Glen Affric • Karine Giebel

Résumé :
Mon avis :
Si je devais renommer ce
livre, il s’intitulerait « Injustice ». « C’est con la
vie, hein, John ! »
Après
plus de 19 heures d’écoute via audible studio, je « referme » Glen Affric, le
cœur en mille morceaux. 💔
Ce
soir, je viens de perdre mes frères, Jorge et Lennie. «
Lennie, c'était un sourire d'enfant, un regard d'innocent et un cœur de géant. »
Glen Affric a
marqué en moi, au fer rouge, la douleur de ces deux jeunes hommes.
On
suit les aventures de Léonard, ce jeune garçon de 16 ans physiquement et de 8
ans d’âge mental. Suite aux sévices et maltraitances
physiques qu’il a subies lorsqu’il était tout petit, il a un énorme retard
mental, qui lui vaut les moqueries et le harcèlement de ses camarades de classe. C’est tout petit, à l’âge de 5 ans, que Lennie a été trouvé dans
un fossé, par Mona, lorsqu’elle partait au travail.
« C’était le 6 novembre, répète-t-il doucement. C’était un jeudi…
C’était un jeudi matin, c’était le 6 novembre. Il pleuvait un peu, mais…
— Il ne faisait pas froid, dit Léonard avec un sourire de gratitude.
Non, il ne faisait pas froid. Je partais au travail, mais ma voiture n’avait pas voulu démarrer alors…
— Alors tu étais à pied, murmure l’adolescent.
Oui, je descendais à pied au village pour attraper un bus. Je marchais sur la route quand soudain, j’ai vu un petit garçon…
— Il avait environ cinq ans, il portait des vêtements sales et déchirés…
Il avait les cheveux longs, le visage plein de boue et de terre. On aurait dit…
— Un petit animal blessé. »
Elle
l’aime comme une mère, alors elle a demandé à l’adopter, même si elle n’a
aucune idée de ce que Léo a pu endurer.
Son
autre fils, Jorge, victime d’une erreur judiciaire, a pris 22 ans de prison
pour un double meurtre qu’il n’a pas commis. Il a
clamé haut et fort son innocence, mais les preuves l’accablent, et c’est
derrière les barreaux qu’il passera une bonne partie de sa vie.
Joseph,
le mari de Mona et père de Jorge, n’a pas supporté l’incarcération de son fils
et s’est pendu. « C’est con la vie, hein, John ! »
Cette
famille, qui n’en est pas vraiment une, connaît déjà toutes les peines du monde. Ouai, c’est sacrément con et injuste la vie, John. Se remettront ils de toutes les horreurs et injustices qu’ils ont
subies ?
En
parallèle, nous découvrons l’histoire d’Angélique, devenue totalement mutique
suite à l’accident de voiture qui a emporté ses parents. Elle
vit chez son oncle, son bourreau, depuis leur décès. Et
chaque jour qui passe est un véritable cauchemar pour elle. Quand
verra-t-elle le bout du tunnel ?!
On
aurait tendance à penser que rien ne relie ces personnages. Et
pourtant…
Pas
de « Happy End » chez Karine Giebel. Ce livre est un véritable page turner avec des personnages tellement attachants. J’aurais aimé avoir un petit frère comme Lennie, j’aurais aimé
avoir un grand frère comme Jorge. Ils sont le courage
incarné. « C’est ça le courage, John ! ». Une chose est sûre, ils resteront dans
mon cœur et dans mes pensées un long moment.
Magistral
coup de cœur, je ne suis rarement déçue avec Karine Giebel, même si la fin était prévisible pour une habituée de sa
plume, je te recommande chaudement cette lecture.
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