'il peut dire.
J'ai essayé tant bien que mal de poursuivre en allant directement lire les chapitres qui pouvaient m’intéresser et au final, je n'ai pas du tout accrocher.
J'ai tout de même écouté son conseil, j'ai abandonné ce livre et je me suis fichu la paix !!










[ Chronique ] • La vie devant soi • Romain Gary


Titre : La vie devant soi
Auteur : Romain Gary
Edition : Gallimard Audio
Nombre de pages : 288
Nombre de pistes audio : 25 (durée 4h00)
Genre : Contemporain

Résumé :

Histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que "ça ne pardonne pas" et parce qu'il n'est "pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur". Le petit garçon l'aidera à se cacher dans son "trou juif", elle n'ira pas mourir à l'hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré "des peuples à disposer d'eux-mêmes" qui n'est pas respecté par l'Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu'à ce qu'elle meure et même au-delà de la mort.

Mon avis :

C'est le premier livre audio que j'écoute sans avoir le livre sous les yeux. Petite, j'avais quelques livres audio, mais je suivais l'histoire sur le livre.
Je suis mitigée ++ sur ce "genre".
Les points positifs d'un livre audio :
- S'écoute en faisant le ménage, ou avant d'aller dormir.
- Ne fatigue pas les yeux, et Dieu sait que pour les personnes, qui comme moi, passent 7h00 par jour sur l'ordinateur, le soir, c'est juste super dur, entre la fatigue mentale et oculaire, de lire 100 pages.
- Les différentes voix et les bruits de fond, un régal. Ici, c'est la voix française de Bernadette LAFFONT qui fait Madame ROSA, et je l'avais tellement aimé dans Paulette, que je me suis régalée.
Les points négatifs d'un livre audio :
- J'ai l'impression de moins bien retenir l'histoire.
- Dur dur d'être frappée à la lecture de passage que l'on voudrait citer. Je trouve que c'est moins marquant.
Bref, je suis mitigée, mais j'ai quand même énormément apprécié l'histoire, les voix, les bruits de fond.
Quant à l'histoire, c'est donc le petit Momo, petit garçon arabe, qui a été confié petit à Madame Rosa, femme juive, et terrifiée rien que d'entendre sa sonnette retentir, pensant que les hommes d'Hitler vont venir la chercher. 
Cette femme récupère les enfants des prostituées et explique à Momo que sa maman est morte, parce qu'elle se défendait dans la vie, avec son cul. Un livre émouvant et très drôle, car le petit Momo emploie les termes de Madame Rosa et qui ne sont pas spécialement bien perçus dans la bouche d'un petit garçon, ou encore, totalement inapproprié à la situation. Par exemple, lorsque Madame Rosa est malade, Momo demande au médecin de famille, s'il ne peut pas l'avorter (de la maladie). Au fil des années où Momo vivra avec Madame Rosa, il va développer un réel amour pour cette mère adoptive et est vraiment prêt à tout pour elle.
J'ai beaucoup aimé cette lecture audio et vous la recommande

[ Chronique ] • 13 à table • Collectif



Titre : 13 à table
Auteur : Collectif
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 288 pages
Genre : Nouvelles

Résumé :


Les plus grands auteurs de la littérature contemporaine ont pris leur plus belle plume pour la troisième année consécutive afin de vous concocter un délicieux recueil de nouvelles autour d’un thème : l’anniversaire.

Le joyeux, le sinistre, le raté, celui qui finit dans les larmes ou le sang, l’apothéose de la fête et les éclats de rire, tout y est, comme dans la vie.

Treize bougies à souffler sans modération.

Françoise Bourdin – Maxime Chattam
François d’Epenoux – Caryl Férey
Karine Giébel – Alexandra Lapierre
Agnès Ledig – Marc Levy
Agnès Martin-Lugand – Bernard Minier
Romain Puértolas – Yann Quéffelec
Franck Thilliez


Mon avis :


J'ai mis énormément de temps avant de commencer ce recueil de nouvelles et aussi énormément de temps à le terminer
J'achète d'ailleurs ce livre depuis maintenant 3 ans, et c'est le premier que je lis.
J'apprécie le fait de pouvoir lire les histoires dans le désordre, et j'apprécie aussi le fait qu'elles ne soient pas toutes sur le même thème.
Je trouve que c'est une très belle action. En revanche, je n'ai pas accroché du tout avec quatre histoires sur treize.


vendredi 23 décembre 2016

[ Chronique ] • Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi • Mathias Malzieu



Titre : Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi
Auteur : Mathias Malzieu
Editeur : J'ai lu
Nombre de pages : 151 pages
Genre : Conte


Victor Hugo

Résumé :

" Comment on va faire maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi ? Qu'est-ce que ça veut dire la vie sans toi ? Qu'est-ce qui se passe pour toi là ? Du rien? Du vide ? De la nuit, des choses de ciel, du réconfort ? " Mathias, une trentaine d'années mais une âme d'enfant, vient de perdre sa mère. Sans le géant qu'il rencontre sur le parking de l'hôpital, que serait-il devenu ? Giant Jack, 4,50 m, " docteur en ombrologie ", soigne les gens atteints de deuil. Il donne à son protégé une ombre, des livres, la capacité de vivre encore et rêver malgré la douleur... Il le fera grandir.


Mon avis :



Il est très difficile de rire de tout, et notamment de la mort, surtout lorsque celle-ci vous arrache un proche. Mais avec Mathias Malzieu, tout est si différent. Il nous conte ici sa plus profonde intimité, celle du décès de sa maman lorsqu'il n'avait que 30 ans. 
J'avais très peur en ouvrant ce livre, de ce que je pouvais y trouver. Avec Mathias, c'est l’ascenseur émotionnel, on passe très vite du rire aux larmes. Mais là, pas du tout, pas de larmes, quelques éclats de rire, beaucoup de sourires et de poésie. L'auteur reste égal à lui-même, juste parfait !

19h30 sonne le dernier souffle de sa maman, Mathias sort complètement perdu et vide sur le parking de l’hôpital et trouve dans sa poche, une petite montre avec les inscriptions suivantes : " pour vous aider à combattre la mort : Giant Jack, passeur entre les mondes, médecine par les ombres, spécialiste des problèmes de vie malgré la mort. Contact : chantonnez Giant Jack is on my Back ..."
C'est alors qu'il se met à chantonner l'incantation, et pop ... Giant Jack apparaît, comme le ferait le génie de la lampe d'Aladin. Giant Jack, 4m50, docteur en ombrologie, pour vous servir !
Le géant va alors lui offrir un bout de son ombre afin de le protéger, de boucher les plaies et de l'aider à vivre, avancer et faire son deuil.

" Tu vas avoir tendance à rapetisser sous le poids des choses, mais tu vas devoir grandir d'un seul coup, tu vas te claquer des scolioses de partout dans le corps et dans le cœur si tu ne te rééduques pas comme il faut, oui oui ! Il te faut de quoi te recoller les morceaux, oui oui ! Voilà ton ombre, garçon, fait-il en trifouillant quelque chose dans mes épaules. Ce n'est pas facile à traîner tous les jours, mais dedans, il y a de quoi te réparer de l'intérieur."

Giant Jack lui donne alors un bout d'ombre, pour combattre celle de sa maman, quelques conseils et trois livres.

"Les livres sont des accessoires non-accessoires pour se battre contre la nuit éternelle. Ils dorment dans mes poches, je ne les réveille que pour les prêter quand quelqu'un semble en avoir besoin."

"Chacun va se coucher avec des lames perdues enfoncées dans le crâne. Elles font mal comme des coups de soleil sur les yeux. Elles diffusent deux produits très toxiques pour la bande de cœurs troués qui se baladent dans cette maison : d'abord du vide visible, ensuite des souvenirs de vie de toi ici. Les deux cumulés, ça arrache la gueule."

" Je me résous à aller dans mon lit. Je prends mon assomnifère et j'ouvre le premier livre que m'a donné le géant. [...] L'effet de l'assomnifère n'est pas radical, je glisse dans mon ombre jusqu'au yeux, pour y voir bien noir même avec les yeux ouverts. Je crois que la mécanique de mes paupières est cassée, je ne peux plus les fermer."

Mathias va alors apprendre à vivre sans sa maman, "maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi" comme il ne cesse de le répéter. Son ami Jack l'accompagnera durant une année entière, où ils vivront de belles aventures. Mais je ne veux pas gâcher l'histoire, je ne vous en dirais pas plus...

Ce récit est à la fois beau, magique, touchant, triste, drôle et tellement réel. Je suis soulagée de cette lecture qui apporte quelques réponses, même si elles sont poético magiques, à mes questions... Soulagée de pouvoir poser des mots sur mes sentiments et mes émotions.

" Tu ne vas pas te traîner une ombre de géant toute ta vie, hé ! Ne fais pas cette tête de chat écrasé, c'est une bonne nouvelle que je viens de t'annoncer."

[ Chronique ] • Le chat à l'Orchidée • Kwong Kuen Shan


Titre : Le chat à l'orchidée
Auteur : Kwong Kuen Shan
Éditeur : Pocket
Nombre de pages : 95 pages
Genre : Beau Livre



Résumé :


Ode à la vie et à la nature, cet album nous invite à la méditation. 
Associant des aquarelles aux lignes douces et épurées à des maximes et citations issues de la culture chinoise, ce livre illustré par Kwong Kuen Shan offre le plus apaisant des voyages et combine l'art et la pensée orientale. 
On y croise des chats lovés près de pivoines, ou prenant un bain de soleil sous des orchidées. 
Le temps s'est arrêté pour mieux admirer ces paysages gorgés de vie, et s'adonner à une douce rêverie.


Mon avis :

Un superbe petit livre qui m'a été offert pour noël par une amie.
De très belles illustrations faites à l'aquarelle, évoquant les chats et la sagesse de leur comportement, mais pas que. On y retrouve également des fleurs et plus précisément les orchidées ainsi que des citations et maximes issues de la culture chinoise.
Un magnifique petit livre qui doit continuer à se faire connaitre par tous les amoureux des chats, des fleurs ou encore du zen. Un livre à garder à porter de main et à feuilleter de temps en temps.

" Ne crois jamais ce que tu n'as pas vu de tes propres yeux " Fan Zhongyan




lundi 28 novembre 2016

Challenge COLD WINTER 2016/2017



Hello tout le monde ,

Je vous retrouver aujourd'hui avec ma deuxième participation au challenge Cold Winter.
J'avais tenté ma chance en 2014/2015 et c'était un total flop, dans le sens où, je suis incapable de me tenir à une liste..

Je retente donc ma chance cette année.

Les dates :  du 1er décembre 2016 au 31 janvier 2017

Au menu :

- Montagne enneigée : lire 2 livres dont la thématique principale est le froid, la neige ou l'hiver.

J'ai donc choisi :

• Jusqu'à ce que la mort nousunisse de Karine Giebel
• La mémoire des embrunts de KarenViggers



- La magie de Noël : lire 2 livres se déroulant durant la période des fêtes de fin d'années.


J'ai donc choisi : 

• Le voleur de Noël de Mary & Carol Higgins Clark
• Douce nuit de Mary Higgins Clark


Et en bonus si j'ai le temps : 

• Sous le manteau du silence de Claire Bergeron
• L'exception de Audur Ava Ólafsdóttir


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Menu 1 : 1173 pages
Menu 2 : 401 pages
Bonus : 701 pages
Total : 2275 pages



Le groupe du challenge ici

mardi 1 novembre 2016

[ Chronique ] • La fille du train • Paula Hawkins


Titre : La fille du train
Auteur : Paula Hawkins
Nombre de pages : 453 
Éditeur : Sonatine
Genre : Thriller

Résumé

Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…

Mon avis :

C'est à chaud que je vais vous donner mon avis. Livre terminé il y a deux jours, et film vu il y a quelques heures. 

Tout d'abord, je suis ravie du film. Quelques détails sont mélangés, plus ou moins en avance sur le livre, mais c'est tout à fait normal sur un film d' 1h45 qui rassemble un livre de 450 pages. Le film suit de très près le livre, il est très bien réalisé mais bien évidemment quand on a lu le livre, il y a des détails que l'on comprend bien mieux.


Niveau tempo, c'est identique, un film assez lent, qui suit le mouvement monocorde du train, mais pas ennuyeux pour autant. J'ai d'ailleurs été très surprise de lire des commentaires de lecteurs qui ont carrément détesté ce livre. Comme quoi, les goûts et les couleurs ...


J'ai aussi apprécié le fait des "découpes" de scènes dans le film. Tout comme dans le livre, il est séparé par les interventions des personnages : un coup Rachel, un coup Anna, un coup Megan, etc.


Parlons maintenant du livre. Je l'ai trouvé bien écrit, fluide, les chapitres ne sont ni trop longs ni trop courts. Il démarre tout doucement et s'accélère de plus en plus, jusqu'aux 150 dernières pages que j'ai littéralement dévorées. Le ton est donné par ces trois femmes, que le destin va lier à tout jamais...


Ayant l'habitude de ce genre de roman, j'avais trouvé le coupable au 3/4 du livre, mais ce n'est pas grave, je suis tout de même contente de cette lecture. J'y ai pris beaucoup de plaisir et ai trouvé Rachel très attachante malgré son comportement et son addiction à l'alcool. 


En bref, je recommande cette lecture et bien évidemment le film !!

[ Chronique ] • Celle qui écrivait des poèmes au somment des montagnes • Nicolas Fougerousse



Titre Celle qui écrivait des poèmes au somment des montagnes

Auteur : Nicolas Fougerousse
 Éditeur : Bien-être jouvence
Nombre de pages : 249
  Genre : Contemporain



Résumé :

« ÉCOUTE TES ÉMOTIONS. »
C’est le message que découvre Marcus sur son pare-brise en partant au travail, désabusé, avant une journée comme les autres. Qui a bien pu lui écrire et lui déposer un tel billet ? Forcément une personne qui connaît ou a étudié ses habitudes. Sa femme, Isabelle ? Son chef ? Un inconnu ? Cet homme mystérieux croisé a priori au hasard ? Une chose est sûre, à partir de cet instant, la vie de Marcus va basculer. Au-delà de l’imaginable…
Entre quête de sens, révélations et profond humanisme, cette odyssée de l’amour inconditionnel porte en elle toute la complexité de la nature humaine.
Un roman de développement personnel qui a le goût du pardon, un poème qui a l’odeur de l’altitude.


Mon avis :


En début d'année, j'ai découvert : "Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une" (Chronique ici) et ça a été un réel coup de cœur pour moi. Ce livre m'a énormément parlé et aider. Je l'ai d'ailleurs offert et conseillé à plusieurs personnes. Je me suis dit que l'occasion était bonne, la fin de l'année venant, pour faire la même chose avec ce roman sauf que je n'ai pas eu du tout le même coup de cœur. Je l'ai trouvé quelque peu décousue. J'ai trouvé des passages ennuyeux et sans intérêt. Bref, il n'a pas du tout suscité chez moi le même effet que le premier roman cité plus haut.
Bien évidemment qu'il y a du bon à prendre, bien évidemment que l'histoire de fond est sympa, notre personnage principal apprend à prendre soin de lui et à se redécouvrir, mais ... Je ne sais pas, il m'a manqué quelque chose. Pas assez de sentiments et de profondeur dans le roman. Tout reste en surface, en suspend et le final nous tombe dessus comme ça ... Mon avis est vraiment très mitigé.
Je suis tout de même un peu déçue, car j'attendais beaucoup plus, et au final, je suis tombée de haut ...
Je ne le déconseille pas, peut-être vous parlera-t-il à vous plus qu'à moi ...




















mercredi 7 septembre 2016

[ Chronique ] • En attendant Bojangles • Olivier Bourdeaut


Titre : En attendant Bojangles
Auteur : Olivier Bourdeaut
 Éditeur : Finitude
Nombre de pages : 160
  Genre : Contemporain


Résumé :

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.

Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c'est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C'est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l'appartement. C'est elle qui n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.

Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.

L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.



Mon avis : ♥♥♥

" Le temps d'un cocktail, d'une danse, une femme folle et chapeautée d'ailes, m'avait rendu fou d'elle en m'invitant à partager sa démence."

Ce besoin irrépressible de me plonger dans cette chanson de Nina Simone, "Mr Bojangles" afin de pouvoir écrire cette chronique. Chronique de 160 pages de pure folie, de pur bonheur.

" Tout le temps, il chantonnait, mal. Parfois, il sifflotait, tout aussi mal, mais comme tout ce qui est fait de bons cœur, c'était supportable."

Au début, je l'écoutais avec plaisir. Elle me berçait, vibrait, au fond de mes tripes. Une fois ce roman terminé, c'est avec mélancolie et tristesse que je l'écoute. Elle représente terriblement cette femme-enfant, aux multiples prénoms. Cette femme qui vouvoie tout le monde, son mari, et même son fils, parce que le "vouvoiement est une marque de respect, et que c'est la première barrière de protection que l'on a dans la vie.". "Cette musique était vraiment folle, elle était triste et gaie en même temps, et elle mettait ma mère dans le même état. Elle durait longtemps, mais s’arrêtait toujours trop vite et ma mère s'écriait : " remettons Bojangles" en tapant vivement dans ses mains. Alors il fallait s'emparer du bras pour remettre le diamant sur le bord. Il ne pouvait y avoir qu'un diamant pour donner une musique pareille. "
Parce qu' "en attendant Bojangles" est avant tout une histoire d'amour, de famille, de danse, de rires .. C'est l'histoire d'un petit garçon qui découvre la vie à travers les yeux de ses parents. Ses parents qui passent leur temps à danser sur "Mr Bojangles", à faire la fête, inviter des amis, boire, au point d'en oublier d'ouvrir le courrier, et de finir expulsés de chez eux.
C'est l'histoire d'un couple véritablement amoureux. Un amour fou qui porte bien son nom. Elle est folle de lui, il est fou d'elle, jusqu'à ce que la folie les emporte. Tous les jours, il lui donne un nouveau prénom afin de casser la routine, tous les jours, elle leur cueille des fleurs pour le petit-déjeuner.
C'est l'histoire d'un petit garçon très intelligent qui a bien compris comment fonctionnait la vie. Qui comprend ce qu'essaie de lui dire son père en utilisant des "mensonges à l'endroit" ou des "mensonges à l'envers" ça dépend. L'histoire d'un petit garçon qui pour ne plus se faire disputer par la maîtresse, devient ses "yeux dans le dos" et balance tout ce que font ses petits camarades : " [...] et puis un jour, c'est moi qu'elle a convoqué. Elle a commencé par se demander à voix haute ce que j'aurais fait en 39. Alors, je lui ai répondu en regardant mes chaussures que la question ne se posait pas, que je chaussais du 33 et que si j'avais fait du 39, j'aurais été probablement dans la classe du dessus ou même dans l'école des grands. La maîtresse se posait des questions de vendeuse de chaussures quand elle était contrariée, et je m'étais dit que ce n'était plus seulement la tempête dans ses cheveux, mais aussi dans sa tête."
C'est l'histoire de la folie qui emporte tout sur son passage. " Je vis ma mère sortir nue de la salle de bains, perchée sur des chaussures à talons. Seule la fumée de sa cigarette habillait inégalement son visage par instants. En cherchant ses clés sur le meuble de l'entrée, elle annonça très naturellement à mon père qu'elle partait chercher des huîtres et du muscadet frais pour les invités.
- Mais couvrez-vous, Elsa (prénom du jour), vous allez prendre froid, lui avait-il dit en souriant soucieusement.
- Vous avez complètement raison, Georges, que ferais-je sans vous ! Je vous aime, le savez-vous ? Répondit-elle avant de s'emparer d'une chapka sur le portemanteau. Naturellement."
C'est l'histoire de ce magnifique oiseau caractériel qu'ils ont adopté : Mademoiselle Superfétatoire. " Un jour, ma mère avait souhaité emmener Mademoiselle Superfétatoire en ville faire des courses, pour cela, elle lui avait confectionné une belle laisse en perle, mais Mademoiselle avait eu peur des gens et les gens avaient eu peur de Mademoiselle qui criait comme jamais. Une vieille dame à teckel lui avait même dit que c'était inhumain et dangereux de promener un oiseau en laisse sur le trottoir.
- Des poils, des plumes, quelle différence !
Mademoiselle n'a jamais mordu qui que ce soit, et je la trouve bien plus élégante que votre pâté de poil ! Venez Mademoiselle rentrons chez nous, ces individus sont vraiment trop communs et grossiers !"
C'est l'histoire d'un ami sénateur appelé "L'ordure" qui "pendant les grandes danses nocturnes, il essayait d'embrasser toutes les amies de ma mère. Mon père disait qu'il sautait sur toutes les occasions. Parfois ça marchait, donc il partait sauter les occasions dans sa chambre."
C'est aussi l'histoire d'une fin tragique, "L'opération Liberty Bojangles était le coup de pied au cul de la raison que mon fils s'était proposé d'envoyer. Je ne pouvais pas me résigner à terminer le roman qu'était notre vie sans y ajouter un point final théâtral. Nous devions offrir à notre fils une conclusion à la hauteur de ce qu'avait été la narration, un brouillon fourmillant de surprises, joyeux et gonflé d'affection. Louise(prénom du jour) avait souhaité reprendre à son compte ce stratagème considérant qu'il serait un merveilleux couronnement, que cet enlèvement serait le diadème qu'elle allait déposer sur sa tête, pour devenir la reine des déments. Elle souhaitait épater son fils une dernière fois, tout simplement."
L'histoire d'un petit garçon qui aimait follement ses parents et qui allait devoir apprendre à vivre seul. "J'allais pouvoir répondre à une question que je me posais tout le temps. Comment font les autres enfants pour vivre sans mes parents ?"

C'est l'histoire de 160 pages de folie, d'humour et d'amour. C'est l'histoire d'un coup de cœur pour toujours.



[ Chronique ] • La fenêtre de Dieu • Cédric Bondelot




Titre : La fenêtre de dieu

Auteur : Cédric Blondelot

Editeur : Auto-Edité

Nombre de pages : 349

Genre : Fantastique





"Le gosse avait à peine une semaine qu'il pissait déjà sur le Monde et chiait sur l'Humanité. Ça promettait. Du coup on l'a gardé."



Résumé :

De l'autre côté de l'Atlantique, à Chicago, une femme meurt dans l'incendie de son appartement. Deux ans plus tard, le 31 Juillet 1979, rue de Tolbiac, en plein Paris, un nouveau-né est abandonné dans un kiosque à Journaux. Alors qu'il chiait sur Le Monde et pissait sur L'humanité, un couple le trouva et l'adopta. Il fut appelé : Tolbiac Juillet. Adulte, Tolbiac devient magicien. Ne lui demandez jamais de tour avec des colombes, il les déteste. Quant à son lapin, il n'en a plus. Il l'a bouffé la veille. Mais Tolbiac n’est pas seulement doué pour la prestidigitation, il est aussi un pickpocket de génie. Sa vie bascule tandis qu'il fume une cigarette dans les toilettes d'une piscine. Il n'en sortira jamais. Aspiré par la cuvette. Oui, aspiré ! L'impensable se produit alors. Dans le monde où il émerge, Tolbiac découvre la vie qu’il aurait eue s’il n’avait pas été abandonné.

Mon avis :


Contactée un beau jour par l'auteur pour me présenter son bijou, j'ai de suite craqué sur la quatrième de couverture. N'étant pas une grande fan du fantastique, c'était l'occasion. Alors merci Cédric, pour votre confiance et pour m'avoir permis de voyager à travers le temps avec Tolbiac.


Il parait que les meilleures chroniques sont les plus courtes, (clin d'œil à l'auteur) alors pour faire court, ce livre est une "Tuerie". Un scénario détonnant, du jamais vu. Un bonhomme complètement perdu, Tolbiac, que l'on a envie de prendre sous son aile, et cinq minutes après, de lui mettre trois gifles histoire de le secouer un peu. Abandonné bébé dans un kiosque à journaux, il fut recueilli par Lucien Garibot et Dominique Rustrelle, qui vont l'aimer et l'élever comme leur propre enfant. Plus tard, il deviendra magicien, mais pas seulement ... On peut rajouter, menteur, voleur et pickpocket à la liste.

Mais qu'importe, on reste attaché à ce personnage. Ainsi qu'à tous les autres, et malgré le dénouement, moi, je les aime tous !! (cœur d'artichaut bonjour ...)

Ça commence doucement, comme une ballade ...
On rentre petit à petit dans l'histoire, sans trop bien savoir où l'auteur veut nous emmener, et puis d'un coup, d'un seul, nous voilà emportés dans un tourbillon, Tolbiac avec. Difficile de lâcher ce livre, mais difficile de voir la fin approcher. Le scénario est juste fantastique, totalement perché et pourtant, moi qui suis terre-à-terre, j'adore, j'adhère ! Mais quelle idée de génie vous avez eu là Cédric. Même si vous m'avez précisé qu'il ne pouvait absolument pas faire 500 pages pour un premier roman, cela ne m'aurait pas dérangé un seul instant.

Loin des romans "chichis pompons" ou du réchauffé, ce roman est écrit avec beaucoup de soin, on sent que les mots ont été précieusement choisis. Rempli d'humour et d'amour, totalement décalé, je suis passée par mille états, du rire au stress, en passant par la peur de ce qui pouvait arriver à mon héros. Sans compter les questions abordées, comme ça, balancées comme un pavé dans la mare, l'engagement, la famille, l'amour, la liberté, les choix, les décisions.

Bref, je ne vous en dis pas plus, seulement que ce livre est encore plus qu'un bol d'air frais, c'est un courant d'air à lui tout seul. C'est un voyage dans une autre dimension. Entre réel et surnaturel, n'oubliez pas de garder les pieds sur terre, et la tête dans les étoiles , sait-on jamais !


" Je laissai un message sur le répondeur d'un certain Cultor Souriceau, dont je me demandai s'il 'agissait d'un nom de scène, d'une formule cabalistique ou d'un spécimen me ressemblant. Abandonné rue de Cultor en plein mois de Souriceau ? Ce qui était peu probable, la rue Cultor n'existant pas."


Interview de l'auteur :


Bonjour Cédric,
Tout d’abord, je vous remercie pour votre confiance, et pour ce voyage avec Tolbiac.

Parlez-nous un peu de vous ? Que faites-vous dans la vie ? Il me semble que vous êtes réalisateur pour le petit écran, c’est bien cela ?

Bonjour Virginie, merci de vous intéresser aux auteurs émergents.
En fait non, je ne suis pas réalisateur, mais scénariste. Pour la TV (J'ai travaillé sur plusieurs séries comme « En Famille » sur M6, etc.) et également pour le cinéma, je termine d'ailleurs en ce moment l'écriture d'un long-métrage.
Concernant mon parcours, il est qualifié d'atypique : puisqu’avant d'écrire, j'ai étudié la Chimie physique. J'ai ensuite travaillé plusieurs années en tant qu’ingénieur spécialisé dans la pollution atmosphérique. Puis un jour, je me suis lancé pour écrire à plein temps, même si dans mon coin, depuis des années déjà, j'apprenais la dramaturgie et l'écriture de scénarios

Pourquoi écrire ? Comment vous est venue l’idée d’écrire un roman si atypique ?

Il y a deux ans est venue l'envie d'écrire quelque chose de plus long, de plus stylisé, de moins sec que l'objet scénaristique.
La tâche s’annonçait longue, plaisante, captivante, mais ô combien dévorante, il ne s'agissait pas d'y aller avec une conviction chancelante.
Le polar et le thriller m'ont d'abord titillé. Mais j'en avais trop lu, trop vu (écrit aussi, en tant que scénariste) avec le sentiment que je n'apporterais rien de neuf au genre. Sans doute aussi que je ne m'y amuserais pas. Cela ne me correspondait pas tant que ça. Finalement, je suis arrivé à la conclusion que je ne voulais ni flic ni assassin ; je ne jouerais pas au bandit et au gendarme. Il n'y aurait ni médecin légiste, ni inspecteur taciturne, ni profiler, ni détective privé, ni aucune figure indispensable au genre.
Aucune victime directe non plus.

L'aspect victime collatérale m’intéressait avant tout. Lorsque l'infiniment petit sert de levier. Lorsqu'une tête d'épingle fait ébouler la montagne.
Et puis j'ai tenu mon incident déclencheur. Je l'ai pitché à quelques proches et moins proches. Ils m'ont observé étrangement, roulant des yeux comme des calots. Ça alors ! Ce sont-ils allumés. Voilà, je le tenais.
Le héros se ferait aspirer par la cuvette des toilettes. Oui, aspiré. Juste ça : ce grain de sable surréaliste qui permettrait à la mécanique de se dédoubler. À l'histoire humaine de se déployer, de se ramifier, de créer des ponts entre deux rives. La cuvette comme un miroir. Et de l'autre côté du miroir…

Durant deux mois, j'ai ensuite travaillé sur le personnage. L'histoire d'un gamin abandonné à la naissance dans un kiosque à journaux. Jeté avec les nouvelles fraîches du jour. Déjà en train de pisser sur « Le Monde » et de chier sur «L'humanité ».
Un gamin qui fut découvert rue de Tolbiac à Paris, en plein mois de juillet. Un gamin que des parents adoptifs appelleraient : Tolbiac Juillet.
Un gamin qui deviendrait aventureux, séducteur, magicien, pickpocket. L'humour prêt à fleurir sur la moindre cicatrice.

Combien de temps avez-vous mis pour l’écrire ?

En tout, avec les différentes vagues de réécriture, j'ai mis environ deux ans. Je passe beaucoup de temps à lisser mes phrases, ça doit sonner comme une musique. Tant que je ne sens pas cette musique, ce rythme, je recommence.

Un tome 2 est-il prévu ? Pour quand à peu près ?

Oui, avant tout grâce à l'enthousiasme des lecteurs. Tolbiac est un personnage qui apparemment plaît. Je n’en ai pas terminé avec lui. Il a son caractère et me mènerait presque par le bout du nez :)

Comment peut-on se procurer votre livre ? Il me semble qu’en passant par vous, il y a la possibilité d’avoir une dédicace ?

Oui tout à fait, j'envoie à la demande un exemplaire dédicacé.
Prenez simplement contact avec Tolbiac Juillet sur Facebook. De l'auteur au lecteur sans intermédiaire, c'est bien, non ? :)
Concernant le format Ebook, pour le moment, il est en Kindle, sur Amazon.

Lien facebook : ici
Lien amazon : ici
Page de l'auteur : ici

Il est question dans votre roman de magie, de cirque, ou d’un pickpocket... Des connaissances dans ces domaines ?

La magie m'a toujours fasciné. Je parle de « close-up » de manipulation de cartes et autres accessoires juste sous votre nez, à vous rendre fou.
Lorsque j’étais gamin, un ami de mes parents faisait quelques galas de magie. Lorsqu'on se voyait, je n'attendais qu'une chose, qu'il sorte ses cartes et ses petites balles en mousse. C'était mon moment. Je crois que tout ça est remonté lorsque j'ai construit le personnage de Tolbiac.

Le côté pickpocket est également fascinant, comme toutes les arnaques rondement menées, avec maestria et une certaine classe comme le fait Tolbiac. On n'est pas loin d'un gentleman voleur, le côté rock'n'roll en plus.

Un dernier petit mot pour vos lecteurs ?

Un grand mot même.
Un immense MERCI.
Pour tous ceux qui me suivent sur Facebook, - qui sont avant tout des lectrices - et qui ont actionné le sacro-saint bouche-à-oreille. Je ne bénéficie d'aucune publicité. Autant vous dire que pour que la « Fenêtre... » continue de s'ouvrir, c'est la meilleure des armes.

En vous remerciant pour tout Cédric. Je vous souhaite bonne continuation pour la suite des évènements et serais au RDV pour la suite des aventures de TOLBIAC JUILLET !!!